splash screen icon Lenndi
splash screen name leendi

Nature

377 poésies en cours de vérification
Nature

Poésies de la collection nature

    C

    Chloe Douglas

    @chloeDouglas

    L’automne De boue le chemin est devenu. Les arbres encore vivement vêtus. La pluie récente parfume l’air. Un million de feuilles se couchent par terre. A la descente de la brume, le bois secret s’allume. L’enchantement est divin, le temps n’a plus de fin. Errer dans le bois, voler du passé, ramasser du thym gentiment faire du thé. Rarement le silence reste dans ce ruisseau fascinant. Caresser tout le savoir dans les bras de maintenant.

    en cours de vérification

    C

    Chloe Douglas

    @chloeDouglas

    L’étoile Je revois l’étoile, et je vois. Je vois la mer se reposer dans le reflet de la lune. Tout le monde peut voir. Tout le monde peut voir l’immense joie de la nuit. Un miroir si calme d’un visage qui brille, tranquillement. Tout le monde peut boire La boisson si douce et amère. L’immense joie de la nuit. Et je vois si clair, Comme si ce fut… le jour La nuit étincelle. Tout le monde enchanté. Tout ce monde enchanté… La joie est si calme à la fin de la nuit. Et je vois si clair, Comme si ce fut le jour.

    en cours de vérification

    C

    Chloe Douglas

    @chloeDouglas

    Mon ami La lune s’enfuit dans la lutte, entre la nuit et l’aurore. L’argent de la toile d’araignée étincelle dans la brume. Mon ami, mon ami, mon ami, Je t’appelle mon ami. La rosée dans la vallée, Les violettes sur la colline, Les ruisseaux coulent de la montagne, dans le matin de ma vie. Mon ami, mon ami, mon ami, Je t’appelle mon ami. Les chevaux sont dans la prairie, mangeant de l’herbe douce. Les oiseaux chantent dans la fôret, Sauf le rossignol endormi. Mon ami, mon ami, mon ami, Tu es revenu mon amour.

    en cours de vérification

    C

    Christian Mégrelis

    @christianMegrelis

    Glaciers Glaciers des temps anciens qui veillez sur les plaines Verdissants déversoirs à l’aurore des beaux jours Sentinelles immobiles et qui donnèrent toujours Au torrent bouillonnant sa glaciale haleine Glaciers des temps anciens, vos histoires sont pleines De victoires ! Des hommes à jamais l’inutile séjour Vous avez châtié les rêveurs d’alentour Qui voulaient violer vos blancheurs hautaines. Mais les temps ont passé et l’espèce tyran Après avoir conquis la terre et l’outre-ciel A parsemé l’espace de poisons en surplus. Et vous pleurez glaciers, et vos larmes en torrents Gardent la fierté des neiges éternelles Qui bientôt ne seront plus.

    en cours de vérification

    C

    Christiane Durussel

    @christianeDurussel

    Finalité Dans ses eaux solitaires, la mer ne chante plus Depuis qu'un oiseau noir s'est couché sur son coeur L'appel de ses sirènes est resté sans écho Les égouts de la terre lui ont fermé la bouche. La forêt se dénude et les arbres se meurent Sous la hache, sans un cri,ils se sont effondrés Leur sève se répand au lit de leur feuillage Dépouillés, sans abri, seuls les oiseaux les pleurent. Quand l'homme aura atteint son funeste dessein En faisant de la terre un amas d'immondices Son dernier grand chef-d'oeuvre, son ultime dessin, S'achèvera sur toile aux tons d'apocalypse.

