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Amour

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Amour

Poésies de la collection amour

    S

    Sadek Belhamissi

    @sadekBelhamissi

    A vos côtés la vie Rouge et sublime, charmante Rose épanouie Sur mon chemin par le destin, croisée, Azuré cette fois mon ciel chassant le gris, Je ne vois plus que vous dans mes pensées. . Avec raison pouvait-on, à vos charmes, Reine des jolies fleurs, un instant résister ? Lors seul ne pouvant et sans armes, Qu’à vos pieds mignons succomber. . Joues en feu, ma douceur sentir dans mes bras, Vos cheveux patiemment caresser, soyeux, Humer parfum délicat, dire tendrement : Alessandra Combien vous êtes aimée et moi si heureux. . Ne cessant à vous de penser mon doux printemps, A vos côtés la vie manège magique, ivresse De jolis cœurs, tendresse des amants, Telles de jolies fleurs que la brise caresse. . Belhamissi Sadek le 13.03.2018

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    B

    Benjamin Delmont

    @benjaminDelmont

    Un corps offert en pature L’âme vidée, le cœur éteint et les reins lourds, La douce brise que la bise à engager a laissé battre les tambours des fossoyeurs de l’amour. Les corps crispés dans une brutale contraction S’abandonnent sans passion à la pénétration. Pas un regard, pas un geste tendre, Il suffisait d’attendre, que l’orgasme masculin soit rassasié, comme le sont les bêtes après la transe du festin. Dans le silence lourd du commandant qui s’endort. Le tirailleur n’a pas pu profiter du festin. Et doit, attendre la prochaine lutte intestine. Pour fantasmer le lointain butin, Promis par de nombreux États-majors. Alors mutilez-vous, arrêtez cette guerre de tranchée. Faites tomber les têtes et faites-leur tirer la langue. Pour votre plaisir. crucifiez les, pour que leur bras soit docile Et viennent vous caresser l’âme. Parlez ! pensez ! découvrez ! imaginez et rêvez ! Soyez fou, inventif, brutal et tendres. Et dans le chevauchement ultime, ou le drapeau blanc se dresse Ou les souffles sont coupés, regardez-vous, Ni maitre ni esclave, Et murmurez-vous, Je t’aime.

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    C

    Catulle Mendès

    @catulleMendes

    Reste. N’allume pas la lampe Reste. N'allume pas la lampe. Que nos yeux S'emplissent pour longtemps de ténèbres, et laisse Tes bruns cheveux verser la pesante mollesse De leurs ondes sur nos baisers silencieux.

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    Charles Baudelaire

    Charles Baudelaire

    @charlesBaudelaire

    À une dame créole Au pays parfumé que le soleil caresse, J'ai connu, sous un dais d'arbres tout empourprés Et de palmiers d'où pleut sur les yeux la paresse, Une dame créole aux charmes ignorés. Son teint est pâle et chaud ; la brune enchanteresse A dans le cou des airs noblement maniérés ; Grande et svelte en marchant comme une chasseresse, Son sourire est tranquille et ses yeux assurés. Si vous alliez, Madame, au vrai pays de gloire, Sur les bords de la Seine ou de la verte Loire, Belle digne d'orner les antiques manoirs, Vous feriez, à l'abri des ombreuses retraites, Germer mille sonnets dans le coeur des poètes, Que vos grands yeux rendraient plus soumis que vos noirs.

