Bernard-Abélard ou Le cloître et l'école

Ce quatrième recueil d'articles de Jean Jolivet, complète les trois autres, déjà parus, que sont les Aspects de la pensée médiévale. Abélard, doctrines du langage (Vrin, 1987), Philosophie arabe et latine (Vrin, 1995) et Perspectives médiévales et arabes (Vrin, 2006). Il rassemble des études autour des grands thèmes qui ont marqué le long et riche parcours du médiéviste. Ainsi, il permet non seulement de retracer l'histoire et l'évolution du médiévisme en France depuis le XIXe siècle mais également de (re-)découvrir les propres analyses de Jean Jolivet, avec sa prédilection pour le XIIe siècle. Une attention toute particulière est accordée à cette grande figure qu'est Pierre Abélard, de même qu'aux commentateurs arabes, héritiers de la philosophie grecque, et à leur réception en terre latine.

Medievalia et arabica

Condamné de son vivant par deux conciles, oublié après sa mort, Abélard est au coeur de la théologie médiévale. En effet, la théologie d'Abélard a toujours fait l'objet d'appréciations extrêmement variées. Si ces jugements portent sur des thèses ou des formulations qui lui sont propres, ils traduisent en réalité un regard porté sur la "méthode" et sur l'"esprit" même d'Abélard. Car la pensée du théologien ne se limite pas à l'énoncé de certains articles de la foi chrétienne, elle va bien au-delà. C'est à l'analyse de cette pensée et des réactions qu'elle a suscitées que nous convie l'auteur dans cet ouvrage didactique. Celui-ci tient compte à la fois de la chronologie des oeuvres et de leurs genres littéraires respectifs.

La théologie d'Abelard

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Théologien, logicien, dialecticien, musicologue, Abélard reste un grand savant dont l'uvre mérite d'être étudiée et enseignée. Neuf cents ans après sa mort, sa pensée, ses travaux, les polémiques savantes qu'il a nourries avec les grandes voix de son temps continuent de fasciner les chercheurs et les érudits. Le présent recueil marque sur plusieurs points une étape nouvelle dans la connaissance de cette haute et célèbre figure. Il ouvre sur des aspects historiographiques usuellement traités, mais jamais épuisés, des perspectives et analyses originales. Par exemple, mais non uniquement, sur l'environnement

Pierre Abélard

Le Moyen Âge a vu la présence simultanée autour du bassin méditerranéen élargi vers l'Orient et le Nord de deux religions universalistes : le christianisme et l'islam, et de trois traditions culturelles : la grecque, la latine, l'arabe. L'auteur ayant quelque peu fréquenté ces divers lieux spirituels s'est attaché dans ce livre à en décrire plusieurs figures.
Dans un premier ensemble de textes, il considère quelques-unes des relations qu'elles ont nouées deux à deux quand l'une ou l'autre s'est tournée vers celle de qui lui venait un savoir ou une sagesse : l'arabe ou la latine vers la grecque, la latine vers l'arabe; et d'abord les façons dont ces deux-ci sont advenues, chacune en son temps et dans son monde. On voit passer ici Socrate et Aristote, des Arabes qu'on a fait parler latin, des moines qui regardent la raison briller dans le monde de l'islam.
Puis, dans un second ensemble, il s'est occupé de quelques figures individuelles prises chacune sous un biais particulier : chez les trois grands falasifa il a examiné une théologie, une noétique, une ontologie; il a écouté Abélard de Bath parler de la nature et du monde, Bernard Silvestre décrire le chemin du savoir et une cosmologie au féminin, Alain de Lille traiter de la théologie et les cathares élaborer une herméneutique dualiste.Dans ce Moyen Âge latin, il n'a guère quitté un siècle, le douzième : c'est pour lui celui de toutes les séductions.

Philosophie arabe et latine

" La Théologie et les arabes " embrasse aussi bien les spéculations de la théologie proprement dite que les écrits philosophiques traitant des réalités suprahumaines dans la ligne d'Aristote et des néo-platoniciens. Le livre présente ce qu'en ont connu les auteurs médiévaux occidentaux et ce qu'ils en ont ignoré. Il donne une histoire des traductions en latin des philosophes arabes et il présente enfin les rapports ambigus des théologiens chrétiens séduits et critiques à la fois devant ces " infidèles " si savants et si géniaux.

Bernard-Abélard ou Le cloître et l'école

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