    en cours de vérification

    C

    Christine Larrieu

    @christineLarrieu

    Berceuse Laisse moi te conter le chant de la rivière, Sous la douce lueur de clairs reflets d’argent, Te dire la senteur des grands glaïeuls ardents, Et la tendre fraîcheur de ton lit de lumière. Te raconter qu’autour la nature s’agite, L’oiseau mélancolique chantant son désespoir, Que la lune bientôt viendra au ciel inscrire Son disque, miroir profond, qui plus tard pâlira. Te dire mon doux rêve d’un long sommeil sans fin, Dans ce tout Petit Val sous ces rayons divins, Bercée par la beauté de ton pâle sourire, Et sentir dans la nuit les grands roseaux frémir. Puis délicatement sur ton corps endormi – Afin de protéger ta jeunesse qui s’en va Et ne plus affronter ô cruelle infamie, Ces deux trous rouge sang sur ton corps côté droit, Telle brume du soir lorsque l’astre descend, Jaunissant vivement l’onde dans le couchant – Laisse moi doucement laisse moi tendrement, Déposer un suave et léger voile blanc.

    en cours de vérification

    C

    Christine Larrieu

    @christineLarrieu

    Chant Si j’étais cet Oiseau… Celui de mon enfance, Qui survolait, si beau, Nos têtes innocentes. Je serais Rossignol, Au lent battement d’ailes, Qui, le soir, nos espoirs Dans l’arbre chantera. Je volerais, Colombe, Au dessus de ce monde, Où la sombre misère A les yeux d’une mère. J’affronterais, sans défense, Les océans immenses, Me souvenant de Toi (1) Le cœur rempli d’émoi. Je survolerais, serein, Tous ces monts, ces ravins, Sans craindre vos filets, Ô hommes aveuglés ! J’écouterais, ou non, Le son de vos canons, Écho assourdissant, De voleurs d’existences. Au dessus des déserts, Par les zéphyrs, porté, Je me rafraîchirais Aux ombres crépusculaires. Et puis, je reviendrais, Ô doux cœur transporté, Par un calme matin, M’endormir dans ta main.

    en cours de vérification

    C

    Christophe Bregaint

    @christopheBregaint

    Chrysanthèmes Sous la mitraille Chemin tortueux Dans la grisaille Pas hasardeux. Des cicatrices Larmes de sang Dans l’interstice Un être absent. La mort qui guette Dans le ciel noir En fine esthète Le non-espoir. Des cris déchirent La nuit, la vie La peau transpire Tout se détruit. Des chrysanthèmes Rêves réels Vie post-mortem Formes sensuelles.

    en cours de vérification

    C

    Claude Luezior

    @claudeLuezior

    Canicule Plus loin, dans la pénombre des bavardages enfiévrés toutes eaux perdues une grenouille radote sa prière une pie, deux fées translucides s’inclinent avec cérémonie aux galets d’un purgatoire où gisent des soleils calcinés déjà s’inscrivent sur des feuilles les mémoires d’une canicule et pleurent sans larmes des saules à l’abandon en cohortes basculent des présages au seuil de puits asséchés sous des murailles incandescentes se consument les broussailles une torchère traîne au Golgotha des lambeaux d’horizon autodafé où se bousculent siroccos et brasiers indécis en vain se dilatent des nuages enceints de grêle et d’éclairs tandis qu’étincellent en silence les enluminures des grappes se gorgent d’alcool et de sucs des guêpes aux indécentes ripailles sacristie où l’on prépare du sang, l’éloquent sacrifice dans nos chairs, l’été en gésine paraphe ses ultimes frénésies

    en cours de vérification

    Clément Marot

    Clément Marot

    @clementMarot

    À Nature Hélas, Nature, où est la bonne grâce Dont tu le fis luire par ses effets? Formé l'avais beau de corps et de face, Doux en parler, et constant en ses faits. D'honnêteté était l'un des parfaits, Car en fuyant les piquants épinettes D'oisiveté, flûtes et épinettes Bruire faisait en très douce accordance. Du luz sonnait motets et chansonnettes. Danser savait avec et sans sonnettes. Las, or est-il à sa dernière danse.

    en cours de vérification

    C

    Cécile Sauvage

    @cecileSauvage

    Arbres, Montagnes, Champs Neigeux Arbres, montagnes, champs neigeux, Je vous vois naître Dans un rayonnement laiteux A ma fenêtre. Le jour passera somnolent Sans autre fête Que l'averse des flocons blancs Lente et muette, Et grave, je m'étonnerai De quelque livre Où les jours tièdes et dorés Aident à vivre. Tant mes regards s'habitueront A voir descendre L'averse molle des flocons En froide cendre.