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    Charles Baudelaire

    Charles Baudelaire

    @charlesBaudelaire

    À une madone Ex-voto dans le goût espagnol. Je veux bâtir pour toi, Madone, ma maîtresse, Un autel souterrain au fond de ma détresse, Et creuser dans le coin le plus noir de mon coeur, Loin du désir mondain et du regard moqueur, Une niche, d'azur et d'or tout émaillée, Où tu te dresseras, Statue émerveillée. Avec mes Vers polis, treillis d'un pur métal Savamment constellé de rimes de cristal, Je ferai pour ta tête une énorme Couronne ; Et dans ma jalousie, ô mortelle Madone, Je saurai te tailler un Manteau, de façon Barbare, roide et lourd, et doublé de soupçon, Qui, comme une guérite, enfermera tes charmes ; Non de Perles brodé, mais de toutes mes Larmes ! Ta Robe, ce sera mon Désir, frémissant, Onduleux, mon Désir qui monte et qui descend, Aux pointes se balance, aux vallons se repose, Et revêt d'un baiser tout ton corps blanc et rose. Je te ferai de mon Respect de beaux Souliers De satin, par tes pieds divins humiliés, Qui, les emprisonnant dans une molle étreinte, Comme un moule fidèle en garderont l'empreinte. Si je ne puis, malgré tout mon art diligent, Pour Marchepied tailler une Lune d'argent, Je mettrai le Serpent qui me mord les entrailles Sous tes talons, afin que tu foules et railles, Reine victorieuse et féconde en rachats, Ce monstre tout gonflé de haine et de crachats. Tu verras mes Pensers, rangés comme les Cierges Devant l'autel fleuri de la Reine des Vierges, Étoilant de reflets le plafond peint en bleu, Te regarder toujours avec des yeux de feu ; Et comme tout en moi te chérit et t'admire, Tout se fera Benjoin, Encens, Oliban, Myrrhe, Et sans cesse vers toi, sommet blanc et neigeux, En Vapeurs montera mon Esprit orageux. Enfin, pour compléter ton rôle de Marie, Et pour mêler l'amour avec la barbarie, Volupté noire ! des sept Péchés capitaux, Bourreau plein de remords, je ferai sept Couteaux Bien affilés, et, comme un jongleur insensible, Prenant le plus profond de ton amour pour cible, Je les planterai tous dans ton Coeur pantelant, Dans ton Coeur sanglotant, dans ton Coeur ruisselant !

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    Charles Baudelaire

    Charles Baudelaire

    @charlesBaudelaire

    À une passante La rue assourdissante autour de moi hurlait. Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse, Une femme passa, d'une main fastueuse Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ; Agile et noble, avec sa jambe de statue. Moi, je buvais, crispé comme un extravagant, Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan, La douceur qui fascine et le plaisir qui tue. Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté Dont le regard m'a fait soudainement renaître, Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ? Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être ! Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais, Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

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    Charles Baudelaire

    Charles Baudelaire

    @charlesBaudelaire

    Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne, Ô vase de tristesse, ô grande taciturne, Et t'aime d'autant plus, belle, que tu me fuis, Et que tu me parais, ornement de mes nuits, Plus ironiquement accumuler les lieues Qui séparent mes bras des immensités bleues. Je m'avance à l'attaque, et je grimpe aux assauts, Comme après un cadavre un chœur de vermisseaux, Et je chéris, ô bête implacable et cruelle ! Jusqu'à cette froideur par où tu m'es plus belle !

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    Charles Baudelaire

    Charles Baudelaire

    @charlesBaudelaire

    L'invitation au voyage (1) Mon enfant, ma sœur, Songe à la douceur D'aller là-bas vivre ensemble ! Aimer à loisir, Aimer et mourir Au pays qui te ressemble ! Les soleils mouillés De ces ciels brouillés Pour mon esprit ont les charmes Si mystérieux De tes traîtres yeux, Brillant à travers leurs larmes. Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. Des meubles luisants, Polis par les ans, Décoreraient notre chambre ; Les plus rares fleurs Mêlant leurs odeurs Aux vagues senteurs de l'ambre, Les riches plafonds, Les miroirs profonds, La splendeur orientale, Tout y parlerait À l'âme en secret Sa douce langue natale.

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    Charles Baudelaire

    Charles Baudelaire

    @charlesBaudelaire

    La mort des amants Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères, Des divans profonds comme des tombeaux, Et d'étranges fleurs sur des étagères, Ecloses pour nous sous des cieux plus beaux. Usant à l'envi leurs chaleurs dernières, Nos deux coeurs seront deux vastes flambeaux, Qui réfléchiront leurs doubles lumières Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux. Un soir fait de rose et de bleu mystique, Nous échangerons un éclair unique, Comme un long sanglot, tout chargé d'adieux ; Et plus tard un Ange, entr'ouvrant les portes, Viendra ranimer, fidèle et joyeux, Les miroirs ternis et les flammes mortes.

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    Charles Baudelaire

    Charles Baudelaire

    @charlesBaudelaire

    La muse malade Ma pauvre muse, hélas ! qu’as-tu donc ce matin ? Tes yeux creux sont peuplés de visions nocturnes, Et je vois tour à tour réfléchis sur ton teint La folie et l’horreur, froides et taciturnes. Le succube verdâtre et le rose lutin T’ont-ils versé la peur et l’amour de leurs urnes ? Le cauchemar, d’un poing despotique et mutin, T’a-t-il noyée au fond d’un fabuleux Minturnes ? Je voudrais qu’exhalant l’odeur de la santé Ton sein de pensers forts fût toujours fréquenté, Et que ton sang chrétien coulât à flots rythmiques, Comme les sons nombreux des syllabes antiques, Où règnent tour à tour le père des chansons, Phoebus, et le grand Pan, le seigneur des moissons.

