Lac du Bourget

Drôme polychrome

Le pain

De vallées en montagnes, la Savoie égrène alpages odorants et lacs d'azur, marais et eaux dormantes, pentes vertigineuses, vignes et vergers. Une mosaïque de terroirs très différents, que les paysans ont modelés au fil des siècles en s'adaptant à une nature variée et généreuse, mais difficile souvent, voire hostile. Chaque "pays" a inventé son architecture, marquée par les besoins et activités des habitants, les contraintes géographiques, les ressources en matériaux de proximité : pisé et tuiles écaille de l'Avant-Pays savoyard, chaume des Bauges, pierres blanches de la Combe de Savoie, madriers du Beaufortain et du Val d'Arly, lauzes de Tarentaise, ardoises et schistes de Maurienne. L'habitat rural est toujours fonctionnel : à chaque activité son bâtiment. Ainsi François Isler vagabonde-t-il de "maison bloc" en maison à cohabitation, de grange en sarto, de grenier en fenil, de cave à fromages en cellier, de four à pain en lavoir, de moulin en fontaine, tous placés, comme les hommes et les bêtes, sous la protection d'innombrables croix. François Isler, tout en inscrivant ses images dans leur contexte historique, social, technique, saisit admirablement la splendeur des paysages, la beauté née de l'harmonie entre le bâti, sa fonction et le cadre naturel. Il déniche l'insolite et les humbles trésors cachés, pose un regard curieux, original et émerveillé sur la Savoie rurale d'hier et d'aujourd'hui.

Savoie - Terroirs et Patrimoine

Les villes d'eaux : ports de plaisance et architecture de la Belle Epoque... Les villages : ruelles médiévales jalonnées de maisons aux balcons fleuris... Les sites remarquables : châteaux et jardins, églises et chapelles, panoramas...

Rives du Léman

Nous sommes sur " l'autre versant " de Palpe. Au cœur du royaume où paissent tarines et abondancières. A la tête du grand troupeau de moutons. Avec les chiens aux basques. Sur les chemins des bergers. A mille lieues des alpinistes, de la grande kermesse du ski et de l'aménagement bétonné.
Face à l'horizon infini de la pente, comme un point microscopique à la confluence des lignes de fuite du paysage, accroché au roc du vent, l'homme de Palpe, sentinelle irréductible, tisse la toile laborieuse de ses jours, guettant la fin des faux soleils de la modernité.
De l'alpe, nous parcourons le " versant nomade ", ce territoire vertical que paysans, pasteurs et bergers explorent sans relâche, en quête de l'or des andains et des miracles de l'herbe.
Hier (c'était il y a vingt ou trente ans), de mauvais augures avaient prédit leur inéluctable disparition. Renvoyés aux marges de l'Histoire, les paysans de montagne, là-haut, écoutaient, impuissants, la " société du Progrès " prononcer le verdict de leur condamnation. " En l'un deux mille, il n'y en aurait plus un seul. "
Porteurs des stigmates de l'Archaïsme et du Passé, ils ont résisté ! A la morgue des ingénieurs, à la sottise et à la fatuité des technocrates du tourisme, ils ont opposé l'ironie tranquille de la communauté. Ils ont survécu ! Alors, seigneurs ou nomades, ces héritiers de la tradition ?
C'est toute l'énigme de la grande pastorale savoyarde : ils sont peut-être les prophètes de l'Alpe...
Et si, à l'aube du troisième millénaire, le retour des paysans de montagne sonnait comme une épiphanie ?

Symphonies pastorales dans les montagnes de Savoie

Accroché à la pente, le montagnard a remarquablement installé son habitat au coeur des massifs montagneux. Des Alpes aux Pyrénées, en passant par le Massif Central, les fermes de montagne nous livrent les fondements d'un terroir raffiné, dont les racines surgissent toujours là où on ne les attend plus. De l'écurie au grenier, les fermes vivent au rythme des saisons. De la pénombre de l'écurie au balcon baigné de soleil, les fermes sont bâties de pierres ou de bois. D'un massif à l'autre, le montagnard a su concilié les besoins de ses activités aux contraintes de l'élevage. Sur les chemins et pentes, hommes et bêtes s'unissent dans une parfaite harmonie sous le toit de leurs robustes fermes.

Fermes de montagne - La vie paysanne au rythme de l'herbe

La vie du Château des ducs de Savoie est liée aux évènements de l'ancien duché. Pendant plus de cinq siècles, les membres de la Maison de Savoie et les hôtes de France franchissent le col du Mont-Cenis ou le défilé des Échelles pour rejoindre la ville de Chambéry qui les accueille en grande pompe.
Aujourd'hui, seuls quelques édifices datant du Moyen Âge témoignent de sa splendeur et de son élégance architecturale, dont la Sainte-Chapelle - joyau de l'art gothique en Savoie.
Le Château des ducs de Savoie connaît des occupations françaises et "pacifiques" au cours des XVIe et XVIIe siècles. La présence espagnole dans les murs de la vieille demeure est à l'origine du premier grand incendie qui ravage le grand logis au milieu du XVIIIe siècle. À la Révolution, un second sinistre fait disparaître à jamais les étages de l'aile royale et ses anciennes tours médiévales.
François Isler a mené une longue recherche dans les anciennes archives du Château, siège administratif du duché de Savoie. Des documents  des XVIIe et XVIIIe siècles lui ont réservé des découvertes inédites. Ces nouveaux éléments lui ont permis de réaliser des illustrations représentant des édifices aujourd'hui disparus.
Au fil des pages, François Isler vous invite à visiter la demeure chambérienne des ducs de Savoie. Les rouleaux de parchemins et les registres reliés de cuir conservés dans les vieux murs du Château relatent les fastes des cérémonies officielles données dans la grande salle de parade richement décorée, les alliances célébrées somptueusement à la Sainte-Chapelle ou encore le travail des ouvriers savoyards et piémontais qui n'ont cessé d'aménager les bâtiments au gré des désirs des princes, des ducs et des rois successifs.
Les rares plans du château disponibles aux Archives départementales de la Savoie n'offrent qu'une vision très partielle de l'ensemble des édifices. D'autres plans conservés aux Archives royales de Turin - recopiés par l'archiviste Gabriel Pérouse au début du XXe siècle - ont servi à l'élaboration des plans présentés dans cet ouvrage. François Isler a choisi de respecter le style des architectes et des dessinateurs de l'époque - notamment la couleur rose utilisée pour la représentation des murs. La reconstitution des façades des Appartements Royaux au début du XVIIIe siècle a été possible grâce aux dessins représentant des vues en coupe des bâtiments et figurant parmi les plans de Turin.

Lac du Bourget

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