Paradoxes. suivi de: nouveaux paradoxes

Journal d'un jésuite au cœur du monde, pensées d'un théologien au service des chrétiens, aphorismes d'un maître spirituel, les célèbres " Paradoxes " de Henri de Lubac sont tout cela à la fois. Ils forment la part la plus personnelle de ses écrits. Chacun d'entre eux peut être médité ou, pour mieux dire, goûté séparément. Les " Paradoxes " offrent une lecture idéale à l'homme d'aujourd'hui, croyant ou incroyant, intellectuel ou pragmatique. Ils constituent la meilleure introduction à son œuvre. Ce volume contient tous les recueils des " Paradoxes " : " Paradoxes " (1946), " Nouveaux paradoxes " (1955), " Paradoxes, suivi de Nouveaux paradoxes " (nlle éd. augm., 1959), " Autres paradoxes " (1994) ; quatre articles rares, contemporains des premiers " Paradoxes " (1942-1946) ; un inédit sur Mgr Marcel Lefebvre (1964). Note introductive de Georges Chantraine et Michel Sales. Traduction des textes en langues étrangères. Index des noms propres.

Paradoxes

Paradoxe Et Mystere De L'Eglise

L'intérêt du P. de Lubac pour le bouddhisme remonte aux 
années 1930. Il publiera ainsi trois ouvrages majeurs : La 
Rencontre du bouddhisme et de l'Occident (1952 ; rééd. 
OEuvres complètes, t. XXII, 2000), Aspects du bouddhisme 
(1951) et Amida (1955), à présent réédités en un seul volume. 
Henri de Lubac fut un artisan éclairé de la rencontre du 
bouddhisme et du christianisme : en étudiant scrupuleusement 
les différences entre christianisme et bouddhisme, ce dernier 
lui apparut comme une voie privilégiée pour accéder, par 
comparaison ou par contraste, à l'intelligence du christianisme. 
Pour cette présente édition, un travail de correction et de 
normalisation a été effectué afin de rendre le texte lisible aux 
lecteurs d'aujourd'hui. Les éditeurs scientifiques du volume 
ont également vérifié toutes les sources citées afin de les 
compléter, voire de les corriger lorsqu'elles étaient fautives. 
Loin d'être une réimpression, il s'agit d'une nouvelle édition.

Aspects du bouddhisme

Dans la continuité du 3e volume, récemment paru, de la biographie du cardinal de Lubac (relatant la période de 1930 à 1960), la présente étude explore les écrits lubaciens, publiés ou inédits, autour de la question de la conversion au Christ. Ce thème constitue le principe moteur de la théologie du P. de Lubac, comme permet de le comprendre le rapprochement ici opéré entre les perspectives de la théologie du surnaturel et celles de l'exégèse spirituelle de l'Écriture.
Henri de Lubac renouvelle radicalement notre manière spontanée de comprendre le phénomène de la conversion dont il propose une approche intégrale. En se penchant sur le mouvement de la conscience qui se convertit à la Nouveauté du Christ, il embrasse le problème de l'être et celui de la conscience à l'aune de l'initiative gracieuse de l'Incarnation du Fils de Dieu. Sa réinvention de la doctrine du désir naturel de Dieu conduit à reconnaître au coeur de l'être la nécessité de la conversion à Dieu là où son exhumation de la doctrine des quatre sens de l'Écriture traduit le renouvellement complet de l'intelligence dans l'Esprit du Christ. Prendre conscience du Christ, c'est entrer dans le mouvement de la conversion à Dieu ; c'est revenir à Celui qui nous a créés à son image en nous appelant à la ressemblance. Entre la prise de conscience du Christ et la conversion à Dieu s'opère la dialectique entre Mystère et Mystique qui édifie l'Église. L'intention divine inscrite dans l'univers est reconnue dans l'intelligence de l'Écriture qui restaure l'image divine au fond de l'âme à mesure qu'elle exerce au sein de toutes les facultés la conversion au Christ.
Reconnaître que le monde, l'histoire, l'existence humaine ont un sens, et que ce sens nous vient de Dieu, c'est entrer dans l'expérience du salut.

Prendre conscience du Christ : Du surnaturel à l'intelligence spirituelle de l'écriture

Henri de Lubac se livre dans Méditation sur l’Église avec une âme immensément élargie par ses études historiques et théologiques. Il s’agit d’un livre de méditation, non d’étude, d’un livre d’amour plus que de raison. En lui se dévoile aussitôt le centre dans sa pureté, là où la raison se tourmente encore longtemps sur le pourtour. L’amour comprend, dans toute sa puissance de tension, le paradoxe de l’Église insoluble pour la raison. Le livre entier insiste sur cette tension, jusqu’à en tirer toutes les conséquences existentielles, entre Église d’en haut et d’en bas, Église sanctifiante et sanctifiée, Église toute pure et de pécheurs, Église dans l’éternité et au milieu du monde. Bien avant Vatican II, Henri de Lubac savait que les faiblesses, les cruautés et les méfaits ne restent pas étrangers aux membres, aux autorités et aux institutions de l’Église. La Méditation, alors proposée et aujourd’hui plus actuelle encore, trace un chemin de lumière dans cette obscurité, conduit au Cœur de l’Église, figurée dans la Vierge Marie, l’Épouse parfaite du Verbe de Dieu.

Méditation sur l'Eglise

Histoire et Esprit, paru en 1950, est d'abord un grand témoin du renouveau patristique qui a marqué la théologie chrétienne dans le courant du XXe siècle. Par cet ouvrage, le père de Lubac réhabilite de façon magistrale l'exégèse d'Origène : il montre en celui-ci le principal initiateur de la fameuse doctrine sur les sens de l'Écriture et met en lumière son intelligence profonde du rapport entre les deux Testaments. Mais, par l'étude d'Origène, il entend en même temps se prononcer sur la tâche actuelle de l'exégète chrétien qui, tout en respectant les exigences nouvelles de sa discipline, doit recueillir le meilleur héritage de l'herméneutique origénienne : relire l'Ancien Testament dans l'esprit du Nouveau, interpréter l'Écriture à la lumière du même Esprit qui l'a inspirée. Autant de thèmes repris par Vatican II dans sa constitution Dei verbum, attestant par là même la fécondité ecclésiale du travail accompli par le père de Lubac dans son étude savante et fervente sur l'oeuvre d'Origène.

Histoire et Esprit : L'Intelligence de l'Ecriture d'après Origène

Sur les chemins de Dieu

Publié en 1945, " Proudhon et le christianisme " est une des premières oeuvres de Henri de Lubac. À la lecture de cet ouvrage, on sent la sympathie du Père pour l'homme Proudhon, ce qui peut étonner à première vue car Proudhon a lutté sa vie durant contre " la religion ", du moins " telle que les théologiens l'ont faite ". De Proudhon, Lubac ne retient ni les solutions sociales, ni le fédéralisme, mais les " justes critiques ". Il est sensible à l'un de ses thèmes essentiels, la " justice ", et surtout, il reconnaît en lui " un de nos grands moralistes ". Proudhon aime la lutte, l'austérité, la patience, la pauvreté, comme Péguy. Il secoue nos consciences, les stimule, qu'il s'agisse de foi, d'espérance ou de charité. " Proudhon est un grand excitateur de la pensée, et son actualité n'est pas près de s'évanouir, parce qu'elle est celle du penseur qui, sans nous détourner -; bien au contraire -; de nos tâches terrestres, nous oblige à réfléchir avec lui sans fin sur les problèmes éternels. "

Paradoxes. suivi de: nouveaux paradoxes

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