Qu'est-ce qu'une société juste ?

L'éthique des affaires est à la mode ; la crise a élargi la réflexion à toute la sphère économique et chacun se préoccupe de la "moralisation du capitalisme". La grande faiblesse de toutes ces démarches est soit d'ignorer ce qu'est l'éthique, qui repose sur une conception de l'Homme, sur une philosophie, soit d'ignorer la réalité et la complexité de la sphère économique, soit de se résumer à quelques techniques de management, voyant l'éthique comme un simple outil de gestion. Cet ouvrage, sans prétendre être un manuel d'éthique économique, se veut résolument pluridisciplinaire, permettant un dialogue entre un économiste et un philosophe : des "propos d'éthique économique" qui ne négligent ni le sous-bassement anthropologique, ni la science économique, ni l'actualité immédiate, mais qui veut aller au-delà de la seule éthique en entreprise, pour aborder les diverses questions éthiques que posent nos sociétés mondialisées en mal de valeurs. Jean-Yves Naudet, Professeur à la Faculté de Droit et de Science Politique (FDSP) de l'Université d'Aix-Marseille, Directeur du Centre de Recherches en Ethique Economique, Directeur du Diplôme Universitaire d'éthique économique et des affaires. Nicolas Madelénat di Florio enseigne la philosophie et l'éthique à la FDSP d'Aix-Marseille et dans plusieurs universités africaines, chercheur associé au Centre de Recherche en Ethique Economique.

Propos d'éthique économique

"La moralisation du capitalisme" est à l'ordre du jour, et chacun insiste sur la dimension morale, et pas seulement technique, de la crise actuelle. Mais c'est en réalité un sujet aussi vieux que le monde : sujet classique, et en même temps sans cesse renouvelé, pour les philosophes, les économistes, mais aussi les théologiens, qui se sont intéressés aux liens entre éthique et économie et à la moralité ou l'immoralité des actions économiques : comment l'économie régie-t-elle le problème du mal ? L'ordre spontané du marché suffit-il à assurer des comportements moraux ? Les juristes eux aussi ont leur mot à dire et les règles de droit peuvent-elles contribuer à moraliser les comportements économiques ? Ce sont quelques-unes des questions qu'aborde cet ouvrage, dans une démarche résolument pluridisciplinaire.

Ethique et économie de marché - Actes du dix-huitième colloque d'éthique économique, Aix-en-Provence, 23 & 24 juin 2011

La question de la famille suscite des sentiments contradictoires : cellule naturelle, base de la société pour les uns, carcan étouffant pour d'autres ; cellule élémentaire de consommation, voire de production, pour les économistes, élément central du code civil, pour les juristes, avec les questions du mariage et de la filiation. La littérature montre la famille aussi bien comme lieu par excellence de l'amour humain, dans le couple et entre générations, que comme lieu d'enfermement, voire de haine ou d'aliénation. La famille évolue, passant d'une conception élargie à la famille nucléaire, voire monoparentale. La notion même de famille et de mariage change, suscitant des débats passionnés, notamment à propos du "mariage pour tous". Le thème de la famille doit être abordé dans une optique pluridisciplinaire, car la littérature, le droit, l'économie, la théologie, la regardent sous des angles différents. Mais, tout en faisant appel à chacune de ces disciplines, cet ouvrage a une profonde unité : c'est sous l'angle de l'éthique que la famille est ici analysée. Cet ouvrage reprend le compte rendu du 24e colloque d'éthique économique, organisé par le Centre d'éthique économique de la Faculté de droit (Aix-Marseille Université), qui s'est tenu à Aix-en-Provence les 15 et 16 juin 2017. Ce colloque a été l'occasion de faire dialoguer, dans une optique pluridisciplinaire, non seulement les économistes et les juristes, mais aussi les théologiens et les littéraires, car toutes les disciplines accordent une grande importance à la famille.