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    Charles Baudelaire

    Charles Baudelaire

    @charlesBaudelaire

    Le fou et la vénus Quelle admirable journée ! Le vaste parc se pâme sous l’œil brûlant du soleil, comme la jeunesse sous la domination de l’Amour. L’extase universelle des choses ne s’exprime par aucun bruit ; les eaux elles-mêmes sont comme endormies. Bien différente des fêtes humaines, c’est ici une orgie silencieuse. On dirait qu’une lumière toujours croissante fait de plus en plus étinceler les objets ; que les fleurs excitées brûlent du désir de rivaliser avec l’azur du ciel par l’énergie de leurs couleurs, et que la chaleur, rendant visibles les parfums, les fait monter vers l’astre comme des fumées. Cependant, dans cette jouissance universelle, j’ai aperçu un être affligé. Aux pieds d’une colossale Vénus, un de ces fous artificiels, un de ces bouffons volontaires chargés de faire rire les rois quand le Remords ou l’Ennui les obsède, affublé d’un costume éclatant et ridicule, coiffé de cornes et de sonnettes, tout ramassé contre le piédestal, lève des yeux pleins de larmes vers l’immortelle Déesse. Et ses yeux disent : — « Je suis le dernier et le plus solitaire des humains, privé d’amour et d’amitié, et bien inférieur en cela au plus imparfait des animaux. Cependant je suis fait, moi aussi, pour comprendre et sentir l’immortelle Beauté ! Ah ! Déesse ! ayez pitié de ma tristesse et de mon délire ! » Mais l’implacable Vénus regarde au loin je ne sais quoi avec ses yeux de marbre.

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    Charles Baudelaire

    Charles Baudelaire

    @charlesBaudelaire

    Une charogne Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme, Ce beau matin d'été si doux : Au détour d'un sentier une charogne infâme Sur un lit semé de cailloux, Les jambes en l'air, comme une femme lubrique, Brûlante et suant les poisons, Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique Son ventre plein d'exhalaisons. Le soleil rayonnait sur cette pourriture, Comme afin de la cuire à point, Et de rendre au centuple à la grande Nature Tout ce qu'ensemble elle avait joint ; Et le ciel regardait la carcasse superbe Comme une fleur s'épanouir. La puanteur était si forte, que sur l'herbe Vous crûtes vous évanouir.

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    Charles Cros

    Charles Cros

    @charlesCros

    Hiéroglyphe J’ai trois fenêtres à ma chambre : L’amour, la mer, la mort, Sang vif, vert calme, violet. Ô femme, doux et lourd trésor ! Froids vitraux, odeurs d’ambre. La mer, la mort, l’amour, Ne sentir que ce qui me plaît… Femme, plus claire que le jour ! Par ce soir doré de septembre, La mort, l’amour, la mer, Me noyer dans l’oubli complet. Femme! femme! cercueil de chair !

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    Charles Cros

    Charles Cros

    @charlesCros

    L’archet À Mademoiselle Hjardemaal. Elle avait de beaux cheveux, blonds Comme une moisson d’août, si longs Qu’ils lui tombaient jusqu’aux talons. Elle avait une voix étrange, Musicale, de fée ou d’ange, Des yeux verts sous leur noire frange. * Lui, ne craignait pas de rival, Quand il traversait mont ou val, En l’emportant sur son cheval. Car, pour tous ceux de la contrée, Altière elle s’était montrée, Jusqu’au jour qu’il l’eut rencontrée. * L’amour la prit si fort au cœur, Que pour un sourire moqueur, Il lui vint un mal de langueur. Et dans ses dernières caresses : « Fais un archet avec mes tresses, Pour charmer tes autres maîtresses. » Puis, dans un long baiser nerveux, Elle mourut. Suivant ses vœux, Il fit l’archet de ses cheveux. * Comme un aveugle qui marmonne, Sur un violon de Crémone Il jouait, demandant l’aumône. Tous avaient d’enivrants frissons À l’écouter. Car dans ces sons Vivaient la morte et ses chansons. * Le roi, charmé, fit sa fortune. Lui, sut plaire à la reine brune Et l’enlever au clair de lune. Mais, chaque fois qu’il y touchait Pour plaire à la reine, l’archet Tristement le lui reprochait. * Au son du funèbre langage, Ils moururent à mi-voyage. Et la morte reprit son gage. Elle reprit ses cheveux, blonds Comme une moisson d’août, si longs Qu’ils lui tombaient jusqu’aux talons.

