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Nostalgie

179 poésies en cours de vérification
Nostalgie

Poésies de la collection nostalgie

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    Jacques Viallebesset

    @jacquesViallebesset

    Les jours anciens J’efface de mes virtuelles caresses Les jours anciens de ton corps Pour que tu retrouves encore Le chemin ébloui de ma tendresse La main modelant le désir Le mystère et l’audace au tréfonds La beauté est toujours au fond D’une blessure du plaisir Tu effaces de tes virtuelles caresses Les jours anciens de mon corps Pour que je retrouve encore Le chemin ébloui de ta tendresse Ce qui est dit l’est toujours en fonction De ce qui ne sera jamais exprimé C’est là que nous nous reconnaissons Le seul vrai langage est un baiser.

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    Jacques Viallebesset

    @jacquesViallebesset

    Les papillons bleus Dans les alvéoles de sa mémoire La petite fille qu’elle était danse encore A chaque battement de ses paupières S’envolent de ses yeux des papillons bleus Elle savait déjà tout sans vraiment le savoir Elle a tout donné venu de son grand cœur Des années dorées transformées en plomb Les ailes du malheur ont fracassé les cages Ses oiseaux se sont envolés dans son ciel Ils pépient le soir à la margelle des pupilles Elle a dans le cœur un cerf-volant qui poursuit Les tendres moutons roses du ciel en rêvant A des croisières bleues au pays du croissant Où languide dans les saveurs ocres de l’orient De ses mains naissent des chants de couleurs A l’instant de rejoindre le ventre de la terre Elle laissera ici-haut quelques traces légères De bleu pour que les douces jacinthes des cœurs Les océans le ciel les humains se rappellent Que les yeux bleus sont les yeux des amoureux

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    Jean Ciphan

    @jeanCiphan

    Le drap du temps Il est peu de chemins de vie Que nous n’ayons foulés ensemble... Pourtant, parfois, un voile semble Nous en faire quitter l’envie... Le tissu des petits soupirs, Des joies simples de l’existence, Des regrets et des souvenirs Bordés des perles de l’enfance, Ce drap du temps qui nous unit Depuis vingt ans de vie commune, Tantôt s’effiloche et brunit, Tantôt s’ourle au fil de fortune ! Voile à quatre épaules porté ! Traîne élevée par huit mains d’anges ! Les jours passent ! Printemps, été, Pluie de soucis, soleils orange Éclatant de rire au détour ! Larmes séchées d’un geste tendre, Complicité d’un temps d’amour, D’un moment passé à s’attendre ! Viennent les joies, s’enfuient les peines ! La vie n’est que la folle scène Où parfois le voile trop lourd Tombe en rideau ! Tout devient sourd... Pourtant, un tour de manivelle : À nouveau, le bonheur ruisselle ! Parfois, le voile flotte au vent, Porteur du souffle des ébats Auxquels se livrent, en combat, Les désordres des sentiments... Ses plis fous entravent la marche, Les épaules sont égarées ! Renaît le calme ! Et sort de l’arche Un couple de pigeons dorés... Quand l’automne verra son tour Nous rangerons le drap de vie Pour tisser à fil assagi Celui tranquille des vieux jours. Il sera plié tendrement Sur l’étagère qui accueille Depuis déjà tantôt vingt ans Ceux sur lesquels on se recueille. Les doux tissus de nos enfances Auront pris des plis de sagesse : Effaçant ainsi les offenses Le temps abolit la tristesse ! Restent les rires cristallins, Les jeux fous, les secrets sublimes ! Espiègleries, petits câlins, Confidences ! Bonbons volés ! Souvenirs que le cœur anime, Dont tout chagrin s’est envolé ! Les mains d’anges auront forci. Elles rangeront dans l’armoire Le drap d’hiver qu’en raccourci Aura tissé la belle histoire... Enfouissant alors dans ses plis Les déchirures d’existence Qui se confondront dans l’oubli, Elles tisseront à leur tour Pour ceux qui leur devront naissance Quelques beaux draps en fil d’amour. Noces de porcelaine… 16 février 1983. «Équipées sereines»

