Penser le langage, penser l'enseignement avec Henri Meschonnic

La place de la poésie a toujours été considérée comme essentielle par les enseignants du primaire. Les Instructions officielles ont aussi fait place aux poèmes : depuis la récitation jusqu'aux jeux avec les mots en passant par la création poétique. Aussi les répertoires se sont constitués au gré des traditions scolaires et des goûts personnels des enseignants. Cet ouvrage fait le point et propose des activités renouvelées et variées en classe. Il offre à l'enseignant un grand nombre de poèmes pour toutes les occasions de la petite section au CM2. Des poèmes de toutes les époques, de tous les pays pour y faire sa propre anthologie. Et les élèves ne répéteront pas un répertoire réduit à une peau de chagrin car la poésie est infinie comme le langage.

Les poèmes à l'école - Une anthologie

Emile Benveniste, pour vivre langage

Balade poétique dans le parc naturel régional des Landes de Gascogne.
Prendre son temps pour un lent voyage de découvertes, s'initier à l'histoire du pays des eaux mêlées et partager ses légendes.
Serge Martin, grâce à sa plume et Marnie, à travers ses dessins, peintures, gravures, sérigraphies et collages nous content un Bassin d'Arcachon méconnu.
Pour faire suite à l'ouvrage "Itinéraires en Val de l'Eyre", publié en 2006, l'auteur décrit le monde secret et changeant des bouches de l'Eyre et des confins de la baie. Des approches par thèmes, que l'on peut aborder dans l'ordre de son choix.

Marnie, à travers son langage plastique (dessins, peintures, gravures, sérigraphies et collages) essaie de transcrire  l'émotion ressentie.

Le fil conducteur : ne pas se complaire dans ce qui est définitivement révolu. Le passé éclaire le présent. Page après page, le lecteur perçoit le poids des filiations, comprend mieux ce pays d'eaux mêlées. Le promeneur, en quête d'authenticité, est invité à un patient voyage initiatique.

Les gens d'ici, mais aussi ceux venus d'ailleurs se sont lentement insérés, s'appuyant sur les traditions pour les dépasser et créer à nouveau.

Bassin d'Arcachon des Hautes Terres

L'ouvrage emprunte la notion de "racontage" à Walter Benjamin et à son texte célèbre de 1936 : Le raconteur. Pour ce faire ; il ouvre les études littéraires à un corpus destiné à la jeunesse qui attire dorénavant l'attention, tant des étudiants qui se destinent aux métiers de l'enseignement et de l'éducation, que des chercheurs qui ne séparent plus le centre et les marges de la littérature, en considérant les oeuvres littéraires les plus vives comme des passages d'expériences. Aussi, cet ouvrage promeut-il une oralité de l'écriture trop souvent réduite aux paroles des personnages, en exigeant de reconfigurer la didactique de la littérature, trop assujettie aux vulgates narratologiques ou moralisatrices. Il propose enfin de suivre le plus possible les voix de l'écriture et les expériences de lecture en refusant les cadres interprétatifs définitifs ou les mises en oeuvre didactiques arrêtées. Il cherche à encourager professeurs et élèves pour qu'ils accompagnent le plus librement possible les mouvements de voix des oeuvres littéraires avec des réénonciations, reprises de voix du racontage continué, nécessaires pour une transmission des oeuvres de la maternelle à l'université.

Poétique de la voix en littérature de jeunesse - Le racontage de la maternelle à l'université

Les contes à l'école - Le(s) petit(s) Chaperon(s) rouge(s)

Les poèmes offrent certainement le maximum de corps dans le langage : telle serait l'hypothèse de Serge Martin à partir d'un corpus poétique pluriel des trente dernières années du XXe siècle. Sans viser une typologie, la force corporelle de ces oeuvres y est observée au moyen de cinq activités comme autant de leviers d'écoute la plus fine possible de ce que fait un poème par corps au langage, à la vie même : énoncer, incorporer, se rapprocher, correspondre, emmêler. Ce faisant, toujours à partir des poèmes, l'auteur essaie de construire une critique forte des points de vue, linguistiques ou littéraires, psychologiques ou sociologiques, philosophiques ou poétologiques, concernant les tensions d'un faire l'amour dès que poème, voire dès que langage puisque la force amoureuse en constituerait un principe anthropologique. En fin de compte, cette enquête montrerait que plus rien ne peut s'achever en définitions. Tout y est mis en mouvement jusqu'à faire le pari qu'avec le poème, c'est toujours pour la première fois. Ou alors ce n'est ni de l'amour ni un poème, parce que les poèmes, quand ils sont poèmes, font l'amour. Voilà la conviction acquise au bout de cet ouvrage qui aura contribué quelque peu, on l'espère, à une anthropologie historique du langage par les rythmes amoureux.

Rythmes amoureux - Corps, langage, poème

« Si je me suis décidé à parler, c'est en mémoire des 124 victimes du massacre du 25 août 1944, parmi lesquelles se trouve ma famille.
Par mon témoignage, je voulais qu'elles ne soient jamais oubliées ».
La vie de Serge Martin bascule le 25 août 1944. Alors qu'il est en vacances chez ses grands-parents à deux kilomètres de là, l'horreur s'abat sur le village de Maillé. Tandis que des sentinelles se positionnent pour encercler la commune, 80 soldats de la Waffen SS pénètrent dans le bourg et abattent de manière systématique toutes les personnes qu'ils voient : hommes, femmes, enfants, bébés... Au soir, le bilan du massacre est de 124 victimes, dont 50 enfants de quinze ans et moins. Le village est presque entièrement détruit.
Après avoir été l'un des acteurs essentiels du renouveau de la mémoire du massacre de Maillé, Serge Martin livre dans ces pages un témoignage poignant. Un précieux document d'Histoire.

Nous étions une famille heureuse ; entretiens avec Romain Taillefait

Avec des oeuvres littéraires des xxe et xxie siècles, cet essai est attentif aux passages de voix dans l'activité critique pour nourrir l'enseignement dans son exercice quotidien. L'impératif de la voix y fonde toute relation littéraire, engageant par là-même des trans-subjectivations.

Penser le langage, penser l'enseignement avec Henri Meschonnic

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