Sophia

Oeuvres poétiques complètes - Tome 2, 1970-1984

Car enfin je vous aime

"Mon idée directrice est simple : plus un poète est grand, plus sa vie propre — quel qu'en soit le contenu — s'impose à lui comme foyer d'une énigme universelle. En s'efforçant d'exprimer cette énigme, il l'approfondit, et son existence concrète avec elle de façon littéralement déchirante. Sujet privilégié de contradiction, le poète est ainsi le témoin d'une souffrance irréductible qu'il cultive jusque dans la maladie et la faute, comme l'instrument d'une connaissance cachée."

Baudelaire (1967-1982)

Alors étudiant en première année de médecine, Pierre Emmanuel a vécu un phénomène qui allait bouleverser sa conception de l'existence : la paralysie du sommeil. D'un penchant initialement matérialiste, son regard sur la réalité finit par changer lorsqu'il découvrit que, contrairement à ce qu'il pensait, ce phénomène est relié aux perceptions extrasensorielles, et plus particulièrement à l'expérience de sortie hors-du-corps. Suivant une logique précise, agrémenté d'expériences, d'analyses et de réflexions, le livre Conscience : l'exploration par l'expérience aborde sans détour ces sujets complexes et ce qu'ils impliquent dans nos existences. Il traite le concept de conscience avec un regard neuf afin que chacun puisse vivre, à son niveau, ses propres expériences.

Conscience, l'exploration par l'expérience - Tome 1

Le poète Pierre Emmanuel, mort le 22 septembre 1984, trois semaines après la sortie du Grand œuvre, a su en décembre 1983, neuf mois auparavant, que commençait pour lui " l'émerveillante gestation de la mort ". Vingt ans après sa mort, nous sommes bien des lecteurs d'un autre temps, et pourtant à chaque page nous frappe la pertinence du propos. De quand date donc telle réflexion sur l'école, tel constat sur la désaffection prévisible des citoyens pour la " chose publique ", telle révolte contre le nivellement opéré par la télévision ou telle analyse sur le malaise de la jeunesse ou sur la violence dans les banlieues, pour que tout cela sonne, incroyablement juste à nos oreilles ? Comment ces chroniques ancrées dans le plus quotidien de l'événement ou de la rencontre peuvent-elles nous dire quelque chose de l'essentiel qui aujourd'hui encore devrait nous occuper ? C'est certainement que le monde et la vie humaine changent moins que la modernité voudrait nous le faire croire. Mais c'est aussi peut-être d'abord que ce sont là chroniques de poète. D'un poète qui n'a jamais considéré que la poésie soit un art du rêve ou de l'absence au monde mais au contraire qu'elle est le langage même de la réalité qui, nous y incarnant, nous enfante au réel. Anne-Sophie Constant.

Le risque d'être

Oeuvres poétiques complètes Tome 1

"Le poète, d'instinct, sait que pour parler de l'homme et de Dieu, il faut aller au tout de l'être dans le double sens de la lumière et de la noirceur. Il sait que la lumière et la noirceur sont liées, alliées : qu'il faut traverser l'une pour parvenir à l'autre. Qu'Orphée, pour sauver Eurydice, soit descendu dans l'enfer psychique n'est pas une vaine image, puisque le Christ a fait de même, en acceptant, lui, de mourir. ".

Sophia

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