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    Jean-Baptiste Clément

    @jeanBaptisteClement

    Le temps des cerises Quand nous chanterons le temps des cerises, Et gai rossignol et merle moqueur Seront tous en fête ; Les belles auront la folie en tête Et les amoureux du soleil au cœur… Quand nous chanterons le temps des cerises, Sifflera bien mieux le merle moqueur. Mais il est bien court, le temps des cerises, Où l'on s'en va deux cueillir en rêvant Des pendants d'oreilles ! Cerises d'amour, aux robes pareilles, Tombant sous la feuille en gouttes de sang … Mais il est bien court le temps des cerises, Pendants de corail qu'on cueille en rêvant ! Quand vous en serez au temps des cerises, Si vous avez peur des chagrins d'amour, Évitez les belles. Moi qui ne crains pas les peines cruelles, Je ne vivrai point sans souffrir un jour. Quand vous en serez au temps des cerises, Vous aurez aussi des chagrins d'amour. J'aimerai toujours le temps des cerises ; C'est de ce temps là que je garde au cœur Une plaie ouverte ; Et dame Fortune, en m'étant offerte, Ne pourra jamais fermer ma douleur. J'aimerai toujours le temps des cerises Et le souvenir que je garde au cœur.

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    Jean-Charles Dorge

    @jeanCharlesDorge

    Avant que je sois né… Avant que je sois né ces sentes odorantes Recevaient déjà l’ombre aimable de leurs ifs. L’esprit régnait serein sur les fleurs d’amarantes Cachant presque l’entrée du jardin aux massifs… Des enfants y ont ri, jouant à cache-cache, Ont grandi, sont partis oubliant leurs secrets Puis revenus bien vieux revoir sans qu’on le sache L’endroit des temps heureux qu’à mon tour j’aimerais ! Maintenant c’est moi seul qui entends le murmure, Accompagné de chants d’oiseaux ensorceleurs : Deviendrai-je bientôt cette ombre de lémure Que d’autres verront quand ces lieux seront les leurs ?

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    Jean-Pierre Claris de Florian

    @jeanPierreClarisDeFlorian

    Plaisir d'amour Plaisir d'amour ne dure qu'un moment, Chagrin d'amour dure toute la vie. J'ai tout quitté pour l'ingrate Sylvie, Elle me quitte et prend un autre amant. Plaisir d'amour ne dure qu'un moment, Chagrin d'amour dure toute la vie. Tant que cette eau coulera doucement Vers ce ruisseau qui borde la prairie, Je t'aimerai, me répétait Sylvie ; L'eau coule encor, elle a changé pourtant ! Plaisir d'amour ne dure qu'un moment, Chagrin d'amour dure toute la vie.

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    Jean-Pierre Siméon

    Jean-Pierre Siméon

    @jeanPierreSimeon

    Qu’est-ce que cette lumière Qu’est-ce que cette lumière soudain Qui se fait Dans la doublure des ombres Et qui donnerait le vertige aux oiseaux Cette lumière Qui tient dans Une main d’homme Et qu’on versera Comme une eau de baptême Au front des suppliciés Si peu Un rien La blancheur des oliviers Dans l’arrière-pays de la mort

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    Jean-Pierre Villebramar

    @jeanPierreVillebramar

    Album Ne prends pas de photos du bonheur un jour, il te rattrapera, courant derrière toi, et par la manche te tirant : hey ! C’est moi, ton bonheur, tu te souviens ? J’ai existé je me souviens ; voulant garder de toi ton image, tu m’as dit : ne prends pas de photos de l’amour il suffit de se souvenir un jour courant derrière toi, te tirant par la manche : hey ! Rappelle-toi l’ami, c’est moi l’amour un jour où je voulais garder l’image de l’amour tu avais raison

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    Jean-Pierre Villebramar

    @jeanPierreVillebramar

    Amandine De toi je connais le regard qu’avait ta mère quand elle te portait Heureux et tendre, et des cernes bleutés Sous les yeux J’ai su qu’elle t’avait conçue A la plénitude des seins, à la rondeur du ventre A la nouvelle lumière de son visage Alors nous t’avons donné un nom : Amandine Pour que tu vives avec nous aussi longtemps que nous-mêmes Plus longtemps certes que ta courte vie Plus longtemps que nous-mêmes les fruits de l’amour étant de toute éternité Nous murmurons ton nom, et nous cachant du monde nous t’appelons afin que nul n’entende N’ayant connu de toi ni ton visage, ni tes yeux, changent ils aussi selon la lumière du jour ? Ne connaissant de toi que le regard que tu donnas à ta mère te portant, heureux et tendre avec des cernes bleutés sous les yeux, Que la rondeur douce de son ventre quand tu t’y blottissais, la plénitude de ses seins dans l’attente de tes lèvres De toi ne connaissant que ton nom, Amandine

