Les sciences

Ce livre établit que le corps du chercheur(euse) est à comprendre à la fois en 1ere et en 3eme personne sans pour autant prétendre réduire l'écart méthodologique entre les deux et plaide, en épistémologie du corps, pour une anthropologie engagée dans le monde des autres. La stratégie immersive, ici décrite de manière théorique par le philosophe Bernard Andrieu et sur le terrain des pratiques corporelles par l'anthropologie sociale d'Eric Perera, Sylvain Rouanet et bric de Léséleuc. Les stratégies de visibilisation et de stigmatisation des acteurs et actrices, comme les décrivent par les sociologues Natacha Chetcuti et Maxime Cervulle démontrent comment les lesbiennes et les femmes sont également minorées du fait de leur appartenance ethnoraciale. Le savant lui-même, dès l'interaction objet-sujet comme l'analyse l'historien des sciences Sébastien Poinat écrit à travers sa corporéité. L'épistémologue des Staps Matthieu Quidu accomplit un pas supplémentaire en envisageant l'expérience corporelle vécue des scientifiques.

Le corps du chercheur - Une méthodologie immersive

Créée en 1928, il y a quatre-vingt-dix ans, la faculté des sciences du sport Staps au 1 rue Lacretelle représente bien l'histoire des recherches sur le corps et le mouvement en France. Au sein de la future Université de Paris et du nouvel Institut des sciences du sport - Santé de Paris, ce livre présente l'architecture des pratiques, des modèles et des savoirs enseignés hier et aujourd'hui. Laboratoires, consultation sociale, gymnase, stade et bibliothèque, autant de lieux aménagés en fonction des courants scientifiques et des conceptions pédagogiques du corps sportif.

L'architecture des Staps ; quatre-vingt-dix ans rue Lacretelle

Les plaisirs de la chair

Le laboratoire du cerveau psychologique ; histoire et modeles

Impossible de contenir le corps du terroriste dans nos normes et nos catégories, tel est le défi de nos services de sécurité mais aussi de chacun d'entre nous. Comment le surveiller et le punir ? L'échec de nos caméras vidéo, pourtant en nombre à Nice comme ailleurs, prouve que la surveillance panoptique ne suffit plus à contenir les corps qui se terrorisent pour nous tuer. Pouvant être n'importe qui, c'est le terroriste qui nous surveille et qui nous punirait de ce que seraient nos crimes. La difficulté à établir leurs profils psychologiques voudrait trouver une solution dans une catégorie psychiatrique : est-ce un fou ? Leur acte est-il si irrationnel ?

Le corps du terroriste

Place et espaces, placement et déplacements, marques et masques, mimiques et rictus, voix personnelle et voix professionnelle, le corps reste souvent tabou, marqué, châtié, dressé. Le corps évincé dans un corps-à-corps interne à l'institution et dans les différentes relations dans l'enseignement semble sans cesse recommencé. Entre confrontation et évitement, Bernard Andrieu a réussi à sélectionner des approches complémentaires à l'issue d'un colloque organisé à Nancy par l'IUFM de Lorraine et l'UFR-STAPS. Celles-ci ciblent les difficultés rencontrées sur le terrain, dans la classe, avec des intervenants divers. Stress, risques, habits et habitudes et surtout ce silence terrible, redouté et parfois salvateur, font aussi partie des préoccupations des enseignants, des formateurs et de tous les membres de la communauté éducative.

Corps, peau, silences, dans l'enseignement

Alfred Binet est né à Nice le 8 juillet 1857, trois ans avant le rattachement du Comté niçois à la France, d'un père médecin et d'une mère artiste peintre. Après des études primaires à la pension Nache il poursuit ses études secondaires au Lycée de Nice, aujourd'hui Lycée Masséna. EIevé par sa mère, dont il héritera son goût pour l'art, il s'installe avec elle à Paris en 1869 où il termine ses études secondaires au Lycée Louis-le-Grand. Après le baccalauréat, il obtient sa licence en droit (1878) et commence des études de médecine qu'il ne termine pas. En 1884, il se marie avec Laure Balbiani (1857-1922), la fille de E.G. Balbiani (1825-1899), professeur d'embryologie au Collège de France. Deux filles sont nées de cette union : Madeleine (1885-1967) et Alice (1887-1938). Une fortune modeste et son goût pour la vie paisible permirent à Binet de mener une existence tout entière consacrée à la recherche. C'est ce qui explique la somme énorme de travail qu'il a fournie ; sa production scientifique est, quantitativement après celle de l'allemand Wilhelm Wundt, une des plus importantes jamais réalisée dans le champ de la psychologie. L'oeuvre d'A. Binet rassemble des travaux très différents que d'aucuns disent sans apparente ligne directrice. L'auteur n'apparaît pas toujours comme un pionnier de la psychologie ou comme celui de la psychologie cognitive que les historiens préfèrent plutôt référer à Helmotz. Dans la généalogie de la psychologie française, A Binet, personnalité multiple, est encore présenté comme un dilettante marginal, un épigone non désillusionné de J.-M. Charcot et comme un atypique ayant eu trois carrières opportunistes sans cohérence interne ni projet synthétique. Les différents hommages à Alfred Binet soulignent la variété des modèles traversés par l'auteur qui rendrait impossible une synthèse. La recomposition des archives Binet et 4 publication de ses Œuvres complètes restaient donc à entreprendre.

Les sciences

Plus de livres de Bernard Andrieu

Critiques

Ce livre n'a pas encore de critiques