splash screen icon Lenndi
splash screen name leendi

Titre : Souffle ta partition O misère

Auteur : Minod Alain

Souffle ta partition O misère !! La misère est apocryphe Mais elle peut écrire sur les fenêtres du monde Sa grande partition de lumière La misère est singulière Elle ne s'autorise d'aucune promesse Quand elle monte au créneau Des révoltes Ce Rien où elle se déploie Rappelle l'errance à son air Qu'elle fait fuguer Des racines Perdues Au nulle-part La misère creuse Un horizon universel A l'Humanité qui Se cherche Ses pas de plus en plus nombreux Couvrent de grands espaces Que nul guide ne peut plus Intégrer aux chemins de La fortune impériale La misère est à l'étroit Dans ce monde de rapines si rapides Où les rats des riches Prétendent l'enterrer Comme en leurs Grands trous A notre sol Soit-disant faits de « Notre sang pur » Il y a encore derrière eux : Des suceurs de sang qui Traînent partout Leurs dents de guerre et de chaos Ainsi – ô Misère ! On te dit : Invisible Sauvage Malpropre ou Rangée Dans l'ordre hygiénique Et bien visible Des faisceaux et des fantassins Impériaux et « nationalement Nôtres » Ainsi – ô Misère – Si tu n'es pas attachée A nos « flonflons » militaires Ni à nos oriflammes Tu ne rassembles Que pustules Putréfiées !!! Tu n'es identifiable autrement Que comme marchandises Et esclaves bons A presser Et – bien sûr on te renvoie – en notre nom Ad patres – ad infernum Là d'où tu viens Si tu n'es pas estampillé par les saigneurs de chair Qui font la loi de guerre O Misère aux mille fleurs de pensée Tu es déniée ou piétinée Ou rejetée Mais la tyrannie comme la terreur Ne sauraient prendre pied Dans nos têtes et Dans nos cœurs Pacifiques et accueillants ! Les va-t-en-guerres peuvent jouer Une partie d'échec pour les rois Qui sont toujours vainqueurs ! Mais si toi Misère tu n'écoutes la prophétie Des barbares civilisés Ou de ceux qui Se targuent D'une nouvelle pour leur paradis Pour leur terre d'éden Toutes celles criminelles qui Se veulent supérieures A l'Humanité Alors les vendeurs de guerres Et de cataclysme T'apparaîtront Comme des rois nus Ces trônes – ces palais – ces châteaux – ces trésors Ne pourront longtemps appeler Justice : Ce chaos de sang et de famine Si vous miséreux Vous vous transformez en joueurs de flûte Pour faire sortir les rats et les vampires Du monde-chaos qu'ils Réservent à L'Humain Qu'on t'entende rugir ! O Misère Sur l'échiquier des rois Qu'ils soient Sans voix Tous ces prétendus prophètes ! Que terreur – tyrannie Et fantassins de Tout royaume Et empire S'inclinent devant ton bon droit Que leur opulence et leur chantages Deviennent clairement Faits de guerre Contre le bon droit et Apparaissent Pour ce qu'ils sont : Des chaînes pour l'esclavage de pays entiers et Maintenant du nôtre A travers toi ! O Misère ! O Misère d'ici et de partout L'incendie gronde Et prétend t'enrôler comme Pompier pyromane En ses flammes Qui regorgent de prophéties nouvelles Qu'ils rengorgent leur haine Ceux qui font et défont Le monde à leurs Désirs de Toute puissance et de paradis Ton bon droit est ta raison Qu'on l'entende Ici Dans ce qui demeure Un empire pour La fortune Dressée contre toi Et que ton invisibilité apparente Ton anonymat – ton errance Nous fassent respirer D'un nouveau Souffle Capable de mener un long combat Pour la liberté de l'égal En toute paix et Humanité Dans la force de nos différences !