L'historien ne travaille que sur des choses douteuses, incertaines, il ne peut en tirer que des conclusions « probables ». Qu'est-ce que le probabilisme en histoire? Quelle est l'importance du jeu du probable? Comment constater nos ignorances? Comment, avec l'âge, l'expérience renonce-t-on aux explications « certaines » et glisse-t-on à un certain probabilisme ? Autant de questions auxquelles dans ces vingt-quatre leçons Guy Thuillier tente d'apporter des réponses. Le probabilisme n'est pas un corps de doctrine, comme le souligne François Monnier dans sa préface, mais une expérience personnelle, chacun doit la mener pour son compte, et inventer ses méthodes pour mettre en doute ses idées, suspendre son jugement. L'historien est condamné à vivre dans le doute, l'incertitude, l'inquiétude ; rien n'est stable, tout est provisoire.

L'historien et le probabilisme

Georges Dufaud et les débuts du grand capitalisme dans la métallurgie en Nivernais au 19e siècle

Les pensions de retraite des fonctionnaires au XIX siècle

Aux origines de l'administration sociale : le rapport sur la mendicité de Loménie de Brienne en 1775

On parle beaucoup trop de la crise de la représentation politique, de la dégradation des mours politiques. Or la politique est une chose précieuse, fragile, que l'on a tort de dédaigner, par ignorance ou par doctrine : ce n'est point une manipulation grossière, mais un art raffiné, complexe, qui échappe aux idéologies. L'homme politique est un joueur, avec ses passions, ses désirs, ses angoisses. Le jeu politique est réglé par des conventions stables : mais quelles sont ces règles ? Qu'est-ce qu'un joueur ? Quelle est la cruauté de ce jeu ? Quel rôle jouent le mensonge, le risque, la manipulation ? Quel est le temps du joueur ? Ce sont là des questions auxquelles il est difficile de répondre : le politique est pris au piège d'un métier impossible, qui asservit, qui déforme, qui provoque souvent la haine, la souffrance, le malheur, la ruine. Il faut s'intéresser au vécu du joueur, à ses désirs, à ses incertitudes : ces réflexions sur le jeu permettent de se défier des apparences et de mieux comprendre ce qui se passe sous nos yeux.

Le jeu politique

Qu'est-ce que l'art de juger ? Comment peut-on juger ? Quels principes doit-on appliquer ? Comment être un bon juge, impartial, objectif, modéré, prudent ? Comment définir les devoirs d'état d'un juge ? Quelles sont les règles du jeu ? Autant de questions difficiles auxquelles cherchent à répondre ces onze " leçons ", en montrant les habitudes, l'imaginaire du juge, les coutumes, la " morale " du métier. Un juge a quelque peine à affirmer son indépendance, sa liberté de juger, il doit s'interroger sur les limites de sors mandat. Ce que propose cet essai, c'est une phénoménologie du juger permettant de mieux saisir de l'intérieur le vécu du juge.

L'Art De Juger

Les Écoles historiques - Occasion

Quel est le jeu de l'historien ? Comment règle-t-il ses recherches ? Comment gouverne-t-il sa pensée ? Quels sont les principes de sa conduite ? On ne réfléchit pas assez au quotidien de l'historien, à ce je ne sais quoi qui l'oblige à sacrifier une grande part de sa vie au passé, à vivre au passé, à se passionner pour les choses mortes. C'est ce que Guy Thuillier a cherché à explorer dans ces quelque 110 leçons en tentant de saisir le vécu de l'historien, ses désirs, ses joies, ses souffrances, ses angoisses, sa solitude, ses déviations, ses regrets. L'exercice est nécessairement arbitraire : le jeu de l'historien n 'est pas toujours lisible, ses liens avec la mort sont obscurs : chacun joue un jeu personnel, qui parfois le conduit à l'échec.

Le jeu de l'historien - Introduction au métier de l'historien

La Première école D'administration: L'Académie Politique De Louis XIV

L'histoire de la bureaucratie est une discipline neuve, une histoire-carrefour : peut-on en faire la théorie générale ? Quelles sont les difficultés doctrinales rencontrées par l'historien ? Quels sont les moyens, les méthodes qu'il doit mettre en ouvre ? Comment développer cette histoire souvent piégée ? Ce sont là des questions difficiles, auxquelles on ne peut apporter que des réponses provisoires, incertaines. Guy Thuillier cherche à dégager des principes d'action, à montrer les règles de prudence que l'on doit observer ; c'est une histoire qui exige de l'historien de la flexibilité, de l'invention, du courage, de la prudence, le sens du « probable ». une certaine expérience de la vie et une bonne connaissance des techniques administratives. L'historien n'a pas de modèle à suivre, il doit inventer son chemin, il a toute liberté pour créer ses règles du jeu - ce qui est fort rare en histoire.

Pour une histoire de la bureaucratie en France Tome  1 - Pour une histoire de la bureaucratie en France

La politique du travail

En 1785 le Contrôleur général des Finances Calonne décide de refondre la monnaie d'or, et on frappa en 1786-1787 plus de 700 millions en louis à l'effigie de Louis XVI. Ce fut une petite « révolution monétaire », on changea le rapport de l'or à l'argent, et le rapport fixé à 15,5 dura jusqu'en 1928 ! Comment fut opérée la refonte ? Quelles résistances suscita-t-elle ? Comment les critiques dirigées contre cette refonte très justifiée finissent-elles par ébranler l'autorité royale ? Comment les polémiques sur la réforme durèrent-elles jusqu'à 1791 et même jusqu'au Consulat ? Ce recueil de documents permet de mieux saisir les difficultés d'une telle entreprise, le désordre de l'administration monétaire, les intrigues politiques, le jeu des intérêts cachés : nous ne savons qu'une toute petite partie des choses, mais ces documents - inédits ou d'accès difficile - s'éclairent les uns les autres et on voit mieux comment le Roi avait peine à se faire obéir... Ces textes intéresseront le numismate, l'historien de la monnaie, mais aussi l'économiste, l'historien de l'administration, l'historien du droit et l'historien de la vie politique.

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