Titre : Rêveries
Auteur : Abdelkader Guerine
A quelques aunes de mes caprices véreux, j'observe encore les ponces versatiles de ton charme affriandant, dans mon attente langoureuse à partir de mon logis situé dans un autre siècle poreux. J'enjambe mes oublis distants de ta culture entichée à mon absence coupable d'abandon de tes merveilles prodigieuses, depuis la genèse de mon affection fantoche qui régit mon cran innocemment arlequin.
Je refais le chemin de l'histoire sur les brises de ton folklore qui amadoue mes illusions fatales. Je secoue les nuages pour que le ciel pleuve des jets de ton musc mauresque qui enivre ma passion intelligente, endormie partout dans ton rêve qui gît à la portée de mes élans niais.
L'impression plaisante d’ouïr l'onction de la rumeur suave de ton approche vertigineuse, qui brave mes gâteries fantasques, désoriente mon intellect bêtement écervelé. Je m’évanouis dans l'abîme du fossé qui lie par son flegme opulent mon apathie léthargique au renfort huppé de tes frissons généreusement indolents. Je m'évapore dans tes lingeries courtoises qui portent la grâce rupine de tes galanteries exquises qui démoralisent mes convictions veinardes.
A quelques lettres de l'océan de la poésie, je bâtis un palais de sable pour accueillir le large de tes vagues aériennes qui appréhendent mes opinions bonnement hébétées. Je baigne ma plume dans les brumes de ton regard appétissant qui rafraichit la soif de mes réflexions gourmandes. Je prends mon voilier de verbes pour aller courir le vent de ton odeur douceâtre qui déborde son chant libertin du tourment taquin de mon encrier.
L'intuition jouissive de fleurer la volupté de tes guibolles poupines, avec tes courbures bouffies, échancrées dans les plissures de ma main qui dessine des traits de ton tact savoureux, dans les reflets de mes opinions distraites, quand ton absence langoureuse remplit tout le glèbe de mon forfait chimérique avec des illusions verbalement fictives. Je marche sur les raies de tes dentelles vicieuses qui répandent ta chair intime, polie partout dans mes esprits hallucinés.
A quelques murmures de la parole, je plonge ma langue dans mes silences nus pour écouter tes aubades toniques qui enflamment mon errance absurde dans mes pensées sans toi.
La déduction jubilatoire d'exhaler l'indolence de ton étrave fessu, déployé dans la finesse de tes minauderies rebondies devant la clairvoyance de mon regard abasourdi par tant de gracilité, dans le noir de mes idées panachées de pigments ensoleillés qui filtrent de tes nuances originelles, contumaces aux prouesses fofolles de ma conduite bernée par le fantôme de ton raffinement tellement éloquent.
Je me tais quand tu parles, c'est là que je rêve le mieux...