Formes de l’impermanence. Le style de Yasujiro Ozu.
Orson Welles Cinéaste - Une Caméra Visible, Tome 2, Les films de la période américaine
Publié par La Différence, le 21 octobre 2005
427 pages
Résumé
A la différence de la première génération des créateurs du cinéma, Orson Welles avait, devant lui, un langage et, surtout avec Hollywood, un système constitués. Il a inauguré le cinéma moderne, en partant de la parole, par des écarts, par un retour réflexif au musée et à l'histoire du cinéma. " Portraits " de l'Amérique, Citizen Kane, La Splendeur des Amberson, La Dame de Shanghai constituent, en même temps, trois moments d'invention de la modernité cinématographique : la question du cinéma, du temps, de l'image. Par sa forme de " narration montagiste ", comme Eisenstein définissait Citizen Kane, avec ses styles hétérogènes pour construire un tout brisé, " cubiste ", dépendant du temps, ce film reprend à l'art moderne ce que l'existence même du cinéma lui avait donné. Avec son absolue nouveauté, sa force d'irruption, son énergie, sa " brutalité " journalistique, Citizen Kane est aussi une encyclopédie du cinéma, un retour réflexif à son histoire, au musée, et à ses questions d'origine : entre Lumière et Méliès, fait et fiction, art et reproduction technique. Dans son " aura poétique ", La Splendeur des Amberson est un film sur le temps et la mort implicite à la reproduction technique, développés - comme on le fait d'une photographie - par le cinéma. L'évocation de quelque chose de perdu et en train de s'obscurcir, de disparaître, de s'effacer : ce moment historique, contemporain de la naissance du cinéma, où la technique a définitivement triomphé et a transformé le temps en temps perdu, souvenir de la demeure, de l'habitat, de la figure de la mère et de l'enfance. La Dame de Shanghai est une véritable poétique du présent, telle que seul le cinéma, reproduction technique de ce qui est, le permet. Et le premier dans son genre. Expérience limite de l'actuel, de la société contemporaine, et réflexion critique sur cet actuel et sur " le Cinéma " lui-même dans cette actualité, qu'il brise en mille éclats : univers d'aventure, de romance, de stars, fantasmagorie de la marchandise et fatale beauté des images du miroir-écran : " la maison de la folie " d'Hollywood où Orson Welles s'était égaré.
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