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Passages Pasoliniens | René Schérer
Passages Pasoliniens | René Schérer

Passages Pasoliniens

Publié par Presses universitaires de Septentrion, le 26 octobre 2006

303 pages

Résumé

Nous sommes à même, aujourd'hui, grâce à l'édition italienne des Œuvres complètes, à la parution de nombreuses traductions françaises, à la reproduction de presque tous les films, de connaître et d'estimer l'oeuvre de Pier Paolo Pasolini dans son ensemble. Le temps n'est plus où le lecteur français, surtout, devait attendre au jour le jour des publications aléatoires. L'édifice est enfin là, sous nos yeux, à portée de main exploratrice, dans son ampleur et sa diversité. Sa grandeur se confirme : en nombre et en diversité, en rayonnement ; ainsi que devient incontestable son actualité, pour nous, gens du XXe siècle et du XXIe amorcé. Actualité, ou plutôt, selon l'expression consacrée par Nietzsche, son «inactualité» ou son intempestivité : touchant tout ce qui concerne et préoccupe le présent, mais d'une manière toujours extraordinairement singulière et terriblement dérangeante. Une grandeur qui fait le monument de cette oeuvre incontournable en même temps qu'elle apparaît en pleine lumière comme inclassable et si l'on peut dire, illogeable. Tout Pasolini est là, en poète, romancier, critique et cinéaste, occupant et dominant la seconde moitié d'un siècle qui vient de finir sans se clore. Une oeuvre, comme sa vie, brutalement interrompue que nous pouvons, à présent, tenir sous notre regard.Interrompue, mais non vraiment inachevée, si l'on entend par achèvement l'exécution d'un projet, ainsi qu'une progression dans l'avancement. Que signifient, concernant le poète assassiné, les banales expressions convenues : «vers la fin de sa vie, ses dernières oeuvres, celles d'avant la mort, etc.» ou l'idée même d'un progrès quelconque ? Il y a des ruptures, certes, l'adoption de nouveaux moyens d'expression, dont, au premier chef, l'écriture cinématographique, et ces tournants qu'il a qualifiés lui-même «d'abjurations», - plus par humeur que par une décision sans appel : à telle enseigne, l'instrument poétique jamais abandonné au bénéfice exclusif de l'image à laquelle il s'entremêle, qu'il ne cesse d'illustrer, de sous-tendre. Mais tous ces moments de l'oeuvre s'équivalent, toute étape ou expérience d'expression nouvelle s'ajoute aux précédentes sans les nier, sans marquer nécessairement un degré supplémentaire dans l'approfondissement d'une idée.

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