Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

Marquenterre

Van Eyck et les rivières

Nativité de Thomas Edison avec l'agneau - Intervention au rendez-vous du vendredi 24 janvier 1992 au bar de la Comédie de Reims

La conjugaison des places amoureuses

Jacques Darras cherche à réaliser une synthèse entre la poésie médiévale française, la poésie épique américaine du XXe siècle et le surréalisme belge. S'affirmant aujourd'hui comme l'héritier direct des poètes médiévaux du nord de la France (Arras), il parle dans ses poèmes de son rapport à la mort, de ses amis écrivains et comédiens (Jacques Bonnaffé, Gérard Pfister, Georges Guillain, etc.), de l'Univers qu'explore l'astrophysique moderne, dialoguant avec Blaise Pascal sur les raisons de ne pas désespérer de ces "espaces infinis". Il parle aussi et surtout de la Terre, des menaces qui partout pèsent sur la liberté, admonestant vertement les villes du Nord tentées par le recours à des formes brutales de gestion. Il leur rappelle qu'elles furent le berceau des communes et de la démocratie en Europe. Il observe, il rêve, il réagit avec un esprit contestataire toujours en éveil. Ce n'est pas un poète du symbolisme mais de la réalité, qui utilise le poème comme une arme et un outil, diffusant aussi bien la musique que les conseils, mettant en garde la société contre les souffrances de la tragédie.

Blaise Pascal et moi dans la voie lactée

Naître poète américain à l'aube du XXIe siècle doit représenter un singulier défi. L'extraordinaire tradition qui s'est formée là-bas en à peine cent ans n'a jamais eu aucun précédent d'une telle force dans aucun pays. Seule la deuxième moitié du dix-neuvième en France où l'on compte les apparitions successives de Baudelaire, Lautréamont, Laforgue, Verlaine, Rimbaud et Mallarmé sans omettre Hugo aura réuni un ensemble d'œuvres aussi audacieuses. Mais passer de Pound à Stein, Williams, H.D, Cummings puis de là à Zukofsky, Oppen et Reznikoff pour rebondir vers Olson, Bishop et Creeley d'un côté, Ginsberg, Ashbery, de l'autre avant de venir vers Rothenberg, Antin, Snyder et prendre tout à coup un étonnant virage avec ceux qu'on nomme encore de manière indistincte les " language poets " demande un appétit de lectures et un sens de l'orientation peu communs. (...) Les poètes de ce pays réécrivent l'histoire autrement. C'est sensible chez Williams, poète des banlieues défavorisées, comme dans le regard froid et décalé de Reznikoff, comme dans le désir de délocaliser le mythe fondateur puritain au profit des pêcheurs basques et bretons, chez Olson, ou dans la manière dont Ginsberg lance son cri de révolte du haut des toits de Manhattan. La poésie américaine est la partie la plus vive, la plus sensible de l'Amérique parce qu'elle proteste contre l'Amérique. Même le classique conservateur Robert Lowell aura rejoint cette équipe d'ouvriers précaires travaillant dans les marges. Un moment, Allen Ginsberg sortit de l'obscurité pour occuper la lumière comme un véritable homme des médias. Mais il ne dérangeait plus vraiment. Il avait rallié l'idéologie pacifiste sur fond de bouddhisme et de drogues douces, qui trouble d'autant moins l'Amérique qu'elle touche très sûrement au transcendantalisme. Thoreau est devenu une figure tutélaire que peuvent réclamer les anti-fédéralistes d'aujourd'hui comme faisaient naguère les anti-esclavagistes. Un défi, donc, pour le poète qui naîtrait et s'emploierait à devenir poète au travers de cette tradition. Il aurait certainement été choqué comme nous, hier à peine, par l'attaque portée par le terrorisme en plein coeur de Manhattan. Paresse de la poésie aussi bien que des services secrets ? La poésie est un perpétuel service secret au profit de l'espèce humaine. Elle conteste les récits majeurs, les conventions et les clichés, exige la lucidité autant et sinon plus que l'émerveillement. Où est la " béatitude " des Beat, se demanderait notre poète, qui devrait remonter et recommencer une fois de plus à l'ouverture optimiste whitmanienne ? Jacques Darras.

Poesie Americaine 1950-2000. Avec Cd Audio

Cette anthologie de poésie irlandaise contemporaine (textes parus depuis l'année 2000) vient combler un manque important dans la connaissance de la poésie européenne contemporaine. La présentation de cette poésie en France se limite en effet à un seul ouvrage d'envergure, Anthologie de la poésie irlandaise du XXe siècle (Verdier, 1995). Un livre aujourd'hui épuisé. 
 
" Existe-t-il écrivain plus ancré dans sa terre natale et ses légendes, et en même temps plus ouvert au monde, que le poète irlandais ? " s'interroge Jacques Darras dans son éclairante préface. Cette poésie a reçu la consécration grâce au prix Nobel de littérature reçu par Seamus Heaney en 1995. 
 
Cette anthologie s'intéresse aux héritiers directs de W.B. Yeats (1865-1939), la génération née à la fin des années 1920 et dans les années 1930 (Thomas Kinsella, John Montague, Seamus Heaney, Michael Longley), avant de présenter les auteurs par décennies de naissance, les plus jeunes étant nés dans les années 1970. La grande originalité de cette anthologie consiste à présenter essentiellement des poèmes édités au XXIe siècle. 
 
 
 
 
 
 
John Deane . Eavan Boland . Paul Durcan 
Bernard O'Donoghue . Ciaran Carson . Tom Paulin 
Medbh McGuckian . Paul Muldoon . Harry Clifton 
Denis O'Driscoll . Mary O'Malley . Paula Mehan 
Vona Groarke . Sinead Morisey . Leontia Flynn

La poésie irlandaise contemporaine

En ce début de XXIe siècle, l'épuisement est général, la confiance dans le temps long manque cruellement. Partout triomphe la communication brève aux antipodes du poème. Le moins qu'on puisse dire est que l'époque n'est pas à l'épique. En apparence seulement, car ne serait-ce pas plutôt notre conception vieillissante du genre qui demande à être réactualisée ? - Qu'y a-t-il de commun entre L'Iliade, La Henriade de Voltaire, La Main coupée de Blaise Cendrars et Le Voyage au bout de la nuit de Louis Ferdinand Céline ? La guerre. La guerre on y va, puis au retour on compose un poème plus ou moins héroi ? que, en vers ou en prose, qualifié " épopée ". Il arrive toutefois que la guerre soit tellement destructrice que plus aucune litté- rature épique n'est acceptable à son sujet. Le modèle est alors congédié. C'est ce qui s'est produit au XXe siècle avec les deux guerres mondiales. Depuis, personne n'évoque plus l'épopée, en poésie. - Pourquoi, dans ce cas, ne pas opérer le genre de son rapport consubstantiel à la guerre ? C'est ce que Jacques Darras propose. En s'engageant avec humour sur la durée d'une vie entière, contre notre seul véritable ennemi commun, le temps, la poésie redonne sa légitimité de facto à l'épopée. Tous épiques désormais ? Prix Apollinaire en 2004 Grand Prix de poésie de l'Académie franc ? aise en 2006

Epique !

"Je me suis entendu reprocher depuis quelques temps de m'adonner à des formes volumineusement longues (...) j'ai donc choisi une petite virée alexandrine pour faire redescendre le sonnet de ses cimaises." Petite somme sonnante de soixante-et-onze sonnets, ce livre est une promenade littéraire ludique, gourmande et parfois mélancolique avec Jacques Darras, grand voyageur de la culture européenne.

Marquenterre

Résumé

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