Fénelon philosophe

Le théâtre et la musique sont des arts à deux temps : création et représentation. L'auteur analyse l'évolution du théâtre, son statut comme genre littéraire, la création collective...

Le Théâtre et les arts à deux temps

Étienne Gilson - Trois essais, Bergson, la philosophie chrétienne, l'art

L'HISTOIRE PHILOSOPHIQUE DU SENTIMENT RELIGIEUX EN FRANCE

Ce livre n'est pas un exposé de la métaphysique cartésienne : la chose a été faite et fort bien faite : on supposera même cette métaphysique connue dans son architecture afin de s'attacher à la pensée qui l'anime et qui cherche en elle son expression. Ce mot " expression " introduit un premier postulat : une philosophie n'a de sens que par référence à une certaine vision du monde dont précisément elle veut être l'expression ; autrement dit, l'expression commence non avec les mots mais avec les idées dans lesquelles la vision du monde essaie de trouver un enchevêtrement plus ou moins systématique de représentations. A l'origine, il y a un esprit qui regarde l'univers, l'homme, Dieu et qui s'étonne de les voir comme on ne les a encore jamais vus : c'est cette vision neuve qu'il veut exprimer dans un texte qui est, à la fois, pensée cohérente et parole communicable. Qui dit " expression " dit donc volonté de communication. La vision du monde - c'est le second postulat - n'est en aucune façon une sorte d'essence intemporelle et elle ne peut être séparée de son " environnement " historique. Ainsi tout texte a deux contextes : l'ensemble ordonné d'idées duquel il tient son sens et un certain dialogue qu'il doit rendre propice à la transmission de ce sens, les interlocuteurs n'appartenant pas tous au même " milieu culturel ", comme on dit aujourd'hui.

La pensée métaphysique de Descartes

Bergson dans l'histoire de la pensée occidentale

Dans la collection "Écrivains de toujours", Henri Gouhier nous présente Maine de Biran (1766-1824), philosophe, mathématicien et précurseur de la psychologie. Qui était ce notable périgordin, quelle était sa vision du monde ; en quoi fut-il influencé par la pensée de Rousseau ?

Maine de Biran par lui-même

Le combat de Marie Noël : ces mots désignent une expérience religieuse originale qui représentent au XXe siècle un chapitre important de ce qu'Henri Brémond appelait "l'histoire littéraire du sentiment religieux en France". "Histoire littéraire", puisque, en prose comme en vers, Marie Noël est un poète, "pour moi le plus grand poète français vivant ; mettons, si l'on veut, le seul qui me touche", écrivait Henry de Montherlant vers 1932. "Histoire du sentiment religieux", puisque les thèmes majeurs de l'ouvre, l'amour, la solitude, la mort, doivent leur profondeur dramatique à la foi vécue dans l'univers théologique, mystique et liturgique de l'Église catholique. Marie Noël, c'est encore Job qui interpelle Dieu : pourquoi le mal ? Pourquoi ce "malheur total" qu'est la mort ? Ces questions, bien sûr, sont posées par la vie et, dans la mesure où il est possible d'approcher une âme aussi secrète, on a essayé d'entrevoir les blessures du cour, les révoltes de la conscience, les saisons en enfer qui font crier la foi du poète. Mais, ici, la foi ne reste jamais un cri : Marie Noël est une femme supérieurement intelligente et très cultivée ; une analyse de ses "notes intimes" fait même apparaître une espèce de subconscient platonicien chez cette fille d'un professeur de philosophie ; son expérience religieuse n'eût pas été si pathétique sans les exigences d'un esprit extrêmement soucieux de cohérence et d'unité. Les poèmes, les contes, les confidences de Marie Noël illustrent aujourd'hui cette tragédie permanente de l'amour de Dieu qu'un livre recommandé par Saint François de Sales appelait précisément Le Combat Spirituel.

Le combat de Marie Noël

"Il y avait sur une table des feuilles de papier blanc, de l'encre, une plume. Or, un jour, il y a sur ces mêmes feuilles le texte du Discours de la Méthode. Il est donc arrivé quelque chose, evenit, et cette chose est un texte signifiant une philosophie nouvelle : on présente donc une histoire événementielle de la philosophie. Ceci sans doute, à une époque où les histoires traditionnellement événementielles essaient de l'être le moins possible : mais pourquoi ne pas envisager une réaction à la fois analogue et de sens contraire dans le cas d'une histoire traditionnellement non-événementielle qui serait tentée de le devenir ? " Dans ces lignes publiées en 1978, remplaçons Discours de la Méthode par "quelques Pensées de M. Pascal sur la religion" et parlons ensuite d'"une histoire événementielle des idées" puisque ce qui arrive n'est pas une philosophie. Ce qui arrive, en effet, est une conversion qui fait du converti un convertisseur. Tel est le point de vue choisi pour regarder et essayer d'expliquer la pensée de Pascal, étant entendu qu'il n'exclut pas d'autres points de vue.

Fénelon philosophe

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