Elle lui dirait dans l'île

Ceci n'est pas un roman-peplum. Ni la biographie romancée d'un "monstre" pour les nantis romains ou d'un "saint" pour les pauvres. Ni, non plus, un roman folklorique qui se passe dans l'Antiquité. Tous les événements politiques relatés dans ce récit sont authentiques. Il s'agit avant tout de l'histoire dramatique d'une mère et de son fils - histoire qui se répète assez souvent de nos jours, d'une manière moins spectaculaire je vous l'accorde - observée par une femme d'aujourd'hui qui ne manque pas d'humour.

Maman, je veux pas être empereur

Le temps usé

Des images éclatées, brutales et scandaleuses nourrissent ce texte qui complète le dernier récit de Françoise Xenakis, Écoute (1972). Par brèves séquences, la réalité d'un pays dévasté et d'un Occident hypocrite se trouve déchiffrée. Le monde est en guerre pendant que des négociations sont engagées à Paris. Les hommes sont réduits à l'état de soldat, le peuple est affamé, les enfants sont fous d'angoisse, les villages sont rasés. À l'horreur de ces images s'oppose, déchirant, le rêve de ce que peut être la vie quand les hommes s'aiment et ne luttent pas les uns contre les autres.

Et alors les morts pleureront

Moi j'aime pas la mer

Elle Lui Dirait Dans L'île

Pendant plus de quarante-cinq ans, chaque été, Françoise Xenakis a vécu un enfer. Iannis, son mari, ne délaissait la musique que pour sa seconde passion, le kayak en haute mer. Mais pas seul. En famille. Afin que " son bonheur soit complet ", disait-il. Tout le temps et par tous les temps, ramer, ramer à longueur de journée. Et quand, enfin, une crique, apparaissait à l'horizon, il fallait qu'elle soit déserte pour que femme et enfant puissent se prélasser au soleil. Sinon, lannis Xenakis remettait son fier esquif à flots, et vogue la galère. Qu'importe si, dans la manoeuvre, le bébé prenait l'eau en même temps que le barda familial. Il faut dire que le maître avait été champion olympique de la catégorie.Bref, Françoise Xenakis, qui aimait inconditionnellement son immense musicien de mari, le haïssait chaque été.Une écriture iconoclaste, un ton gouailleur que l'on retrouve toujours avec bonheur. Une histoire vraie devenue un grand classique.

Oui, Danielle Mitterrand n'a, semble-t-il, jamais collé à l'image de ce que doit être une Première dame de France ". À savoir, une femme plus que discrète, dénuée d'opinion, et de caractère - une sourde et muette assez jolie, mais pas trop, serait l'idéal. Les chats ne faisant pas toujours de chiens, Danielle Mitterrand, née Gonze, a hérité du caractère de son père, instituteur radical-socialiste, de surcroît franc-maçon, un rien intransigeant, qui lui a inculqué une admiration totale pour les héros et le sens du courage. Elle est entêtée, Danielle, absolue. À seize ans, elle est au maquis, où elle rencontre, entre autres, un beau ténébreux qu'elle épouse la veille de ses vingt ans : François Morland = François Mitterrand. Seule la mort interrompra ce long mariage. Vivante, sensible, iconoclaste, douloureuse, tendre, Françoise Xenakis, tout comme dans Zut, on a encore oublié Madame Freud... ou Mouche-toi, Cléopâtre, nous donne à lire, dans un récit sans tabou, la vie ô combien difficile de cette désormais " vieille " petite fille de plus de quatre-vingts ans, toujours prête à partir au bout du monde pour tenter d'aider ceux qui sont perdus, abandonnés. Pour s'oublier, elle ?

Danielle Mitterrand - La petite fille qui voulait être Antigone...

Paola de Valgrisanche, ravissante et élégante jeune femme d'origine italienne, vient d'épouser Jean-Claude Rodier, banquier genevois. Mais quelle est donc la femme dont les portraits ornent les murs de la maison Rodier ? Paola va se livrer à une véritable enquête parmi la haute société internationale afin d'apprendre tout sur celle qu'elle soupçonne son mari d'avoir aimée. Elle découvrira ainsi l'histoire du prince de Kouros, homme étrange et fascinant, séduisant et destructeur tout au long de sa vie et qui, bien que mort depuis des années, semblera absolument envoûter Paola et intervenir dans sa vie et ses amours.

De Genève à New York, d'Italie en Autriche, le livre se déroule dans un climat à la fois de parfait romanesque et de totale vérité psychologique. On partage avec Paola ses amours, ses angoisses, dans une existence dorée qui n'exclue pas le drame.

Elle lui dirait dans l'île

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