Chefs-d'Oeuvre du Musée de Grenoble (Collection Fondation De L'hermitage)

Le 17 janvier 1840, Louis Compte, aumônier de la corvette franco-belge L'Orientale, donna à Rio de Janeiro la première démonstration de l'utilisation du daguerréotype dans l'hémisphère Sud. Il fut si convainquant qu'un des spectateurs décida de se procurer aussitôt l'équipement complet, c'était Dom Pedro II, empereur du Brésil, il avait à peine quatorze ans. Son règne est indissociablement lié à la photographie. Le grand essor économique que connaît alors le Brésil suscite un afflux d'étrangers venus de tous les pays. Des photographes, français pour la plupart, mais aussi allemands, sont fascinés par ces paysages tropicaux. Ils s'installent au Brésil et trouvent un public fidèle, avide d'exotisme. Ainsi, le goût du pittoresque avec lequel sont reproduits vues de la baie de Rio, paysages et vie des esclaves est-il caractéristique de la photographie brésilienne du XIXe siècle. La centaine de photographies présentées ici permet de saisir le contraste qui opposait à une nature sauvage encore peuplée d'Indiens une civilisation moderne en plein essor. Ces photographies, mal connues en France, frappent encore aujourd'hui par la subtilité de leur composition, le délicat traitement de la lumière, et par la qualité du regard que ces photographes ont porté sur le Nouveau Monde. Les meilleures images de quelques-uns des grands artistes oui ont maîtrisé l'art du paysage retrouvent ainsi la place qui leur revient dans la photographie du XIXe siècle.

L'Empire brésilien et ses photographes - Collections de la Bibliothèque nationale du Brésil et de l'Institut Moreira Salles

Nicolas Poussin ; les écrits de Jacques Thuillier

Innovant, audacieux, ludique, en perpétuelle évolution, l'art optique et cinétique crée l'événement depuis ses premières apparitions, au début du XXe siècle. L'exposition "Dynamo : Un siècle de lumière et de mouvement dans l'art 1913-2013", en réunissant de manière inédite les oeuvres de cent quarante-deux artistes, rend hommage à la vitalité de ce courant artistique qui commence avec l'art abstrait pour se développer dans la longue durée jusqu'à aujourd'hui. Outre les points forts de l'exposition, cet album présente une série d'entretiens avec Zilvinas Kempinas, Fujiko Nakaya, Timo Nasseri, Philippe Rahm, Felice Varini, Xavier Veilhan qui, à l'occasion de l'exposition, ont créé chacun une oeuvre spectaculaire, à la dimension non moins spectaculaire du lieu qui les accueille. Au cours des entretiens publiés ici, les six artistes invitent le lecteur à rentrer au coeur de l'oeuvre, à découvrir leur démarche, leurs sources d'inspiration, à suivre leur parcours créatif, le processus qui les mène du projet à l'oeuvre achevée.

Dynamo - Un siècle de lumière et de mouvement dans l'art 1913-2013

La [...] contrainte venait de moi-même, que l'œuvre choisie ait un point commun très fort avec une de mes obsessions. Ce point fort, c'est le système avec la série qui lui fait suite, excellente orme pour faire la chasse aux décisions subjectives. Là, Monet est un prodigieux peintre systématique, champion des séries, trente cathédrales, trente-six meules, dix peupliers... Ce côté, peu connu du grand public, va pour moi plus loin dans ses conséquences que ses analyses merveilleuses de Io lumière, qu'il a génialement partagées avec d'outres artistes. - François Morellet, 2006. A l'invitation du musée d'Orsay, des artistes d'aujourd'hui dialoguent avec les collections en choisissant l'œuvre de laquelle ils se sentent proches. Naît ainsi la possibilité de voir les collections sous un nouveau jour. Aux frontières de l'Art minimal et de l'Art conceptuel, François Morellet construit une œuvre rigoureuse, refusant tout sentiment au profit d'une neutralité active. C'est vers Monet et sa série des Cathédrales de Rouen qu'il s'est tourné pour ces " Correspondances " en réalisant au moyen de tubes de néon ces Trois Démonétisations.

François Morellet / Claude Monet

Le catalogue De Puvis de Chavannes à Matisse et Picasso, Vers l'art moderne présente une nouvelle histoire de l'art du XXe siècle, directement liée à celle de la fin du siècle précédent, ni en rupture avec cette période, ni découlant de l'impressionnisme et de Cézanne. Elle remet au premier plan l'art d'un peintre français, Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898) qui a, dans ses peintures murales comme dans ses tableaux de chevalet, inventé un style plastique et poétique totalement nouveau et en même temps fondé sur la tradition. Ses compositions comme L'Espérance, Les Jeunes Filles au bord de la mer, Le Pauvre Pêcheur, ses décorations de la Sorbonne et du Panthéon à Paris, celles du musée de Lyon ont influencé profondément tous ses contemporains et les générations d'artistes qui ont suivi, au premier rang desquels se trouvent Georges Seurat, Paul Gauguin et même Paul Cézanne pour la série des Baigneuses. En même temps, la plupart des peintres symbolistes en Europe, de Munch à Hodler, lui sont redevables de leur art, comme ensuite les nabis, Bonnard, Vuillard, Vallotton et le sculpteur Maillol, Au XXe siècle, ses plus prestigieux disciples se nomment Matisse et Picasso, qui lui resteront fidèles toute leur vie. Des études par les meilleurs spécialistes actuels font le point sur l'art de Pierre Puvis de Chavannes et sur toutes ces filiations, dans un catalogue largement illustré et comportant une très importante documentation sur les quatre-vingt-neuf artistes représentés dans cette exposition.

De Puvis de Chavannes à Matisse et Picasso Vers l'art moderne

Le mystère et l'éclat - Pastels du musée d'Orsay

Artiste autodidacte n'ayant fàmais quitté la Frah e. Henri Rousseau, dit •• Le Douanier", a puisé ses sources d'inspiration dans l'imagerie populaire, les albums et les récits de voyage, les photographies anciennes, les cartes postales, les images du Jardin des Plantes ou du Muséum d'histoire .	naturelle, un répertoire de motifs magistralement assemblés dans de mystérieuses toiles éclatantes de couleurs. Combats de fauves et de bêtes sauvages, jungles effrayantes à la végétation envahissante contrastent avec des toiles paisibles mettant en scène des singes, facétieux substituts des humains. La peinture de Rousseau pose en fait la question de l'autre, du sauvage par rapport au civilisé mais aussi de l'autodidacte face au peintre académique. Père de la peinture naïve et précurseur du primitivisme au même titre que Gauguin, cet employé de l'octroi de Paris, qui trouvait dans la peinture une évasion salutaire, apparaît aujourd'hui, comme une des figures de proue de l'art du XXe siècle,	Apollinaire, Jarry, Picasso Delaunay et Kandinsky, ses amis,	à
ne s'y trompèrent pas.

Le Douanier Rousseau - Jungles à Paris

A l'invitation du musée d'Orsay, des artistes d'aujourd'hui dialoguent avec les collections en choisissant l'œuvre de laquelle ils se sentent proches. Naît ainsi la double possibilité de voir les collections sous un nouveau jour et de faire résonner autrement leur modernité toujours active. Ainsi, Alain Kirili, fasciné par l'énergie de Rodin, a-t-il choisi la série de photographies de Steichen, les vues du Balzac. Trouvant un référent sensible dans le chef d'œuvre de Rodin, il présente un ensemble de cinq sculptures : un coup de dés jamais n'abolira la sculpture.

Chefs-d'Oeuvre du Musée de Grenoble (Collection Fondation De L'hermitage)

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