Un trop humain virus
Politique et au-delà
Publié par Galilée, le 13 mai 2011
52 pages
Résumé
Du pouvoir, il y en a toujours. Et de la passion pour, et de la passion contre. Et toujours il y a de la violence, qui n'est pas le pouvoir. Nous ne savons plus rien de la fonction symbolique d'un pouvoir (et il est vrai que les fascismes nous ont bien instruits d'un certain usage du symbole), et plus rien de son "sens" : pour nous, la passion du pouvoir n'est qu'une passion mauvaise, "triste" dirait Spinoza, voire morbide ou perverse. En méconnaissant le pouvoir, on ouvre les portes à la violence. En répétant qu'il faut une politique, on se trompe sur la raison profonde de la violence : elle vient de la décomposition du sens et de tout ce qui faisait repère pour du sens. On dit que l'image de la politique se dégrade. C'est vrai, mais ce n'est pas 1'"image", c'est la politique elle-même qui est très mal en point. Si elle n'assure plus la reconnaissance du sens, il nous faut commencer par ouvrir une autre voie vers celle-ci. Il faut une révolution non pas politique mais de la politique ou bien par rapport à elle. Tout simplement (!) une autre "civilisation", ce qui veut dire avant tout, bien sûr, un autre mode de reconnaissance du sens. Mais si ce dernier, dans sa circulation infinie, n'est ni donné ni à produire comme une conclusion qui serait à son tour, pour finir, donnée, alors il faut que la politique se tienne en réserve du sens : qu'elle se comprenne comme le service de la communauté et non comme son principe et sa fin.
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