    en cours de vérification

    C

    Cécile Sauvage

    @cecileSauvage

    Beauté, dans ce vallon Beauté, dans ce vallon étends-toi blanche et nue Et que ta chevelure alentour répandue S’allonge sur la mousse en onduleux rameaux ; Que l’immatérielle et pure voix de l’eau, Mêlée au bruit léger de la brise qui pleure, Module doucement ta plainte intérieure. Une souple lumière à travers les bouleaux Veloute ta blancheur d’une ombre claire et molle ; Grêle, un rameau retombe et touche ton épaule Dans le fin mouvement des arbres où l’oiseau Voit la lune glisser sous la pâleur de l’eau, Ô silence et fraîcheur de la verte atmosphère Qui semble dans son calme envelopper la terre Et t’endormir au sein d’un limpide univers, Ô silence et fraîcheur où tes yeux sont ouverts Pour suivre longuement ta muette pensée Sur l’eau, dans le feuillage et dans l’ombre bercée. Immortelle beauté, Pensée harmonieuse embrassant la nature, Endors sereinement ton rêve et ton murmure Au-dessus des clameurs lointaines des cités. Le monde à ton regard s’efface et se balance Autour de ces bouleaux pleureurs Et l’hymne de ton âme infiniment s’élance Dans l’insaisissable rumeur. Vallon, pelouse, silence Où l’ombre vient s’allonger ; Une pâle lueur danse Et de son voile léger Effleure ta forme claire Sur qui rêvent les rameaux Et le mouvement de l’eau Paisible entre les fougères.

    en cours de vérification

    C

    Cécile Sauvage

    @cecileSauvage

    Dans l’ombre de ce vallon Dans l’ombre de ce vallon Pointent les formes légères Du Rêve. Entre les bourgeons Et du milieu des fougères Émergent des fronts songeurs Dans leurs molles chevelures, Et des mamelles plus pures Que le calice des fleurs. Ô rêve, de cette écorce Dégage ton souple torse, Tes deux seins roses et blancs, Et laisse dans le branchage Retomber le long feuillage De tes cheveux indolents. Ne sors jamais qu’à demi De cette écorce native Et reste à jamais captive De ce silence endormi, Ô Beauté triste et pensive.

    en cours de vérification

    C

    Cécile Sauvage

    @cecileSauvage

    Jusqu’au ciel d’azur gris le pré léger s’élève Jusqu’au ciel d’azur gris le pré léger s’élève Comme une route fraîche inconnue aux vivants ; La mouillure de l’herbe et de la jeune sève Répand dans l’air rêveur son haleine d’argent. Sur les bords de ce pré le bouleau se balance Avec le merisier profond dans ses rameaux Où des moineaux dorés sautillent en silence Comme aux pures saisons d’un univers nouveau. Je te pénètre, ô pré que longent des collines Où la fougère étend son feuillage en réseau. Et j’écoute parler la voix molle et divine De la calme nature au milieu des oiseaux.

    en cours de vérification

    C

    Cécile Sauvage

    @cecileSauvage

    La corbeille Choisis-moi, dans les joncs tressés de ta corbeille, Une poire d’automne ayant un goût d’abeille, Et dont le flanc doré, creusé jusqu’à moitié, Offre une voûte blanche et d’un grain régulier. Choisis-moi le raisin qu’une poussière voile Et qui semble un insecte enroulé dans sa toile. Garde-toi d’oublier le cassis desséché, La pêche qui balance un velours ébréché Et cette prune bleue allongeant sous l’ombrage Son oeil d’âne troublé par la brume de l’âge. Jette, si tu m’en crois, ces ramures de buis Et ces feuilles de chou, mais laisse sur tes fruits S’entre-croiser la mauve et les pieds d’alouette Qu’un liseron retient dans son fil de clochettes.

