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Jacques Gourvennec

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Poésies

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    Jacques Gourvennec

    @jacquesGourvennec

    A pas de loup ma muse J’avance les yeux fermés, dans cette nuit de chien. J’avance en attendant ma Muse. Ma muse, qui me dévale, accroché au destin Pas celui là ! L’autre ! Celui qui marche seul Celui qu’on ne rencontre pas. Lui, Mon destin et Ma Muse Aux olympiades de mon nombril Avec mes mises à l’heure Dans la broussaille bi-journalière d’une extraction de verbes, à lui prêter des mots. Lui, mon destin et ma Muse, d’une autre destinée Dans la sensualité de gestes imaginaires L’autre partie de moi, dans les matins d’un autre. D’autres cotés des mots Elle et cet autre Elle et ma triste vie, dans l’invisible monde Avec la sénescence de ma chienne de peau. Elle, ma Muse Elle, des toujours… Ma Muse démuselée, dans les passages étroits de mes lignes de mire… A ses seins libérés, son ventre disponible Dans l’ombre cavalière des draps d’un autre lit. A sa bouche rassasier; de fleurs, à fleur de peau; Au centre des écumes… A ses lèvres abusées, à la syntaxe que j’injecte, dans des rêves à distance … Quand se pointe mon verbe Quand se pointent ses gorges, au piano de mes doigts. Ma Muse comme la mer, haute dans ses trafics. Dans sa petite mort Ma Muse comme au jusant; Qui me va, qui me vient. Dans mes mains. Dans le vide. Et qui meure d’encore. Ma Muse quand tout s'en va Dans un gris cathédral Aux semblants, sans nos gestes. Dans nos mises à l’épreuve des hallucinogènes. De voyages en dedans ! Ma Muse, moi et mon chien et le temps qui m’affale Avec sa voix dissimulée, derrière mes mains aveugles Dans nos petits papiers pliés sur l’écriture Avec… les mots que l’on avale, ruisselant nos murmures Nos langues diluées des éclats de silence Nos pouls synchronisés... aux rythmes des horloges Moi et Ma Muse… Dans la géométrie des gouffres horizontaux, nos yeux ouverts à l’aventure, d’une insatisfaction. A peindre l’immobile… Un rêve Un sentiment L’amour invulnérable Quant tout nous semble encore Fait d'aurore et de vérités… Dans nos espaces intimes, humés d’imaginaire, où l’inconscience oblique, du coté d’un Ailleurs... Cet autr' coté de nous, de l’autr' coté des heures, à supporter le temps, d’infiniment sans elle, aveugle et sans sa voix Des lignes aux écritures… A peine imaginaires, qui nous parlent de nous… Comme un rêve rêvé… D’Amour… A pas de loup..

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    Jacques Gourvennec

    @jacquesGourvennec

    Attends Entends comme un bruit d’ailes. L’inspiration me quitte à force d’impatience d’attente et de tiédeur. La transparence de ma solitude est ma seule compagne. Attends, que je me signe… avec un corps d’enfant Que me reviennent tous les mots, creusés d’une voix blanche. Et que s’effacent des désirs à chevelure longue, dans mon berceau d’arcanes Attends, qu’ailleurs, vienne de l’ombre une odeur de vie. Attends... Que se rallume au flambeau de l’ennui, mon encre d’Eternel Et que s’entende encore un transparent de muses, celui qui rode sous mon masque Celui désigné à ma cause, qui m’abreuve d’un souffle, l’esprit baigné d’une lueur… Comme le scintillant du verbe, entends ma résonance… Celle du solitaire à celles des pléiades L’inexplicable alliance, comme un écho muet aux écrits migrateurs. Entends la lettre Entends, le mot qui vole dans la phrase… Comme un loup va bêlant moutonné d'écriture Entends ma solitude « Ma solitude belle… » Ecoute un chant, écoute un vers, écoute un silence qui dort… Ecoute un silence qui passe… Ecoute tous les mots… « Entends l’Ô prendre l’air… » Qu’enfin nos lèvres se délient à nos reflets changeants A ton eau répandue… Toi seulement de l’aurore Qu’enfin viennent encore s’assoire à notre table Les statues de nos âmes A perdre la raison

