Les silences de la doctrine sociale catholique

Les années trente du XXe siècle ont vu surgir une puissante génération de penseurs du social, régénérée au message chrétien authentique et ouverte aux défis du monde contemporain. Il y a aujourd'hui, chez ces penseurs, une source toujours féconde et provocante. Nous sommes si pauvres pour dire, sentir, saisir ce qu'est la dimension sociale de nos existences. Le social est à comprendre, comme est à comprendre notre coeur, notre être intime. Le social paraît extérieur ; n'est-il pas pourtant la forme de notre déploiement ? Maritain, Mounier, Fessard, Teilhard de Chardin, de Lubac ont exercé leur réflexion dans des domaines divers : philosophie, paléontologie, théologie. Ils ne forment pas une école, mais ils sont semblables par cette passion pour les perspectives sociales de l'existence. Pour eux, rien n'est secondaire dans l'homme.

Chrétiens penseurs du social ; Maritain Mounier Fessard Teilhard de Chardin de Lubac

Édition originale espagnole : Padre Alberto Hurtado s. j. Su espiritualidad - 1998, Editorial Don Bosco S. A., Santiago (Chili) Traduction : Monique VAN OVERBEKE Préface : Jean-Yves CALVEZ Profondément marqué par ses études de théologie à Louvain et notamment par la personnalité et la pensée du cardinal Cardijn, le jésuite chilien Alberto Hurtado (1901-1952) dénonça tant le capitalisme que le communisme, à la recherche d'une troisième voie 'sociale-chrétienne'. Mais ce penseur était aussi un homme d'action. Abbé Pierre avant la lettre, il fonda le Hogar de Cristo, institution destinée à venir en aide aux Chiliens sans toit. Il s'impliqua également dans les luttes politiques de son pays, plaidant passionnément en faveur de la liberté de vote des catholiques. L'Église reconnut sa contribution exemplaire à la construction du Royaume en le béatifiant, en 1994, et en  le canonisant, en 2005. L'évocation de la figure attachante de celui que le pape Jean-Paul II qualifia de «visite de Dieu à sa patrie» nous renvoie au monde d'aujourd'hui et à ses interrogations. À l'heure où le communisme s'est écroulé et où le capitalisme triomphant suscite désenchantement et appréhension, cet ouvrage apporte de manière stimulante des éléments de réflexion à un monde en quête de sens. La presse en parle «Il fut un Vincent de Paul du vingtième siècle, d'une charité dévorante, admiré de ceux même qui le jugeaient excessif.»  La Vie spirituelle

Alberto Hurtado s.j. ; les fondations du royaume

Le père Henri Chambre jésuite (1908-1994) - Résistant, savant, spirituel

Il arrive fréquemment que l'enseignement social officiel de l'Église catholique romaine soit connu sans que les nombreux penseurs qui ont animé le débat de manière indépendante le soient. Le premier tome de cet ouvrage présentait une série d'auteurs des années 1920-1940 : un laïc, Maritain, et trois jésuites, Fessard, Teilhard de Chardin, de Lubac. 
Le présent volume s'attache à la période de l'après-guerre, de 1945 à 1967, période de reconstruction et de préparation au concile Vatican II, durant laquelle les chrétiens furent très impliqués dans les questions sociales, sous la double influence du message évangélique et de la confrontation au marxisme. Y sont présentés, parmi d'autres, le père dominicain Louis-Joseph Lebret, fondateur d'Économie et Humanisme, le grand économiste chrétien François Perroux, le sociologue Henri Desroche, Montuclard de Jeunesse de l'Église, ainsi que Bigo, Bosc et Clément. Les pensées de l'Italien Igino Giordani et de l'Américain John Courtney Murray, de même que celles des protestants Roger Mehl et Jacques Ellul, sont abordées. Tous, à divers titres, ont contribué à la renaissance évangélique voulue par Vatican II et au renouvellement de l'enseignement social de l'Église.

Chretiens penseurs du social, 2

Quand le philosophe vise le tout, sans limitation ni borne, il est amené à découvrir que le réel entier, le réel comme tel, est " dialectique " : est en somme dialogue avec lui-même, dialogue intérieur à l'être, et pas moins dialogue avec toute réalité autre. Ceci s'étend aux plus divers domaines : l'être tout court, le connaître et la conscience, la liberté, la sexualité, toute l'histoire également. Penser dialectiquement, c'est lutter contre toute fixation et fixisme, toute " glaciation ". C'est aussi re-lier toutes choses, il n'en est point qui puisse demeurer isolée dès lors qu'elle-même est toujours ouverture - autrement elle n'est " rien " en somme. Jean-Yves Calvez qui a parcouru bien des secteurs de la réflexion, en débat avec la pensée de Marx comme avec celle des historiens politiques allemands du XIXe siècle, rassemble ici ses vues fondamentales : brièvement, synthétiquement, clairement. L'ouvrage est une introduction, simple, à penser et réfléchir.

Les silences de la doctrine sociale catholique

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