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    Jean-Pierre Villebramar

    @jeanPierreVillebramar

    Autrefois « Ô toi neige, tombe tombe abondamment tombe… Rendras-tu ainsi moins sombre l’habit de notre esclavage » Issa Hassan Al-Yasiri autrefois il était facile de reconnaître les envahisseurs à leurs casquettes couleur de terre leurs vêtements, de même autrefois nous savions qui suivre il suffisait ayant réglé la haute pendule d’écouter le Journal à treize heures très précises nous reconnaissions nos chefs, nos Rois, même nos Présidents à leurs voix fortes ils disaient ce qui est bon pour nous et qu’il est juste de donner sa vie pour cela autrefois il était facile de classer nos frères en rouges et en blancs même en noirs, alors les dimanches avaient des airs de fêtes autrefois, j’ai douze ans, ma voisine de classe des tresses une bouche pulpeuse je lui cache mes intentions les plus profondes, qu’elle sait il y a des oiseaux dans le ciel, blancs et noirs eux aussi sur le chemin, des charrettes tirées par des bœufs c’est alors que j’ai appris les Pensées de Pascal l’Esprit des Lois et autres vérités inavouables autrefois il y a un ruisseau qui coule son eau est claire, près de moi, une jeune femme, qui sourit « Ô silence… Tire la mer par la main et supplie-la de s’asseoir près de moi » Issa Hassan Al-Yasiri

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    Jean-Pierre Villebramar

    @jeanPierreVillebramar

    Je ne sais pas Parfois je crois que les corps mouillés se sont frôlés parfois je vois seulement tomber la neige sur le visage de métal de Pouchkine » María Mercedes Carranza à M… je ne sais pas si je fus ton dernier amour ou ton premier si me voyant vient le chagrin que tu auras m’ayant quitté je ne sais pas si tu es heureuse d’avoir été heureuse si le ciel de Séville était bleu Oued El Kébir ! s’il est bien nécessaire d’écrire sur cela quand on sait bien qu’on ne sait pas je ne sais pas si tu aimeras ce poème, ou bien « Un Jour » qui disait le bonheur des premiers, ou d’autres vers que j’aime dire à ton oreille à voix très basse je ne sais pas pourquoi ce soir pensant à toi si fortement si tendrement j’ai tant envie d’écrire écrire écrire écrire encore pensant à toi je ne sais pas

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    Jean-Pierre Villebramar

    @jeanPierreVillebramar

    Prière Jean de la Croix mon père qui es aux cieux que ta volonté soit faite que se lève le soleil à travers la brume, qu’il joue entre les trembles, éclate en langues de feux et nous émerveillant de lui, nous oublierons les soupirs de nos malades, et leur angoisse, sentant venir leur mort mon père qui es aux cieux j’ai déchiffré ton nom sur la pierre des temples entrevu ton visage à travers les lianes contemplé ton éternité sur les jungles, les creux de nos vallons, les courbes de nos rivières laissé le dormeur du Val veiller que ta volonté soit faite que meurent les prisonniers comme des chiens, tremblent de froid les désespérés oublient les enfants de sourire mon père qui es aux cieux je te rends grâces par les bonheurs que j’eus en grand nombre, les sourires de mes amis figés en leur jeunesse les caresses données et reçues, les abandons, les plénitudes de mes nuits les plénitudes de mes jours par les nuits sans amour, les rues sans joie, les attentes sans espoir mon père qui es aux cieux, que me revienne la paix du cœur aux matins de neige quand les sommets les plus hauts étaient à portée de gant quand nous cassions la glace des torrents pour boire quand nous baignions nos pieds sous les crêtes de monts perdus quand les vautours nous disaient les chemins du Sud que les vivants chantent ta gloire : les entendant, mes morts sauront : se taire mon père qui es aux cieux des enfants meurent sur les routes que ta volonté soit faite

