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Réduction et donation
Publié par Flammarion, le 19 février 2014
243 pages
Contrairement à sa légende, Gustave Courbet ne fut ni un peintre réaliste ni un peintre politique, encore moins un peintre provincial. Il fut révolutionnaire, bien sûr, mais en pratiquant, comme les plus grands, la peinture à l'oeil. Expression à entendre au double sens d'une peinture gratuite (ne dépendant ni des commandes de l'État ni des prix du Salon), et surtout d'une peinture qui ne fait pas « à l'idée » ce qu'elle aurait déjà prévu - mais qui voit dans l'acte même de peindre. D'où une rupture avec le primat du dessin (Ingres), avec l'exotisme (Delacroix), le spectaculaire (Géricault), avec la maîtrise du regard du peintre, cela pour libérer la peine des hommes et l'élégance des choses. Courbet inaugure ainsi la vraie peinture de marines ; de nus érotiquement neutres ; de natures mortes, ou plutôt natures vives, rochers, feuilles et rivières aussi présents que des visages d'hommes. Comme Cézanne, qui se revendiquait de lui, Courbet élève les choses à leur dignité dernière : non des objets construits et produits, mais des phénomènes surgissant et se donnant d'eux-mêmes à voir. Le tableau ne représente rien, il présente pour la première fois le visible en sa gloire.
Réduction et donation
La croisée du visible
Questions cartesiennes ii. sur l'ego et sur dieu
Figures de phenomenologie: Husserl, Heidegger, Levinas, Henry, Derrida
Sur la théologie blanche de Descartes (2e édition)
Certitudes négatives
Sur l'ontologie grise de Descartes: Science cartesienne et savoir aristotelicien dans les Regulae
Discours de réception à l'Académie française et réponse de Claude Dagens
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