Libourne, ville présidiale

Lorsque Louis XIV le relègue en Bourgogne, Roger de Bussy-Rabutin n'a de cesse de retourner à la cour et d'y retrouver ses belles amies. Jusqu'à ce que le charme tenace d'une jeune femme mariée illumine son exil. Pour Mme de La Roche, il est même prêt à reprendre ses manières libertines et à feindre d'aimer ailleurs.

L'exil illuminé - Occasion

En Bourgogne, au coeur de l'Auxois, le château de Bussy-Rabutin est une forteresse médiévale embellie à la Renaissance et transformée au Grand Siècle puis parée de jardins sous les Lumières, mais au XVIIe siècle, Roger de Rabutin, comte de Bussy, l'a marquée de son esprit. Depuis, franchir le seuil de son oeuvre, c'est aller à sa rencontre.

Le château de Bussy-Rabutin - Histoires, portraits, légendes

Juridiction intermédiaire instituée en 1552 par Henri II pour renforcer l'armature judiciaire du royaume et rapprocher la justice des justiciables, les présidiaux, étaient initialement au nombre de soixante ; à la fin du XVIIIe siècle, ils seront une centaine. Ils rassemblent une magistrature seconde qui, sans s'égaler à la noblesse de robe siégeant dans les parlements, joue un rôle similaire dans les villes dépourvues de cours souveraines. Ces juridictions sont les premières bénéficiaires de la politique de réunion des justices mise en œuvre, dans la première moitié de ce siècle, par le chancelier Daguesseau, dont ils révèlent les qualités d'administrateur, aussi soucieux de s'informer que de susciter l'adhésion des magistrats. Les choix du ministre à l'égard de la magistrature seconde revêtent une importance stratégique car ils sont susceptibles de modifier dans la longue durée la capacité d'action du pouvoir royal et la dynamique des institutions monarchiques. Le législateur que célèbrent les juristes, le piètre politique que décrivent volontiers les historiens se révèle alors un administrateur particulièrement attentif. Le constat d'une modification de l'équilibre de l'institution présidiale sous l'effet des réunions permet de modifier l'appréciation portée sur Daguesseau et, surtout, par son impact tant sur la vénalité des offices que sur l'organisation judiciaire contribue à une meilleure connaissance des présidiaux et de leur rôle au sein des institutions de la France moderne. Daguesseau écrit là une page décisive de l'histoire de la justice et les effets de son action se prolongeront jusqu'à la révolution.

Les présidiaux de Daguesseau

Justice et finance sous l'Ancien Régime. - La vénalité présidiale

Dans ses Mémoires, Saint-Simon raconte comment il consolide méthodiquement sa situation tout en se préparant à exercer de hautes responsabilités, pour s'imposer dans le seul rôle en accord avec sa dignité, celui de conseiller du prince. Ce beau texte trouve un auteur d'une envergure qu'on n'imaginait pas.

Saint-Simon ou la politique des mémoires

La Suite des Mémoires de Bussy-Rabutin révèle en Mme de Scudéry l'une des grandes épistolières de l'âge classique. Elle répond avec sagesse et entrain à la tendresse galante de Bussy. Pendant un quart de siècle, leur correspondance fait alterner nouvelles et confidences, analyses, critiques littéraires et espérances personnelles.

Correspondance

Un juge sous Louis XIV - Le Livre de raison de Jean-François Proteau (1657-1735)

Le cardinal de Retz, c'est d'abord les Mémoires, puis des pamphlets et des sermons. Des lettres également. Plus de mille... Elles livrent du prélat une image bien différente de celle du récit de la Fronde. Voici donc de nouveaux portraits du cardinal : le damoiseau de Commercy, l'administrateur attentif, le prince de l'Église, l'interlocuteur des ministres, le correspondant de Mme de Sévigné, l'ami de l'empereur.

Libourne, ville présidiale

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