La dissémination
Spectres de marx
Publié par Galilée, le 03 novembre 2006
278 pages
Résumé
" un spectre hante l'europe - le spectre du communisme. " spectre fut donc le premier nom, à l'ouverture du manifeste du parti communiste. dès qu'on y prête attention, on ne peut plus compter les fantômes, esprits, revenants qui peuplent le texte de marx. mais à compter avec eux, pourquoi ne pas interroger aujourd'hui une spectropoétique que marx aurait laissée envahir son discours ? spectres de marx commence par la critique d'un nouveau dogmatisme, c'est-à-dire d'une intolérance : " tout le monde le sait, sachez-le, le marxisme est mort. marx aussi, n'en doutons plus. " un " ordre du monde " tente de stabiliser une hégémonie fragile dans l'évidence d'un " acte de décès ". le discours maniaque qui domine alors a la forme jubilatoire et obscène que freud attribue à une phase triomphante dans le travail du deuil. (refrain de l'incantation : " le cadavre se décompose en lieu sûr, qu'il ne revienne plus, vive le capital, vive le marché, survive le libéralisme économique ! ") exorcisme et conjuration. une dénégation tente de neutraliser la nécessité spectrale, mais aussi l'avenir d'" un " " esprit " du marxisme. " un " " esprit " : l'hypothèse de cet essai, c'est qu'il y en a plus d'un. la responsabilité finie de l'héritier est vouée au crible. elle réaffirme un possible et non l'autre. comment ce discernement critique se rapporte-t-il à l'exigence hypercritique - ou plutôt déconstructive - de la responsabilité ? distinguant entre la justice et le droit, croisant les thèmes de l'héritage et du messianisme, spectres de marx est surtout le gage - ou le pari intempestif - d'une prise de position : ici, maintenant, demain. sa portée s'inscrit, en abrégé, à l'angle de quelques intersections : 1) la conspiration des forces dans une dénégation assourdissante - la " mort de marx " ; 2) l'espace géopolitique dans lequel résonne cette clameur ; 3) une " graphique " de la spectralité (irréductible à l'ontologie - dialectique de l'absence, de la présence ou de la puissance -, elle se mesure à cette nouvelle donne, et d'abord à ce que la télé-technoscience des " médias " ou la production du " synthétique ", du " prothétique " et du " virtuel " transforme plus vite que jamais, dans la structure du vivant ou de l'événement, comme dans la chose publique, l'espace de la représentation politique de l'état) ; 4) l'articulation d'une " spectrographie " avec la chaîne d'un discours déconstructif (sur le spectre en général, la différence, la trace, l'itérabilité, etc. ) mais aussi avec ce que marx en esquisse. et qu'il n'en esquive pas moins en même temps ", " à la fois ".
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