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    Jean-Pierre Villebramar

    @jeanPierreVillebramar

    Rue des écoles « Monsieur mon Passé, laisse-moi passer… » monsieur mon passé je t’écris en lettres minuscules léger dans la lumière du matin tendre comme nous fûmes je te souris, tu es si jeune sages dans les allées du Luxembourg elle-et-lui, il y a toujours des elle-et-lui, au Luxembourg dans la montée rue Sainte Geneviève je t’écris au présent monsieur mon passé au présent, en lettres minuscules viens avec mois, promenons-nous au Luxembourg nous avons tant à partager de souvenirs, et celui-ci, d’une après-midi d’août, dans sa mansarde rue des Écoles

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    Joachim du Bellay

    Joachim du Bellay

    @joachimDuBellay

    France, Mère des arts, des armes et des lois France, mère des arts, des armes et des lois, Tu m'as nourri longtemps du lait de ta mamelle : Ores, comme un agneau qui sa nourrice appelle, Je remplis de ton nom les antres et les bois. Si tu m'as pour enfant avoué quelquefois, Que ne me réponds-tu maintenant, ô cruelle ? France, France, réponds à ma triste querelle. Mais nul, sinon Écho, ne répond à ma voix. Entre les loups cruels j'erre parmi la plaine, Je sens venir l'hiver, de qui la froide haleine D'une tremblante horreur fait hérisser ma peau. Las, tes autres agneaux n'ont faute de pâture, Ils ne craignent le loup, le vent ni la froidure : Si ne suis-je pourtant le pire du troupeau.

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    Joachim du Bellay

    Joachim du Bellay

    @joachimDuBellay

    Qui a vu quelquefois un grand chêne asséché Qui a vu quelquefois un grand chêne asséché, Qui pour son ornement quelque trophée porte, Lever encore au ciel sa vieille tête morte, Dont le pied fermement n'est en terre fiché,

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    Jules Delavigne

    @julesDelavigne

    Equilibre fuyant J’avance lentement Sous un soleil écrasant Mes pieds, plus lourds à chaque pas, S’enfoncent inlassablement Dans le sable liquide. Et je ne vois que des champs couverts de neige Que des dimanches matins heureux Dans mes montagnes fraiches et splendides. La vielle dame m’avait dit un jour Que le bonheur est dans le mouvement Dans la fluidité entre deux étapes, deux états Et nulle part ailleurs. Devant moi, toujours, mon enfance L’air chargé de sel, porté par le vent Ces milliers d’étincelles dans l’eau Ces milliers de pensées insaisissables Et le son des galets brassés par les vagues Qui me bercera jusqu’à l’infini.

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    J

    Jules Delavigne

    @julesDelavigne

    Le constat Le mouton mange, tranquillement tandis que son amie la vache lui lèche l’oreille. Aujourd’hui la dernière abeille s’est tuée, en tombant d’une falaise. Punaise. Le monde, selon M. Grimberg, n’est pas ce que c’était. Auparavant, tout était à sa place, et non pas dégueulasse. Mais la télé, nous l’avons toujours, et ça rassure. Un pied devant l’autre, un bras en l’air la révolution arrivera et nous serons tous fiers d’avoir foutu le bordel et d’avoir tout mis à l’envers comme dans les films, d’une autre époque que nous n’avons pas connue, heureusement.

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    Jules Delavigne

    @julesDelavigne

    Le vent d’autrefois Il est minuit et demi Le vinyle tourne Toujours Ce vent d’autrefois Café, et encore du café Ses yeux diamants Inconscients Ne se cachent jamais L’encre des idées A peine séchée Et tout est repris Tout est réécrit à nouveau Le rythme de la basse Coule à travers son corps Comme du chocolat fondant Dans la bouche veloutée De celle qu’il aime