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    Jacques Gourvennec

    @jacquesGourvennec

    Aux âmes mortes J’entends le battement De nos veilles horloges Un son mat résonne Et couvre une fissure L’ardent feu sans brûlure Illumine des nimbes Porte à nos devenirs Un halo de raisons Laissons là nos bagages L’aumône du partir Offrons des paysages Au-delà les saisons Reviens-moi sous ton châle Étoffer ma retraite Faire chanter les cigales Absentes dans ma tête Ici depuis longtemps L’âme des pierres sèches Roule un air du temps La poésie se meurt… Nous conte une morale… Un chant de muselières Aux sentences verbales Le creusé du langage Brûle aux stances tronquées Sans phrases de relève Le poète s'en va, des poésies qui crèvent Déjà un vent du large, souffle en vers défaits Un temps des âmes mortes, fermé de tous nos yeux

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    Jacques Gourvennec

    @jacquesGourvennec

    Des mains Des mains comme des ombres Ces ombres que l'on porte aux bout de l'invisible Des mains comme une issue Comme un possible lien Comme un attachement Des mains raccommodant nos lèvres d’impossible A recoudre le temps derrière les ossements. Des mains, comme des phrases et les mots que l’on pense Ces mots que l’on suppose au creux d'un sentiment Des mains comme une rime, aux paroles qui dansent Des mains, comme des voiles, un bateau sous le vent Des mains comme des voix, ces voix comme des cris Des mains rongées des peurs, d’autres mains qui nous mentent Et qui miment les larmes aux promesses de nuit Ces mains comme la mer dans nos vagues d’ennui Des mains pour nous vêtir d'amour que l'on proclame Des mains comme un poème aux portes de secours Des mains comme un regret dans les yeux d’une femme Qui aime ou vous condamne à force de détours Des mains comme l’on donne en silence son âme Que l’autre n’entend pas… Que l’autre ne sait pas. Des mains pour se laver, des sentences infâmes Des mains comme une fronde, en place des discours Des mains que l’on réclame,, qu'on saigne et que l'on coupe Qu'un juge s'entribune Au nom d'une autre cour

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    Jacques Gourvennec

    @jacquesGourvennec

    Madame la poésie Ô ! mon élue, ma muse, ma douce et passionnée, mon venin vénéré… Qu’en as-tu fait de ma braguette ? Et quel autre barbon aura su tant t’aimer ? Et quelle âme prochaine auras-tu morcelée ? Quel autre mieux que moi.... Quel autre mal chroniqu', sous ta jupe levée, aura su me convaincre ? Combien de rêves et de fantasmes... Déraciné du cœur ? Garde moi, mon amour, en ton ventre mouillé, ta plus douce colère… Ton visage de pierre et ta larme de sang… Nous veillerons le soir des poussières de lampes Un fanal de chair, tant nos cendres perverses, à portée de tes dents… Quand va l’oeil du tendre humer tes profondeurs Quand va lustrer le pourpre, une langue qui meure, aux pieds d’une statue. Combien de rien et de si peu, de supplices et de feux Tant mon sexe dressé en nage de ton cul… Pour que ta bouche s’ouvre, à l’unique saveur. Combien de temps chéris, après tous nos silences, pour que le croque-mort, trinque à notre candeur… Enivré du mépris… Quelle autre belle Amie, quelle autre muse tendre, aussi pure que brèves, à mon mal chéri ? Ne seras-tu que cendre, aux belles nuits d’antan, aux couleurs vermeilles ? Est-ce donc à présent, plus que larme et regrets ? Est-ce un souvenir froid, à mon masque d’acier, que mon âme dérange en ta douce demeure ? Entends déjà le chant, c’est notre fièvre belle… Des princes des poèmes… Ecoute, c’est les pleurs… Ecoute une parole, et le crime et le trouble. Entends cette rumeur Ecoute ses violons dérisoires et moqueurs, n’écoute qu’un seul choeur… Regarde, là, Cruelle… Regarde, c’est la mort Toutes ses dents noircies à mon âme traînante, un sourire enjôleur… L’œil poudré de cendre, magnifique au brillant de tes cuisses tendues… Tant ouvertes à jamais... Ouvre grand mon amour, sois la porte béante, Rends jalouse l’église, dont les pierres me hantent… Sois au dôme ton cul, à la crypte ton ventre, aux cantiques ton chant, au calice le cœur… Empoigne mon trépan, bande-le d'une stance, brûle un cierge à ta bouche… Hume, levés tes yeux… C’est le sel et le vent, c’est le cri de la mer C’est ton chant mon amour, dans ta main qui me branle… Plus riche d’une obole, à ta gorge apaisée, échangée d'une langue… Quel autre lait si doux à ta lèvre embaumée, emportera les pleurs ?