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    Charles Cros

    Charles Cros

    @charlesCros

    Pluriel féminin Je suis encombré des amours perdues, Je suis effaré des amours offertes. Vous voici pointer, jeunes feuilles vertes. Il faut vous payer, noces qui sont dues. La neige descend, plumes assidues. Hiver en retard, tu me déconcertes. Froideur des amis, tu m'étonnes, certes. Et mes routes sont désertes, ardues. Amours neuves, et vous amours passées, Vous vous emmêlez trop dans mes pensées En des discordances éoliennes. Printemps, viens donc vite et de tes poussées D'un balai d'églantines insensées Chasse de mon cœur les amours anciennes !

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    Charles Cros

    Charles Cros

    @charlesCros

    Vers amoureux Comme en un préau d'hôpital de fous Le monde anxieux s'empresse et s'agite Autour de mes yeux, poursuivant au gîte Le rêve que j'ai quand je pense à vous. Mais n'en pouvant plus, pourtant, je m'isole En mes souvenirs. Je ferme les yeux ; Je vous vois passer dans les lointains bleus, Et j'entends le son de votre parole. * Pour moi, je m'ennuie en ces temps railleurs. Je sais que la terre aussi vous obsède. Voulez-vous tenter (étant deux on s'aide) Une évasion vers des cieux meilleurs ?

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    C

    Charles d'Orléans

    @charlesDorleans

    Ma seule amour Ma seule amour, ma joie et ma maîtresse, Puisqu’il me faut loin de vous demeurer, Je n’ai plus rien, à me réconforter, Qu’un souvenir pour retenir liesse. En allégeant, par Espoir, ma détresse, Me conviendra le temps ainsi passer, Ma seule amour, ma joie et ma maîtresse, Puisqu’il me faut loin de vous demeurer. Car mon las cœur, bien garni de tristesse, S’en est voulu avecques vous aller, Ne je ne puis jamais le recouvrer, Jusque verrai votre belle jeunesse, Ma seule amour, ma joie et ma maîtresse.

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    C

    Charles d'Orléans

    @charlesDorleans

    Ma seule amour que tant désire Ma seule amour que tant désire, Mon réconfort, mon doux penser, Belle nonpareille, sans per, Il me déplaît de vous écrire. Car j'aimasse mieux à le dire De bouche, sans le vous mander, Ma seule amour que tant désire, Mon réconfort, mon doux penser ! Las ! or n'y puis-je contredire ; Mais Espoir me fait endurer, Qui m'a promis de retourner En liesse, mon grief martyre, Ma seule amour que tant désire !

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    C

    Charles Guérin

    @charlesGuerin

    Mélodie païenne Venez ce soir, m'amie, à la vesprée ; Pendant qu'au bourg on danse la bourrée, Vous passerez par la porte du clos, Et je vous attendrai sous les bouleaux, Près de la source au soleil empourprée. Dans la forêt de muguets diaprée, Par nos pas surprise fuira l'Orée, Et nos voix feront vibrer les échos. Venez ce soir, Et je vous dirai, ô mie adorée, Mon amour à vos lèvres murmurée, Eclose en baisers sur vos yeux mi-clos ; Et dans votre gorge aux clairs et blancs flots Si vous voulez que ma main égarée... Venez ce soir.

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    C

    Charles Le Goffic

    @charlesLeGoffic

    Le passant L'amour ne chante pas ; il ne sourit jamais, Ni le matin, quand l'aube argente les sommets, Ni quand l'ombre, le soir, s'épanche des collines, Ni quand le rouge été flamboie à son midi Et du brouillard qui dort dans l'éther attiédi Perce et dissipe au loin les pâles mousselines. L'amour ne chante pas ; l'amour ne sourit pas. Il vient comme un voleur de nuit, à petits pas, Retenant son haleine et se cachant des mères. Il connaît que nul cœur n'est ferme en son dessein Et qu'on ne dort jamais qu'une fois sur le sein Vêtu par nos désirs de grâces éphémères. L'amour ne chante pas, ne sourit pas. Ses yeux, Brûlés de trop de pleurs, sont lourds de trop d'adieux Pour croire qu'ici-bas quelque chose persiste. Nul ne sait quand il vient, ni comment, ni pourquoi, Et les cœurs ingénus qu'emplit son vague effroi L'attendent qu'il est loin déjà, le Passant triste !