    en cours de vérification

    C

    Cécile Sauvage

    @cecileSauvage

    La maison sur la montagne Notre maison est seule au creux de la montagne Où le chant d’une source appelle des roseaux, Où le bout de jardin plein de légumes gagne La roche qui nous tient dans son âpre berceau. Septembre laisse choir sur les molles argiles La pomme abandonnée aux pourceaux grassouillets. Nous avons dû poser des cailloux sur les tuiles ; Car la bise souvent s’aiguise aux peupliers, Le volet bat la nuit, le crochet de la porte Danse dans son anneau. Nous avons peur et froid. La mare des moutons réveille son eau morte Et soudain un caillou branlant tombe du toit. J’aime, sous mon poirier rongé de moisissures, Des champignons serrés voir surgir le hameau, Un petit dahlia me plaît par ses gaufrures, Mes brebis ont le nez et les yeux du chameau. Notre univers s’étend au gré de notre rêve, Le silence est mouillé par la voix du torrent, La lune de rondeur sort quand elle se lève D’un nid de thym perché sur les monts déclinants. Assise dans le jour de la porte qui pose Son reflet sur la cruche verte et le chaudron, Pour la pomme de terre au ventre dur et rose Je couds des sacs. Je vois blondir le potiron. Les pruneaux violets se rident sur leurs claies, La salade du soir est dans le seau de bois Et des corbeaux goulus qui frôlent les futaies Font en se querellant tomber de vieilles noix. C’est le temps où la feuille aux ramures déborde, La montagne nourrit des herbes de senteur, Notre chèvre s’ennuie et tire sur sa corde Pour atteindre aux lavandes fines des hauteurs. Le maître près d’ici laboure un champ de pierres ; Je vais pour son retour tremper le pain durci, Préparer à sa faim une assiette fruitière Et le verre où le vin palpite et s’assoupit. Nous nous plaisons de vivre à côté de l’espace ; Un vol d’abeilles tourne avec des cris de fleurs, La neige qui l’été reste dans les crevasses Semble se détacher des nuages bougeurs. Des guêpes au long corps tettent les sorbes mûres, La maison qui se hâle a des mousses au dos, La cloche des béliers sonne nos heures pures. Pour nous chauffer, sitôt que la lune a l’oeil clos, Le soleil comme un boeuf fume dans l’aube nue ; Car sur nos pics le ciel de lin tiède est tendu Et notre front obscur est touché par la nue Lorsqu’elle vient dormir dans les chênes tordus.

    en cours de vérification

    C

    Cécile Sauvage

    @cecileSauvage

    Le jour Levons-nous, le jour bleu colle son front aux vitres, La note du coucou réveille le printemps, Les rameaux folichons ont des gestes de pitres, Les cloches de l’aurore agitent leurs battants. La nuit laisse en fuyant sa pantoufle lunaire Traîner dans l’air mouillé plein de sommeil encor Et derrière les monts cachant sa face claire Le soleil indécis darde trois flèches d’or. Il monte. Notre ferme en est tout éblouie, Les volets sont plus verts et le toit plus vermeil, La crête des sapins dans la brume enfouie S’avive de clarté. Voilà le plein soleil Avec son blanc collier de franges barbelées, Avec ses poudroiements de cristal dans les prés, Avec ses flots nacrés, ses cascades brûlées, Ses flûtes, ses oiseaux et ses chemins pourprés. L’abeille tôt levée, attendant sa venue, Essayait d’animer les boutons engourdis, Dérangeait l’ordre neuf de la rose ingénue, Pressait de toutes parts les lilas interdits. Dès qu’elle vit au ciel fuser la bonne gerbe, Son gorgerin blondit, son aile miroita, Et, tandis que les fleurs se découpaient dans l’herbe, Sur un lis qui s’ouvrait son ivresse pointa. Quel massacre badin de vierges cachetées ! La nonnain-violette en conserve un frisson, Les corbeilles d’argent aux blancheurs dépitées S’inquiètent du vent rural et sans façon. Sur l’églantine fraîche aux saveurs paysannes Voici que les frelons éthiopiens vont choir, Les bambous en rumeur entre-choquent leurs cannes, Sur un brin d’amandier sifflote un merle noir. Levons-nous. Notre chien lappe son écuelle, Les chevaux affamés piaffent après le foin, On entend barboter un refrain de vaisselle Et des appels de coqs s’égosiller au loin. Déjeunons sur le seuil de tartines miellées, Dans nos verres en feu le soleil boit sa part, Les arbres font danser leurs feuilles déroulées Et teignent leurs bourgeons d’un petit point de fard. C’est l’heure puérile où la margelle est rose, Où la jeune campagne éclose au jour nouveau Dans ses terrains bêchés brille comme une alose, Où l’araignée étend son lumineux réseau. C’est l’heure où les lapins se grisent de rosée, Où l’enfant matinal aux gestes potelés, Agitant le soleil de sa tête frisée ; Rit tenant à deux mains un pesant bol de lait. La montagne se vêt de légères buées Et semble perdre un peu de son austérité, Les cyprès accusant leurs grâces fuselées Dressent des cierges verts sur l’autel de l’été. Ô rajeunissement du réveil, ô lumière Qui laves les noirceurs, les fanges, les chagrins, Qui donnes des splendeurs au bourbier de l’ornière Et mets une ombre d’or sur nos charniers humains.