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    Jules Laforgue

    Jules Laforgue

    @julesLaforgue

    Complainte des nostalgies préhistoriques La nuit bruine sur les villes. Mal repu des gains machinais. On dîne ; et, gonflé d'idéal, Chacun sirote son idylle. Ou furtive, ou facile. Echos des grands soirs primitifs ! Couchants aux flambantes usines, Rude paix des sols en gésine. Cri jailli là-bas d'un massif, Violuptés à vif ! Dégringolant une vallée, Heurter, dans des coquelicots, Une enfant bestiale et brûlée Qui suce, en blaguant les échos, De juteux abricots. Livrer aux langueurs des soirées Sa toison où du cristal luit. Pourlécher ses lèvres sucrées. Nous barbouiller le corps de fruits Et lutter comme essui ! Un moment, béer, sans rien dire, Inquiets d'une étoile là-haut ; Puis, sans but, bien gentils satyres, Nous prendre aux premiers sanglots Fraternels des crapauds. Et, nous délcvrant de l'extase, Oh ! devant la lune en son plein, Là-bas, comme un bloc de topaze. Fous, nous renverser sur les reins. Riant, battant des mains ! La nuit bruine sur les villes : Se raser le masque, s'orner D'un frac deuil, avec art dîner, Puis, parmi des vierges débiles. Prendre un air imbécile.

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    Jérôme Matin

    @jeromeMatin

    Aux fils de Kémèt Nous sommes comme les graines sous le sable Enfouies, Deux millénaires à attendre la pluie. Nous sommes les étoiles prisonnières de la nuit, La lumière fossile d’un passé évanoui. Princes déchus! Soldats sans patrie! Souvenons-nous de Skaka, de Soundiata, d’Aboubakry. Notre mémoire n’est pas morte, Elle est juste endormie. Mais il est des silences plus terribles que des cris. Ne sommes-nous pas filles et fils de kémèt? N’avons-nous pas suffisamment baissé la tête? Les racines attendent-elles que le ciel verse une larme? Elles fendent les entrailles de la terre comme une lame. Au bout de nos lèvres chants et contes oubliés. De poèmes en théorèmes que de savoirs négligés. Souvenons-nous que jadis tous buvaient à nos sources. À la face l’histoire faisons jaillir la vérité. Retournons à nos couleurs, Au naturel de nos corps, Aux tambours qui appellent au souvenir de nos morts. Et toi Ô femme, toi ma reine, mon trésor, Souviens-toi de ton règne, Souviens-toi d’Amanitore.

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    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Amis Sans se consumer se posent nos mains sur l’épaule du Temps Se lèvent sur son visage le jour les souvenirs essaim de papillons Malgré les rides importunes avec nos rires d’antan pour tout bagage dans la mémoire rebelle l’on voyage Nos voix aussi sont les mêmes L’aridité de l’âge ne les a pas taries Elles coulent toujours dans cette oasis de l’amitié où vieillir est un mirage

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    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Bagage Dans ma valise la tombe de ma mère les quartiers de mon enfance un peu de cette terre qui apaise mon errance l’eucalyptus et l’hibiscus pour exorciser le marronnier et le platane et leur tristesse qui damne Dans ma valise Les sourires et les voix de la poignée de vivants qui comptent pour moi et figent le temps la fin du vertige marier passé et présent Afrique et Europe un même continent

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    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    En mon pays… En mon pays l’on ne meurt pas L’océan continue de bercer la conscience en allée le corps inerte se souvient des palmeraies l’ardeur du soleil ranime la froideur de nos rêves En mon pays l’on ne meurt pas Les ancêtres ne nous quittent pas Leur souvenir guide l’absence de nos pas et les lieux rebelles au Temps chassent les écailles de la rampante vieillesse En mon pays l’on ne meurt pas la couleur du ciel et des épices habille l’âme qui danse au son des percussions et de la liesse populaire En mon pays l’on ne meurt pas c’est moi qui vous le dis dans ce poème conjuration des deuils maudits

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    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Lino Sur le quai courent nos souvenirs en culottes courtes Comme nous tous tu as quitté le port pour la haute mer où tu as ri avec le soleil qui se lève et pleuré avec le soleil qui se couche Ta coque a vieilli parmi les tempêtes et les bonaces Comme nous tous Puis un soir je reçois un message sur mon Hermès électronique Béatrice ta soeur m’y parle de tes funérailles La Mort a tiré les yeux fermés au hasard sur une nouvelle cible Avec elle ne serons-nous jamais de taille ? Que des mots sur ce champ de bataille où l’Ennemie a un nom face à nous son bétail

