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Titre : La nuit sur la plage

Auteur : Walt Whitman

La nuit sur la plage Il y a une petite fille avec son père, Qui regarde vers le ciel d’automne vers l’est. Très haut dans la nuit Tandis que les nuages prédateurs, cumulus de deuil aux masses noires oppressantes, Annexent chagrinement l’étendue des basses régions du ciel, Au centre d’une bande limpide d’éther restée intacte à l’est, Monte, ample, paisible, le seigneur-astre Jupiter, Avec tout près de lui, guère plus haut, La troupe essaimante des Pléiades, sœurs délicates. Sur la plage l’enfant qui tient son père par la main, Devant ces funèbres nuées sur le point de tout engloutir victorieusement dans leur caveau, Pleure en silence. Ne pleure pas ma petite, Ne pleure pas ma chérie, Laisse-moi sécher tes larmes par mes baisers, Ces nuées voraces ne l’emporteront pas toujours, N’occuperont pas toujours le ciel mais ne mangent les étoiles que par une illusion, Aie patience, Jupiter va surgir, reviens une autre nuit, tu verras apparaître les Pléiades Immortelles ont les étoiles, d’or ou d’argent, leur éclat resplendira à nouveau, Petites ou grandes brilleront à nouveau, car elles durent, Ainsi que durera la lumière des soleils immortels et des lunes pensives éternellement. Donc, ma petite chérie, pourquoi avoir du chagrin pour Jupiter ? Pourquoi n’avoir de souci que pour la mort des étoiles ? Il existe quelque chose (Laisse-moi te le chuchoter de ma bouche apaisante, Te confier l’ombre d’une confidence, le problème et la suggestion), Il existe quelque chose de plus immortel que les étoiles (Plus haut que la foule des nuits et des jours qui passent et qui meurent), Quelque chose qui plus longtemps que l’éblouissant Jupiter, Plus longtemps qu’aucun soleil, qu’aucun astre en ses révolutions, Ou que les lumineuses sœurs, les Pléiades, durera.