Ethique et famille - Actes du 24e Colloque d'éthique économique, Aix-en-Provence, 15 & 16 juin 2017

Au moment où chacun s'interroge sur " la moralisation du capitalisme " et les aspects moraux de la crise, la Doctrine sociale de l'Eglise apporte une réponse, étant un( éthique économique pour notre temps. L'Eglise, "experte en humanité", fonde cette doctrine sur une anthropologie naturelle et chrétienne, s'appuyant sur la foi et la raison Elle va à la racine des problèmes : l'Homme, le bien et le mal, les institutions qui lui permettent d'agir en ayant un usage responsable de sa liberté ; elle n'est pas une théorie mais " un fondement et une motivation de l'action ". Dans cet ouvrage, Jean-Yves Naudet regroupe une vingtaine d'articles et de conférences, faisant le tour des principaux thèmes et des applications de l'enseignement social chrétien. L'ouvrage ne se lit donc pas nécessairement de manière linéaire, même s'il constitue un ensemble cohérent.

La doctrine sociale de l'Eglise - Une éthique économique pour notre temps

Le bien commun est une notion souvent mal comprise et assimilée à l'intérêt général, voire à un objectif "collectiviste". Pourtant, ce principe, présent en philosophie comme dans la Doctrine sociale de l'Eglise, est radicalement différent, puisqu'il concerne "l'ensemble des conditions sociales permettant à la personne d'atteindre mieux et plus facilement son plein épanouissement", selon la définition classique qu'en donne Jean XXIII. Ces conditions sont nombreuses et cet ouvrage se focalise sur l'une d'entre elles, la liberté économique. Celle-ci fait-elle partie des conditions qui favorisent le plein épanouissement des personnes et des groupes ? Oui, puisque la liberté, prérogative majeure de la personne, doit s'exprimer en économie comme dans tous les domaines. Mais comment rendre cette liberté responsable ? Comment les institutions peuvent-elles contribuer à orienter la liberté vers le bien commun ? Et l'Etat lui-même doit-il ici jouer un rôle ? Ce sont ces questions, et bien d'autres, qui sont examinées dans ce livre.

Liberté économique et bien commun

La science a toujours provoqué des interrogations éthiques. Il existe une éthique du chercheur ; certaines recherches provoquent des interrogations éthiques ; plus fondamentalement, chaque discipline scientifique doit s'interroger sur ses liens avec l'éthique : existe-t-il une science pure, détachée de toute considération morale, ou chaque domaine scientifique doit-il reconnaître la nécessité d'une éthique ?

Telles sont les interrogations auxquelles cet ouvrage essaie de répondre dans une optique pluridisciplinaire : chaque domaine est passé au crible de l'éthique. L'éthique est au coeur de la philosophie, mais l'économie elle-même s'interroge sur ses liens avec l'éthique, de même que le droit. Les liens sont étroits entre l'histoire des idées politiques et l'éthique, de même qu'entre théologie et éthique. Enfin, cet ouvrage ne néglige pas les autres disciplines, en s'interrogeant sur les liens entre médecine et éthique et sciences exactes et éthique.

Ce livre reprend le compte-rendu intégral du 14e colloque d'éthique économique, organisé à Aix-en-Provence, par le Centre de Recherches en Éthique Économique et des Affaires et Déontologie professionnelle, les 28 et 29 juin 2007. Rattaché à la Faculté de Droit et de Science Politique de l'Université Paul Cézanne (Aix-Marseille III), ce centre est dirigé par le professeur Jean-Yves Naudet. Il regroupe des économistes et des juristes et se veut un lieu de recherche sur les questions d'éthique économique et de rencontre avec des représentants d'autres disciplines (philosophes, politologues et théologiens en particulier).

Sciences et éthique

Les études universitaires changent : passage à la semestrialisation, nouveaux cours... L'économie aussi change. Et pourtant l'enseignement de l'économie politique continue à poser souvent un problème insoluble aux "non-économistes" : la formalisation mathématique, le vocabulaire spécialisé, sont des obstacles infranchissables. Cependant, les étudiants en sciences économiques ne sont pas les seuls à faire de l'économie et les étudiants en droit, en AES, en LAP, ceux de l'IEP ou des CPAG le font aussi. L'objectif de la quatrième édition de ce manuel est clair : tenir compte du nouveau découpage en semestre, tout en continuant à apprendre à tous, "économistes", comme "non-économistes", l'essentiel de la science économique, en adaptant la forme : pas de formules, des exemples concrets, des rappels historiques, une langue claire et compréhensible par tous.

Qu'est-ce qu'une société juste ?

Plus de livres de Jean-Yves Naudet

Critiques

Ce livre n'a pas encore de critiques