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    C

    Charles Marie René Leconte de Lisle

    @charlesMarieReneLeconteDeLisle

    La vipère Si les chastes amours avec respect louées Éblouissent encor ta pensée et tes yeux, N’effleure point les plis de leurs robes nouées, Garde la pureté de ton rêve pieux. Ces blanches visions, ces vierges que tu crées Sont ta jeunesse en fleur épanouie au ciel ! Verse à leurs pieds le flot de tes larmes sacrées, Brûle tous tes parfums sur leur mystique autel. Mais si l’amer venin est entré dans tes veines, Pâle de volupté pleurée et de langueur, Tu chercheras en vain un remède à tes peines : L’angoisse du néant te remplira le coeur. Ployé sous ton fardeau de honte et de misère, D’un exécrable mal ne vis pas consumé : Arrache de ton sein la mortelle vipère, Ou tais-toi, lâche, et meurs, meurs d’avoir trop aimé !

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    Charles-Augustin Sainte-Beuve

    Charles-Augustin Sainte-Beuve

    @charlesAugustinSainteBeuve

    Premier amour Printemps, que me veux-tu ? pourquoi ce doux sourire, Ces fleurs dans tes cheveux et ces boutons naissants ? Pourquoi dans les bosquets cette voix qui soupire, Et du soleil d'avril ces rayons caressants ? Printemps si beau, ta vue attriste ma jeunesse ; De biens évanouis tu parles à mon coeur ; Et d'un bonheur prochain ta riante promesse M'apporte un long regret de mon premier bonheur. Un seul être pour moi remplissait la nature ; En ses yeux je puisais la vie et l'avenir ; Au souffle harmonieux de sa voix calme et pure, Vers un plus frais matin je croyais rajeunir. Ô combien je l'aimais ! et c'était en silence ! De son front virginal arrosé de pudeur, De sa bouche où nageait tant d'heureuse indolence, Mon souffle aurait terni l'éclatante candeur. Par instants j'espérais. Bonne autant qu'ingénue, Elle me consolait du sort trop inhumain ; Je l'avais vue un jour rougir à ma venue, Et sa main par hasard avait touché ma main.

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    C

    Chloe Douglas

    @chloeDouglas

    A jamais A jamais, le sourire osé, rayonne devant. A jamais, pour atteindre tes yeux d’eau profonde. A jamais, Les douces cordes flottent devant, pour atteindre mes oreilles ouvertes. A jamais, L’esprit concentré sur le corps fait de bois. Savoir à jamais, ton âme, écouter. A jamais, La pièce se remplit de mélodies. A jamais, le recueillement de signes anciens à la lueur d’une simple bougie.

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    C

    Chloe Douglas

    @chloeDouglas

    La plainte actuelle Je voudrais Vous dire Que je vous aime Que la vie est belle Et que je suis satisfaite. Mais non Je ne suis pas contente Et je ne sais pas Qui vous êtes Alors comment Puis-je vous aimer? Et la vie est dure, Est pleine de murs. La confiance en vous Peut me donner Confiance en ce que Je voudrais vous dire Et je pourrais sourire Et compter sur vous Pour l’avenir.

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    C

    Chloe Douglas

    @chloeDouglas

    L’attente Je languis pour toi, mon amour, c’est trop ! De fabuleuses touches, doigts doux au piano, Sur tout l’instrument, hanté de frissons, Voix veloutées, soupires profonds, A un cheveu près avec mes défauts, Je te sens me caresser sous la peau. Encore des frissons puisque tu me manques, Un manque de rappels physiques pour l’instant, Jusqu’au jour, oui, retour dans mes bras, joie ! Sublime mais tranquille et active de toute foi.

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    C

    Chloe Douglas

    @chloeDouglas

    Main dans la main Nous marchons Nous vivons En discussion En silence Parfois dans nos pensées Dans nos rêves Dans nos plans Dans le noir Sans savoir Où nous allons ! Le jeu est divertissant Même si le résultat N’est pas satisfaisant. Main dans la main Nous allons Nous allons Croiser la rue Tourner un coin Tourner une page De notre vie élue Sans prétention Ni regret, Nous avons reçu Une vie parfaite C’est notre secret.

