Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.

L'œil, l'esprit et la main du peintre

Le personnage principal du nouveau roman de Marcel Brion, roman aussi étrange et aussi envoûtant que De l'autre côté de la forêt qui l'a précédé, ne porte pas de nom, l'auteur l'appelle simplement : « le prince », non pour lui imposer une fonction sociale précise ni pour le déguiser, mais seulement parce que les aspirations et les expériences d'un être anonyme, comme celui-ci, représentent les étapes vers la connaissance de soi et de l'univers, parcourues par un individu en quête d'un absolu.
Cet absolu il en poursuit la découverte et la possession aussi bien sur les routes oniriques que dans les événements de tous les jours, à travers le monde mystérieux des pierres vers lequel l'a conduit, dans son enfance, la visite à la bizarre baraque foraine des « Entrailles de la Terre », qu'à travers la vie affective et passionnelle, et la musique qui, elle aussi, le fait entrer dans son propre infini. Ce que la vie donne et reprend, ce qui, tour à tour, nous comble et nous délaisse, les élans et les chutes d'un coeur toujours inassouvi, les périodiques approches du désespoir et de la mort, forment le tissu d'une existence condamnée à la soif de l'insaisissable et, plus qu'aucune autre, brûlée d'un impérieux besoin de survivre, au-delà de la mort, dans la bienheureuse certitude de la résurrection : serait-ce même dans la réclusion singulière des pierres dont le prince a scruté lâme muette.
Cet énigmatique récit a toute la grandeur d'un mythe où la nuit et le jour entrelacent leurs enseignements, entrevus aux carrefours des songes ou projetés dans les facettes éblouissantes des cristaux. Marcel Brion avait parlé, naguère, des « Miroirs de la maison d'en face qui projettent dans celle-ci d'étranges reflets » : ici, la lumière des miroirs va réveiller au fond des gouffres mêmes les lueurs des hautes révélations.
Un grand roman fantastique.

Les Miroirs et les Gouffres

Nous avons traversé la montagne

Ce livre, auquel Marcel Brion a travaill jusqu' sa mort, rvle, mieux qu'une autobiographie laquelle il avait renonc, les diffrents aspects d'une personnalit exceptionnellement riche et complexe. Les six amis de collge qui se retrouvent chaque anne devant la chane des Vaines Montagnes qui donnent son titre l'ouvrage, Salzbourg, Torcello, Grenade pour se raconter des histoires plus envotantes les unes que les autres sont autant de facettes de son propre caractre, autant d'aveux sur lui-mme. On retrouvera dans ce livre qui ne ressemble aucun, sauf peut-tre aux grands romans initiatiques du romantisme allemand, les thmes majeurs d'une oeuvre dont il est la fois la clef et la somptueuse clture : la montagne qui l'inspira si souvent, les arbres fraternels (y compris l'arbre mort !), les animaux familiers ou mythologiques, les pierres en lesquelles il recherche les itinraires des antres primordiaux, les miroirs qui s'entrouvrent sur l'autre ct des choses , la musique, enfin, omniprsente, celle du chant du luth, de l'orgue de verre, qui en est, en ce monde dj, le mystrieux dvoilement.

Les Vaines Montagnes

Les miroirs et les gouffres

Les Huns rassemblent des peules asiatiques turco-mongols dont on ne connait, en général, que la branche occidentale à laquelle Attila a donné ses lettres de noblesse.
Ce livre retrace leur histoire et expose les raisons qui leur ont fait quitter les plaines chinoises pour envahir l'Europe. Défilent ainsi quelques grands chefs, comme Teou-Man ou Kiuntchin, qui n'ont cessés de guerroyer contre la Chine, d'abord avec succès, avant d'être vaincus. Tous, comme Attila, le dernier d'entre eux puisque son empire ne survivra pas à sa mort en 453, sont des princes pillards continument en train de mettre sur pied une organisation territoriale qui ne résiste jamais aux dissensions internes.
Plus que l'histoire d'un peuple, la biographie d'un peuple vu comme un personnage.

L'œil, l'esprit et la main du peintre

Résumé

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