Ethique et fiscalité - Actes du dix-septième colloque d'éthique économique, Aix-en-Provence, 24 et 25 juin 2010

"La doctrine sociale de l'Eglise éclaire d'une lumière qui ne change pas les problèmes toujours nouveaux qui surgissent" (Benoît XVI). Cet ouvrage met en lumière les problématiques émergentes, qui, demain, domineront le monde et que la doctrine sociale devra prendre en compte : le déclin des corps intermédiaires traditionnels, la question théologico-politique, avec des démocraties "sans vérité régulatrice", et celle des droits de l'homme, face au relativisme et aux droits subjectifs. Les domaines socio-économiques constituent un autre champ d'émergence de ces nouvelles problématiques : dans l'entreprise et le travail, bouleversés par la mondialisation et le numérique, la financiarisation de l'économie, la focalisation sur le court terme, les mouvements migratoires renouvelés, alors que les frontières s'effacent, la crise écologique, pour laquelle la prise de conscience n'a pas mis fin aux débats. A la lumière des principes de la doctrine sociale de l'Eglise, définis par le magistère, l'Académie se propose d'apporter sa contribution à la réflexion de l'Eglise universelle, pour discerner les problématiques nouvelles.

La doctrine sociale de l'Eglise face aux mutations de la société

La science a toujours provoqué des interrogations éthiques. Il existe une éthique du chercheur ; certaines recherches provoquent des interrogations éthiques ; plus fondamentalement, chaque discipline scientifique doit s'interroger sur ses liens avec l'éthique : existe-t-il une science pure, détachée de toute considération morale, ou chaque domaine scientifique doit-il reconnaître la nécessité d'une éthique ?

Telles sont les interrogations auxquelles cet ouvrage essaie de répondre dans une optique pluridisciplinaire : chaque domaine est passé au crible de l'éthique. L'éthique est au coeur de la philosophie, mais l'économie elle-même s'interroge sur ses liens avec l'éthique, de même que le droit. Les liens sont étroits entre l'histoire des idées politiques et l'éthique, de même qu'entre théologie et éthique. Enfin, cet ouvrage ne néglige pas les autres disciplines, en s'interrogeant sur les liens entre médecine et éthique et sciences exactes et éthique.

Ce livre reprend le compte-rendu intégral du 14e colloque d'éthique économique, organisé à Aix-en-Provence, par le Centre de Recherches en Éthique Économique et des Affaires et Déontologie professionnelle, les 28 et 29 juin 2007. Rattaché à la Faculté de Droit et de Science Politique de l'Université Paul Cézanne (Aix-Marseille III), ce centre est dirigé par le professeur Jean-Yves Naudet. Il regroupe des économistes et des juristes et se veut un lieu de recherche sur les questions d'éthique économique et de rencontre avec des représentants d'autres disciplines (philosophes, politologues et théologiens en particulier).

Sciences et éthique

L'éthique des affaires est à la mode ; la crise a élargi la réflexion à toute la sphère économique et chacun se préoccupe de la "moralisation du capitalisme". La grande faiblesse de toutes ces démarches est soit d'ignorer ce qu'est l'éthique, qui repose sur une conception de l'Homme, sur une philosophie, soit d'ignorer la réalité et la complexité de la sphère économique, soit de se résumer à quelques techniques de management, voyant l'éthique comme un simple outil de gestion. Cet ouvrage, sans prétendre être un manuel d'éthique économique, se veut résolument pluridisciplinaire, permettant un dialogue entre un économiste et un philosophe : des "propos d'éthique économique" qui ne négligent ni le sous-bassement anthropologique, ni la science économique, ni l'actualité immédiate, mais qui veut aller au-delà de la seule éthique en entreprise, pour aborder les diverses questions éthiques que posent nos sociétés mondialisées en mal de valeurs. Jean-Yves Naudet, Professeur à la Faculté de Droit et de Science Politique (FDSP) de l'Université d'Aix-Marseille, Directeur du Centre de Recherches en Ethique Economique, Directeur du Diplôme Universitaire d'éthique économique et des affaires. Nicolas Madelénat di Florio enseigne la philosophie et l'éthique à la FDSP d'Aix-Marseille et dans plusieurs universités africaines, chercheur associé au Centre de Recherche en Ethique Economique.