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    Jacques Gourvennec

    @jacquesGourvennec

    Préface Une note quand même, à propos de moi–même et de Léo Ferré : Je ne suis pas du tout certain que Ferré m'eût accepté en véritable ami. Je suis donc quand même un ami de Ferré, mais par procuration, juste de mon coté, seulement moi pour seul responsable. Sans doute parce que pour moi, Ferré fait partie de ses artistes qui se respectes, et que j’admire, ceux qui pour moi en tous les cas, partagent, ma façon de penser et surtout la façon de le dire, en tous les cas beaucoup de mes idées. Comprenez- moi; Je suis un petit mec, un imposteur, un usurier du temps, un vieux mec de passage aux rictus poétiques. Avec la bouche tantôt en cœur, tantôt en italique, à déchiffrer les cendres d’hypothétiques «Je» ces plusieurs «moi » en « je » et qui n’y comprends rien ! J’apprends à faire la gueule d’une « poésie, je t'aime », avec mention « Ta gueule » pour dernier alibi… Cette imposture qui se trame goutte-à-goutte, avec son chant retricoté, la poétique étrange, toujours sujet à polémique, envitrinée d’images à la fois tendres, et puis rebelles à l’allure poétique. J’écris, en vers, et contre tout, en noir et blanc et en douleur, en bien, en mal, avec ou sans musique. Où tout respire en stéréo, le tabac froid d’un vieux paquet de brunes Celtique. Je me souviens ; Léo Ferré disait - La poésie n'est pas seulement faite pour être lue, il faut aussi qu'elle soit dite. La poésie, c’est avant tout de la musique. Il ne faut donc pas tenir compte de sa ponctuation, elle est juste pour moi, qu’une question de repérage pour le souffle. D'ailleurs ma poésie, n'a pas de point et n'a pas de virgule, elle n'a pas non plus de points d'exclamation ou d'interrogation, pas plus qu'elle ne se targue, de points de suspension... Ma poésie ; N'est que de l'air, elle ne m'appartient pas, elle n'appartient pas non plus à la littérature conventionnelle. Elle ne survit que de ses propres règles, ou sinon elle tombe. Ma poésie, elle est d'ailleurs ! Elle naît que d'un souffle, et ne meurt que du vent... Oui mais la poésie, la vraie, me direz-vous ! Celles des autres ! Et bien en fait, je ne la fréquente pas ; Ne la lis pas régulièrement non plus. Libre au poète d’écrire sa propre poésie ou de survivre d’une littérature ancienne à l’âme sénescente, vieille de six ou sept, voire vingt siècles. Comment donner de ces leçons de musicalité, lorsqu’on cultive soi-même une poésie conventionnelle, sponsorisée par le printemps, les oiseaux migrateurs, le silence et les roses ? Comment rendre crédible une moindre diatribe, ourdit de poètes pratiquants, en boétien de la cravate, chevelu en dedans, texte brillantiné, rococo de la rime « poétiquement parlant » de la tête à ses pieds . Ceux qui s’auto-starisent de leurs putains de stances et leurs obsessionnels sonnets, bourrés de règles inutiles et dont la forme lasse de l’uniformité du flajolet ou de la flûte et du pipeau! La poésie constante enfile les costars qu’elle loue à l’histoire, comme un tableau s’accroche à son image toujours présents au même endroit à rester fixe, et qui n’appartient plus qu’à son musée. La poésie n’est pas de ces peintures clouées à tous nos murs, et dont la destinée est de tenir coûte que coûte au même endroit, durant des siècles et des années ; Avec en récompense, toujours les mêmes yeux qui la regardent…

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