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Titre : De la nuit a l'aurore en Paris qu'une muse accompagne

Auteur : Minod Alain

Doucement la nuit court sa parole A l'intérieur d'un promontoire urbain Illuminé sous des globes lunaires … Des voix qui puisent en la compagnie De quoi attraper les sources où Se distillent les mots Comme ébriété De la veille Comme Une éternité chahutant avec Rires et sourires … Il y eut auparavant : Cette douceur dans les filets Couvrant l'azur : Vous : Muse Au creux de la solaire épiphanie - Penchée vers le futur Avec la grâce de L'instant hasardé Au partage .. Ici : il y a maintenant Tout l'accent des Cités dont Des êtres ont franchi Les barrières jusqu'à l'en commun Qui me reconduit A ma jeunesse Que j'expose aujourd'hui A votre propre mémoire Encore si vivante O Muse ! Tendresse de compagnie A la tête et au cœur En liberté ! Vous qui – du sentiment - Bâtissez et rebâtissez Tant de sens Qu'ici - : Dans le brouhahas d'un monde - Je reprends au chaos L'harmonie Secrète D'une errance soutenue Par les feux de La ville jusqu'à ceux qui Filent vers le chez-soi : Cet horizon Imprenable Mais ils brûlent : les chemins Sortis des antres Des cités Vous me le soufflez – O Muse : Ils vont et sont bientôt En confidences Partagées ! Ils chantent la distance Qui saute et prennent Le va-tout de Chacun Vers L'entente sans rien d'autre Que l'attente des Accords Et c'est cette prise calfeutrée Au creux d'un monde Qui les fait filer Au plus loin de La liberté où La nuit Se réinvente le long Cours du désir ! Et vous ! O Muse ! Vous me l'avez déjà soufflé Sous le soleil jaloux : Ce hasard vif Des rencontres tentées Met de la lumière Au milieu des Ombres et Instruit d'un savoir Indestructible de ce qui passe Dans nos différences-mêmes Le vent se lève et fait respirer Les arbres comme Nous respirons Avec nos Silences La musique accorde Dans nos veines Les allées et Venues de L'instant En cette nuit – les amants ont attrapé Les secrets où vibre la chaîne D'arpenteurs pour se lancer Vers la plus lointaine Des ententes Et la vitesse a cédé sur les fils de sa toile … Elle est risible sous les pulsations Des voix qui disent L'ému des mots Ainsi – ô Muse - Le va et vient des rêves Et des espoirs Traverse La nuit comme une Seule lampe et … J'ai entendu L'inattendu … J'ai vu l'invisible Avec votre Regard si clair De vie simple et … Avec votre voix Demeurant Attentive au poème Ici : tous les accents de la compagnie Et toutes ces paroles qui Semblaient étrangères Me laissent à La bouche Un chant suave pour Moduler sans entrave Le cri d'une Présence – celle qui fait Disparaître la distance Et je butine – bourdonnant - Le cœur d'une Humanité Aventurée au creux profond De la nuit enlevée A l'espace de L'horloge … Même la misère n'aura pas Sonné en vain sur La fièvre de Cette nuit ! Le poème ne tient ni pour Déchéance – ni pour Perdition : l'émulsion des sens Et des sentiments dans La durée de l'instant : L'ailleurs est ici Avec la seule Promesse de L'espoir Combattant Passant la brise glacée Je m'en vais tâter Le pouls de L'aube … Vite les lueurs mauves du ciel Pâlissent … Quelques miséreux mal couverts Gardent dehors la clef Du jour qui vient Ils rentreront A l'heure Dans ce que l'on prend Pour « la forêt des Humains » A petits pas tranquilles Quelques petits travailleurs étrangers « Infatigables » en appellent A l'aurore qui – déjà – fait Rougir cet horizon Demeuré fauve avec sa crinière De brume urbaine Et j'entends vos appels aux rêves O Muse qui semblez les peindre Du velours royal Dans le ciel par-dessus Les toits Je m'en vais harponner Le silence dans La clairière Des humains amoureux De l'Humanité - Là – terminant ma nuit Au café-croissant A deux pas D'ouvriers qui me souhaitent La bienvenue alors que Je plonge dans mes derniers mots