Histoire de la pensée : La Pensée chrétienne

La création, qui fait du monde l'ouvre totale de Dieu, donne à l'existence, individuelle et contingente, une raison : mais une raison qui dépasse notre raison. Tout est là. En d'autres termes, l'idée de création, - idée que nous tenons de la révélation judéo-chrétienne, et que confirme une vue exacte des faits, - tout incompréhensible qu'elle est, apparaît comme la seule idée capable de concilier l'intelligible et le réel au sein de l'intelligibilité divine. La création tout entière, qui est contingente, est intelligible, non pas pour nous, mais en soi, c'est-à-dire pour Dieu qui en a le secret puisqu'il en est l'auteur. On ne peut donc rien comprendre de ce qui est qu'en le rapportant au Créateur, Dieu.

Pour notre intelligence, et pour notre raison même, la création est mystère, et elle demeure mystère. Assurément. Mais celui qui nous conduirait au seuil de la création, en touchant le réel sur un point en son fond, justifierait du même coup la science telle qu'elle est ici comprise, et, avec elle, la création artistique, les techniques, l'action, la vie de l'homme, son existence même, qui toutes se meuvent dans l'individuel et le contingent. En nous conduisant au seuil du mystère, il nous conduirait au seuil du réel, là où nous ne cessons de comprendre que parce qu'il y a infiniment à comprendre.

De fait, ce qu'il y a de réel dans une science, c'est ce qu'elle ignore : son objet propre est le mystère qu'elle s'efforce de circonscrire sans jamais parvenir à le réduire. Heureusement, l'intelligence, à condition qu'elle reconnaisse ses limites, sait voir au-delà de ce qu'elle comprend. Mais la reconnaissance même de ses limites, qui n'est autre que la reconnaissance du mystère, exige de l'homme un acte d'humilité vraie, qui subordonne l'intelligible humain, ou le concevable, à l'intelligible divin, ou au réel ; qui rapporte constamment nos signes à la réalité supérieure de la chose dont ils participent par leur incomplétude même ; et qui mesure notre raison à cette raison des choses que les hommes du moyen âge appelaient la ratio mystica, qui nous astreint, étant ineffable, à chercher en cette vie toujours plus loin, toujours plus haut.

Cadences (2). Voies d'accès au réel, principes de l'humanisme, images de France

Litterature francaise - t03 - histoire de la pensee - la pensee moderne de descartes a kant

Les différentes parties de cet ouvrage abordent la question du logement et de l'habitat à travers les villes européennes en partant des différentes catégories d'acteurs et des logiques qui les animent. Sont ainsi successivement développées les logiques du secteur privé de production et d'investissement, le rôle des politiques publiques, enfin les priorités des ménages. Evidemment, il s'agit là d'une commodité de la présentation. Au fil des chapitres, le lecteur saisira l'importance et la densité des relations existant entre ces différentes approches dans la production de la forme des villes et de leurs espaces sociaux. La perspective comparative oblige à insister sur quelques effets. Le plus notable est évidemment celui de contexte. La question du logement et de l'habitat renvoie aux modalités historiques, géographiques et sociales de l'urbanisation, particulières à chaque pays. Il est enrichissant de lire les réalités et questionnements français à la lumière de ce qui est observé ailleurs en Europe. Au-delà, l'effet de taille des villes et des espaces urbanisés apparaît tout aussi essentiel. La variété des populations et ménages concernés, les stocks de logements disponibles, leur agencement à travers l'espace, déterminent des configurations qui ne se répètent pas des plus petites aux plus vastes agglomérations.

Logement et habitat dans les villes européennes

« Je demande à tous les croyants de la terre, qu'ils soient, catholiques, protestants, juifs, musulmans, témoins de Jéhovah, bouddhistes, israéliens, scientologues, hindouistes, mormons, amish, gourous de toutes les sectes (il y en a tant) de bien vouloir m'excuser.
Ce livre est avant tout, ma biographie, il n'est pas écrit dans le but de froisser les croyants que je respecte, mais pour expliquer, pourquoi, je ne crois, ni à Dieu, ni à la Vierge Marie, ni aux saints, (sauf à ceux de ma femme) ni aux miracles, ni a aucune superstition (ça porte malheur) ni à la réincarnation etc.
Je suis simplement convaincu que Dieu a été inventé par l'homme, pour mieux asservir ses semblables. »

Et si Dieu était la plus grande invention de l´homme ??

Entre la mort de saint Thomas et les grandes oeuvres de Descartes, s'étend, pour la philosophie, une période de crises et de germinations, de renaissance dans la confusion. L'acuité philosophique et la merveilleuse érudition de Jacques Chevalier nous font traverser trois siècles foisonnants et multiples où se préparent des choix qui nous régissent encore. La préface de Bruno Pinchard aide à entrer dans une démarche originale où, l'historien restant penseur, la volonté de savoir ne saurait renoncer à la liberté de juger.

De Duns Scot à Suarez

Ces textes recueillis et présentés par Jacques Chevalier, son disciple et son exégète, sont les premiers du Père Pouget à être publiés. En effet, les travaux du Père imprimés jusqu'ici l'ont été ad usum privatum. Le présent volume inaugure une série qui fera connaître enfin au public l'ouvre considérable de ce prêtre « ignoré du monde, connu de Dieu seul et de ceux qu'avait conquis son incomparable grandeur ». Le Père Pouget écrivait tout spécialement pour les esprits préoccupés des questions religieuses mais qui n'appartenaient pas à l'Église. Il s'adressait aussi aux croyants convaincus, désireux d'éclairer ceux qui cherchent de bonne foi la Vérité. A tous, le Père Pouget démontre que le bon usage de la raison, si l'on s'appuie sur des données incontestables et notamment sur les données de l'Histoire, conduit très simplement jusqu'au seuil de la foi. De toutes les données historiques, la plus importante, pour le Père Pouget, c'est l'Écriture Sainte. Avant même d'être le Livre d'une Révélation, elle est un témoignage historique sur un Être qui fut lui-même un témoin hors de pair : Jésus-Christ. Ce Témoin occupe le centre de toute la réflexion du Père Pouget. Il inspire ces pages où l'on trouve le ton familier, la spontanéité, la fraîcheur, la densité et la transparence d'un saint et d'un savant dont Emmanuel Mounier disait : « Quand je me trouve en sa présence, il me semble que je suis en présence de la vérité ».

Mélanges

Avec ce troisième volume, lumineusement préfacé par S.-Th. Bonino, Jacques Chevalier expose et repense l'histoire de la philosophie entre Augustin et Thomas d'Aquin. Il analyse l'impact philosophique du christianisme ainsi que les continuités et les ruptures avec l'hellénisme. Se poursuit donc un récit limpide et magistral, où se conjuguent de façon exemplaire l'honnêteté du savant dont l'érudition n'est jamais prise en défaut et l'acuité du penseur pour lequel une grande pensée ne vaut que par sa tension vers la vérité.

Histoire de la pensée : La Pensée chrétienne

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