Ses Meilleures Nouvelles

Saki
 Reginald
 suivi de Reginald en Russie

Auteur d'innombrables chroniques et nouvelles, Hector Hugh Monro (1870-1916), alias Saki, a sans doute acquis dans le journalisme le goût de la brièveté et de la notation rapide qui font mouche. Les récits et saynètes qui composent ce volume sont l'illustration éclatante de cet art de la caricature.
Autour de Reginald, dandy oisif et cynique, qui multiplie les provocations sans se départir d'un sérieux impeccable, c'est toute la société britannique de la Belle Epoque qui est croquée avec un humour grinçant ; un petit monde où les préjugés et convenances hérités du règne de Victoria vont de pair avec la suffisance et la futilité.
L'ironie mordante qui caractérise l'écrivain l'a souvent fait rapprocher d'Oscar Wilde. Le lecteur français pensera aussitôt, en raison de ce goût de l'absurde et de la farce, à Alphonse Allais.

Reginald suivi de reginald en russie

Graham Greene, qui tient tout simplement H. H. Munro alias Saki pour le plus grand humoriste de langue anglaise de ce siècle, rapporte qu'au petit jour du 13 novembre 1916, près de Beaumont-Hamel, on entendit le sergent Munro crier : "Eteignez cette cigarette, nom de Dieu !" Ce furent ses dernières paroles. On ne saurait mieux résumer l'étonnante économie de moyens qui caractérise les récits composés par l'un des génies les plus outrageants de son temps. Ni renchérir sur l'éloge de Roald Dahl "Ses meilleures histoires sont toujours plus belles que les chefs-d'œuvre de n'importe quel autre écrivain." Il faut donc lire Saki.

La fenêtre ouverte

Les nouvelles de Saki révèlent les manières et les attitudes de la société édouardienne, dépeintes de l'intérieur par un chroniqueur de génie, doté d'un regard distant et sardonique. Chacun de ses textes est un pur joyau d'écriture, poli et affûté comme une épigramme. L'humour aimable et retenu y recouvre une pointe de cruauté, et se résout souvent en des chutes surprenantes intervenant à la toute dernière phrase. La prose de Saki est l'un des sommets de l'esprit britannique. Foudroyantes, grisantes par le style et la concision, ces nouvelles offrent au lecteur français un dépaysement total, et l'emmènent aux sources mêmes de l'humour anglais. Un monument qui s'inscrit dans la lignée des Swift, Thackeray, Dickens, Jerome K. Jerome, G. K. Chesterton ou Evelyn Waugh.

Le Parlement infernal : nouvelles intégrales

Saki
 Clovis

C'est dans la première décennie du xxe siècle que Hector Hugh Munro (1870-1916), alias Saki, donne naissance au personnage de Clovis. Comme son jumeau Reginald, Clovis Sangrail est un jeune homme de la bonne société britannique, oisif, insouciant, portant sur tout ce qui l'entoure un regard subtilement cynique. 
Tour à tour témoin, narrateur ou acteur, il nous amène en quelques pages au coeur de situations imprévues ou loufoques, desquelles naît une savoureuse satire des moeurs de son temps.
Souvent comparé à Oscar Wilde pour le raffinement de son écriture, son sens de la formule ou du trait qui font mouche, Saki s'impose comme un grand classique - le représentant le plus accompli de cet humour anglais à la fois discret et implacable.

Clovis

On a écrit que, pour mieux savourer l'humour désopilant des nouvelles de Saki, il faut commencer par lire son roman L'Insupportable Bassington.C'est, nous prévient l'auteur, une histoire qui n'a pas de morale ; celle d'une femme, Francesca Bassington, qui, si on la priait de décrire son âme, dépeindrait son salon. Son fils Comus est beau, écervelé, incorruptible, insolent - bref, incapable d'arriver jamais à se montrer raisonnable. Francesca et Comus s'affronteront au lieu de se comprendre.De Roald Dahl à Maurice Baring et de Graham Greene à Evelyn Waugh, les meilleurs écrivains ont salué ce roman d'un enfant terrible comme l'un des chefs-d'oeuvre de la littérature anglaise du XXe siècle.À la suite de ce roman, et comme pour vérifier l'affirmation faite dans les premières lignes de cette page, sont glissées quatre nouvelles - autres pépites signées Saki - qui ont bien failli n'être jamais lues, n'eût été l'intervention d'un biographe consciencieux.

L'Insupportable Bassington

Dans la lignée de La Fenêtre ouverte et du Cheval impossible, ces courtes nouvelles sont de véritables bonbons, de ceux dont on ne peut s'empêcher de manger la boîte entière. Saki nous mène d'une histoire à l'autre comme s'il nous prenait par la main dans une course folle à travers garden-parties et dîners mondains. On rencontre avec lui toute une panoplie de personnages taquins, stupides, pingres, donneurs de leçons, tous punis de leur sottise et dont on se moque gentiment. En refermant le livre, vous aurez l'impression de vous être fait l'ami le plus anglais et le plus drôle du monde : Saki. " Ce qui tient le lecteur rivé à cette écriture au vitriol, c'est l'audace des personnages de ces nouvelles. Saki nous fait en effet traverser des jungles mondaines et cocasses grâce à de merveilleux guides. " Gilles Barbedette, Le Monde

L'omelette byzantine

Grottesco e pungente, cortigiano e selvaggio, il genio di Saki - pseudonimo dello scrittore britannico Hector Hugh Munro - ha attraversato come uno spettro il Novecento letterario europeo. Nato in un villaggio di pescatori in Birmania durante il colonialismo vittoriano e cresciuto nelle contraddizioni dell'Inghilterra edoardiana, i suoi racconti sono brevi e mordaci ritratti di un'epoca, quella moderna, che ha i contorni della fiaba orientale, chimerica e sospesa, e l'incalzare notturno di un incubo in cui realtà storiche e fantasie si confondono continuamente. Creature ripugnanti o angeliche abitano queste pagine: licantropi che adescano bambini nei boschi, gatti e folletti dai poteri portentosi, spettri di nobili defunti che perseguitano dall'aldilà i loro debitori, consiglieri demonici che instaurano un Parlamento Infernale, e re che vessano i poveri, poveri che detronizzano i principi, principi di regni votati alla perversione che diventano santi. Poco importa se i fatti narrati si svolgano in un Medioevo fantastico, sotto l'Impero di Augusto o nell'anticamera della Prima guerra mondiale, se i personaggi si muovano in una scena di caccia nelle gelide campagne russe o sorseggino champagne a un garden party di aristocratici londinesi: le loro storie sembrano ordite dallo stesso inesorabile destino. Un Fato che agisce all'insegna della vendetta pirotecnica e della pantomima, del travestimento burlesco e dell'inganno, portando alla luce tutte le brutture, tutti i sogni e le meravigliose debolezze del genere umano. Nei Racconti di Saki - inediti in Italia e ora proposti dal Saggiatore nella loro forma completa, con una prefazione di Graham Greene - riecheggiano le vanità opulente di Wilde, le tempeste di neve di Turner, l'efferatezza panica di Kipling, i grigiori infantili di Dickens, i motti arguti della commedia plautina e quelli sapienziali delle Sacre Scritture, in un vertiginoso e mai scontato rincorrersi di allusioni, echi e parodistiche citazioni. Un vortice inarrestabile all'interno del quale si muovono - con grazia superba e spirito affilato - personaggi assoluti come Reginald e Clovis, destinati a entrare per sempre nell'Olimpo degli antieroi.

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