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    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    L’impossible Ils ont dit que la vie était possible sur Mars que des milliardaires faisaient mille fois le tour de la Terre que le bonheur était dans la prière Moi j’aimerais revoir ma mère quelques secondes la lumière de son sourire éclair dans la nuit de vivre la chaleur de sa main posée sur ma banquise Ils m’ont dit que je commettais le pêché de l’impossible J’ai alors invoqué la merveille le rêve et le matin m’a réveillé le soyeux soleil de son souvenir

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    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Matin Sur le rebord de ma fenêtre l’oeil aux aguets vient boire l’âme au coeur d’oiseau Son chant en quête de lui-même se glisse dans mon oreille y verse la candeur du réveil Je suis à Casablanca ma ville ma mère les yeux renaissant au matin sur tes genoux d’embruns et de souvenirs rides

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    Kamal Zerdoumi

    @kamalZerdoumi

    Regret Mère ton lait était jouvence page redoutée des mots jeu des sens sans la mémoire jalouse Aujourd’hui, parchemins surchargés de souvenirs tumulte du langage nous sombrons dans les remous de la nuit l’âme accrochée aux ronces aux étoiles défuntes

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    Kieran Wall

    @kieranWall

    Ce devrait être interdit C’est triste de se souvenir De sa seule amante absolue, De ne plus mêler l’avenir A sa chimère dissolue. Une certaine équité voudrait Que l’espoir eût une survie, Un vide de preuves saurait Cacher la finitude obvie De l’amour cosmique au passé. En lieu d’un songe ésotérique Mon rêve a été compassé ; Une nostalgie quadratique M’a tout entier décomposé.

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    Laetitia Sioen

    @laetitiaSioen

    Dolce vita Je me suis nourrie par tant de mots suspendus à nos lèvres brûlantes Au fur et à mesure nos flammes vacillantes prenaient l’embrasure de nos pouls-de-soi vibratoires Nos cœurs battaient à tue tête quand nous dansions en rythme magmatique Ils grondent en dedans et se cachent pour s’ouvrir à l’intérieur de nos chambres antichambre lancinante Je sens encore tonner les vibrations des alvéoles ailées de nos chants intérieurs As-tu ouvert les fenêtres à grand vent quand le charme de la rumeur est passé ? Celle des petites traces inaltérables qui ont sculpté nos rêves à en perdre la tête ? Enivrante en insouciance je me souviens encore dans mes moindres échos de nos danses de nuit nos danses de vie à la dolce vita.

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    Lou Mishel

    @louMishel

    Maroc Sur la terrasse du café Hafa L'océan me lance d'un calme plat Sa poésie dont les vers s'accrochent à la falaise Et s'envolent les uns après les autres jusqu'à la magana Pour me donner l'heure de la sereine paix à Essaouira De laquelle, m'attend amarré, un bateau de joie Me faisant dériver jusqu'à la Marina Et sa vallée des oiseaux dont un me chante déjà En bas de la montagne d'Agadir :" Dieu, patrie et roi Dans les flots jaillissants d'Imouzzer J'écris sur chaque cascades, quelques vers Puisés à l'ombre des murs remparts D'un Tiznit au "Sultan bleu"ouvrant ses trois portes Et réveiller notre âme au son bruyant des vagues qui nous emportent Sur les hauteurs de Tafraout la rose Je chante ma poésie aux arganiers Et se mettent à danser en file indienne, les amandiers Au fil de l'oued Sidi Mansour, devenu prose Quelques trous dans les remparts de Taroudant Se fleurissent et en les contemplant Ce sont mille vers surgissant de mon âme d'enfant Et qui me font arpenter un sentier menant Au cratère d'un volcan silencieux Devenu le refuge des oiseaux migrateurs Qui comme moi, trouve sur cette terre Le plus grand vers d'une poésie arabo berbère Se tatouant en plein coeur, été comme hiver Sur la terrasse du café Hafa Le soleil est venu me rejoindre des tas de fois Et la joie s'immiscent lentement en moi Assise à l'ombre d'un arbre ancestral Je déposais mes yeux sur le bleu mistral Qui se tenait devant moi , immense et fière Je me leva alors pour aller me jeter dans sa crinière De torsades d'eau et de sable chaud Lou Mishel

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