Le consentement meurtrier

Marc Crépon

Sciences humaines et sociales Politique et faits de société

Publié par Cerf, le 05 janvier 2012

274 pages

Résumé

Le Consentement meurtrier interroge au plus profond les racines de la violence. Celle-ci ne se résume pas à son exercice dans certains cas extrêmes : meurtres ou guerres. Elle a pour origine ce qui en chacun de nous déjà commence à pervertir le lien nécessaire entre l'éthique et les intérêts qui commandent toute action, personnelle ou plus généralement politique. Ainsi sommes-nous conduits à transiger en permanence avec le type de responsabilité qu'appellent pourtant de partout le secours, le soin et l'attention exigés par la vulnérabilité et la mortalité d'autrui. Pour autant, un tel consentement n'est pas une fatalité, et ce livre explore aussi quelques-unes des voies qui permettent de s'en dégager : la révolte, la bonté, la critique et la honte. Sa méthode opte pour une démarche rarement explorée : soutenir la réflexion philosophique de sources littéraires (Camus, Zweig, Grossman, Kraus, Ôé) qui nous font pénétrer le surgissement d'un tel consentement plus finement que ne le feraient une théorie et ses concepts. -- Le Consentement meurtrier is a deep investigation that reaches to the very roots of violence. It is not confined to certain extreme instances, such as murder and war. The origin of violence is that part of each one of us which begins by perverting the link between ethics and the motives that incite all our actions, personal or more generally political. Consequently, we are driven to make constant compromises with the type of responsibility solicited 'all around us' - to provide help, care and the attention demanded by the vulnerability and mortality of others. However, such consent is not inevitable; this book also explores some of the paths that allow us to evade it: rebellion, goodness, criticism and shame. The author opts for a rarely deployed approach, a philosophical reflection on literary sources (Camus, Zweig, Grossman, Kraus, Ôé) that guides us to the advent of such consent more subtly than would a theory with its concepts.