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    C

    Christian Mégrelis

    @christianMegrelis

    As above so below Toutes ces nuits glacées à l’âcre gout de cendre, Tous ces jours de lumières au sombre gout de nuit. Tout mon amour en friche et cet immense ennui, Et mille souvenirs pour survivre et attendre. Chaqu’aurore clôt des rêves qu’il faut encor apprendre, Chaque veille abolit l’espoir d’étreintes enfuies. Chaque lune dissipe tes parfums épanouis, Et mille mots d’amour qui cherchent une âme tendre. Ô chère, t’en souviens- tu ? De ce lagon magique, Des Zaterre pimpants, des fjords des antipodes, Où toutes nos années coulaient en cascatelles, De toutes ces merveilles, sourds témoins incommodes De murmures d’amants se mimant immortels, Qui nous cachaient des temps le dénouement tragique !

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    C

    Christian Mégrelis

    @christianMegrelis

    Elle & Lui Comme vont s’abolir les arbres et la côte Au milieu d’une brume emprisonnant la mer Ainsi va s’apprêter leur cœur. Est-ce leur faute Si le temps qui s’enfuit paraissait bien amer ? Méandres lagunaires et toutes les eaux mortes Alentour des palais qui cachèrent leurs pairs Les voici ! D’une ère bientôt morte Ils viennent savourer les délices dernières. Leurs ombres frôleront les lions de l’Arsenal Torcello et ses vierges qui veillent aux murailles Le temps les oubliera le long du Grand Canal. Douce comme toujours aux âmes chuchotantes La brume empêchera que jamais ne s’en aillent Lui pour toujours amant, Elle à jamais aimante.

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    C

    Christian Mégrelis

    @christianMegrelis

    Eurydice Orphée est allé chercher Eurydice à l’entrée du royaume des morts, ils sont restés suspendus au- dessus de l’abîme plus d’un an, main dans la main, avant d’y retourner ensemble. Quand je suis éveillé je ne pense qu’à toi, Et nos mains se rejoignent. Et quand je dors enfin, je ne rêve qu’à toi Et ma douleur s’éloigne. Longtemps, Chérie, nous nous sommes aimés, Ou plutôt, oui, toujours. Mais nous avions le temps de gravir les sommets Où se nichaient nos amours. Et tout à coup le temps fut maître de nos sorts Le pire nous menaçait Nous n’avions préparé ni nos cœurs ni nos corps Il fallait nous presser. Lorsque la main du temps s’est posée sur ton front Nos mains ne se sont plus quittées. Mains jointes, nous croyions que nous arriverions A défier l’adversité. Le temps nous assiégeait, silencieux et tueur Nous nous sommes battus. L’espérance a toujours conduit notre bonheur, Et nous étions têtus. Et cette année de mort fut une année d’amour Héroïque et brutale, Où l’espoir et la peur alternaient chaque jour Sur nos fronts si pâles. Ensemble nous avons déplacé des montagnes Et ouvert des chemins, Pour que, l’ennui gagnant, la mort enfin regagne Son empire souterrain. Cette année de serments, de mots et de tristesses Le temps nous l’a a donnée ! Ce temps pourtant qui n’a pas de tendresse, Pour nous laisser aimer Mains serrées, dans tes yeux fiévreux j’ai reconnu L’infini de l’amour, Cette force d’aimer que la vie n’a jamais retenue, Qui a nourri nos jours. Ta douleur, ô chérie, a déchiré ma vie, Confisquant l’espérance. Et je souffre encore de ne pas aujourd’hui Partager ta souffrance Mais je sais que viendra bientôt ce temps béni, Qui ne nous sera pas volé, Où côte à côte, nous retrouverons l’infini De ce bonheur passé. Alors nous vieillirons sans jamais le savoir Et le temps aboli Transmuté en amour, remplacera l’espoir Des amants infinis.

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    C

    Christophe Bregaint

    @christopheBregaint

    Aggiornamento Flammes Emportez Aux quatre vents Les mots et photos D’hier Lames Découpez Les sentiments Aggiornamento D’ère.. Yeux Regardez L’envie Merveilleuse De l’amour.. Feux Entourez la vie Somptueuse D’autres jours

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