Propos d'éthique économique

La société civile est aux tous premiers plans de l'actualité. Elle représente tout ce qui se situe entre l'individu isolé et l'Etat, c'est à dire toute la vaste palette des communautés et des corps intermédiaires. Cette société civile est fondamentale à l'Est, pour combler le vide laissé par l'ancienne omniprésence de l'Etat ; elle est essentielle, à l'Ouest, pour combattre l'individualisme et montrer que l'individu n'est pas seul, qu'il est un animal social et qu'il s'épanouit dans des communautés librement constituées. Ceux qui réclament la fin du tout Etat et ceux qui protestent contre l'égoïsme de nos sociétés doivent se retrouver pour chercher une solution du côté de la société civile. Car il ne sert à rien de réclamer le recul de l'Etat si les membres de la société civile ne sont pas prêts à assumer leurs responsabilités. Et il ne sert à rien de protester contre l'individualisme si l'on n'est pas prêt à agir avec d'autres dans des communautés libres. Ce livre, après avoir posé, sur le plan philosophique, politique et religieux les contours et les nécessités d'une société civile, s'emploie à décliner celle-ci dans la famille, dans les associations et les clubs-services, dans les syndicats, mais aussi dans la société marchande, puisque les entreprises font aussi partie de la société civile.

Ethique et développement. - Actes du treizième colloque d'éthique économique, Aix-en-Provence

Le numérique est partout et il bouleverse la vie quotidienne aussi bien que la vie politique ou économique ou encore les notions de frontière et de distance. Les innovations et leurs applications touchent non seulement les liens interpersonnels, via les réseaux sociaux, mais également des sujets aussi divers que le crowdfunding, les moocs, les monnaies électroniques ; la vie des médias et la vie économique, via l'uberisation ou via l'apparente gratuité qu'offre le numérique, doivent s'adapter sans cesse. Ces évolutions offrent de réelles opportunités, mais ce passage à une nouvelle société pose de nombreux problèmes juridiques et éthiques, touchant aussi bien à la protection de la vie privée qu'à la lutte contre le terrorisme. Quel doit être le rôle de l'autorégulation, celui du droit ou celui du politique face à cette évolution ultra-rapide de nos sociétés ? C'est au prisme de l'éthique que juristes, économistes, spécialistes des médias examinent ces questions d'une actualité brûlante, sous un angle pluridisciplinaire.

Ethique et numérique - Actes du XXIIe colloque d'éthique économique, Aix-en-Provence, 18 & 19 juin 2015

"La moralisation du capitalisme" est à l'ordre du jour, et chacun insiste sur la dimension morale, et pas seulement technique, de la crise actuelle. Mais c'est en réalité un sujet aussi vieux que le monde : sujet classique, et en même temps sans cesse renouvelé, pour les philosophes, les économistes, mais aussi les théologiens, qui se sont intéressés aux liens entre éthique et économie et à la moralité ou l'immoralité des actions économiques : comment l'économie régie-t-elle le problème du mal ? L'ordre spontané du marché suffit-il à assurer des comportements moraux ? Les juristes eux aussi ont leur mot à dire et les règles de droit peuvent-elles contribuer à moraliser les comportements économiques ? Ce sont quelques-unes des questions qu'aborde cet ouvrage, dans une démarche résolument pluridisciplinaire.

Ethique et économie de marché - Actes du dix-huitième colloque d'éthique économique, Aix-en-Provence, 23 & 24 juin 2011

Le bien commun est une notion souvent mal comprise et assimilée à l'intérêt général, voire à un objectif "collectiviste". Pourtant, ce principe, présent en philosophie comme dans la Doctrine sociale de l'Eglise, est radicalement différent, puisqu'il concerne "l'ensemble des conditions sociales permettant à la personne d'atteindre mieux et plus facilement son plein épanouissement", selon la définition classique qu'en donne Jean XXIII. Ces conditions sont nombreuses et cet ouvrage se focalise sur l'une d'entre elles, la liberté économique. Celle-ci fait-elle partie des conditions qui favorisent le plein épanouissement des personnes et des groupes ? Oui, puisque la liberté, prérogative majeure de la personne, doit s'exprimer en économie comme dans tous les domaines. Mais comment rendre cette liberté responsable ? Comment les institutions peuvent-elles contribuer à orienter la liberté vers le bien commun ? Et l'Etat lui-même doit-il ici jouer un rôle ? Ce sont ces questions, et bien d'autres, qui sont examinées dans ce livre.

Ethique et fiscalité - Actes du dix-septième colloque d'éthique économique, Aix-en-Provence, 24 et 25 juin 2010

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