    en cours de vérification

    C

    Cécile Sauvage

    @cecileSauvage

    L’enchantement lunaire L’enchantement lunaire endormant la vallée Et le jour s’éloignant sur la mer nivelée Comme une barque d’or nombreuse d’avirons, J’ai rassemblé, d’un mot hâtif, mes agneaux ronds, Mes brebis et mes boucs devenus taciturnes Et j’ai pris le chemin des chaumières nocturnes. Que l’instant était doux dans le tranquille soir ! Sur l’eau des rayons bleus étant venus s’asseoir Paraissaient des sentiers tracés pour une fée Et parfois se plissaient d’une ablette apeurée. Le troupeau me suivait, clocheteur et bêlant. Je tenais dans mes bras un petit agneau blanc Qui, n’ayant que trois jours, tremblait sur ses pieds roses Et restait en arrière à s’étonner des choses. Le silence était plein d’incertaines rumeurs, Des guêpes agrafaient encor le sein des fleurs, Le ciel était lilas comme un velours de pêche. Des paysans rentraient portant au dos leur bêche D’argent qui miroitait sous un dernier rayon, Et des paniers d’osier sentant l’herbe et l’oignon. Les champs vibraient encor du jeu des sauterelles. Je marchais. L’agneau gras pesait à mes bras frêles. Je ne sais quel regret me mit les yeux en pleurs Ni quel émoi me vint de ce coeur sur mon coeur, Mais soudain j’ai senti que mon âme était seule. La lune sur les blés roulait sa belle meule ; Par un même destin leurs jours étant liés, Mes brebis cheminaient auprès de leurs béliers ; Les roses défaillant répandaient leur ceinture Et l’ombre peu à peu devenait plus obscure.

    en cours de vérification

    C

    Cécile Sauvage

    @cecileSauvage

    Quelle molle inexistence Quelle molle inexistence Descend en pâle lueur De ce bouleau qui balance Sa ramure de fraîcheur. Cette fraîcheur endormie De lumière verte et calme A la rêveuse harmonie Et le silence de l’âme.

    en cours de vérification

    D

    Didier Venturini

    @didierVenturini

    Jardins d’ouvriers Près de l’ancienne usine Sur un petit îlot Des jardins de terre fine Respirent au fil des eaux Des hommes les ont tissés Dans l’oubli du ciment Sur les bords rapiécés De ces morceaux de temps Sous les couleurs des fruits Dans l’odeur des étés Ils renonçaient au bruit Des gros marteaux d’acier Et le bonheur poussait De semis en récoltes Toute cette vie chahutait A deux pas de nos portes Les jours s’enracinaient Dans ce sol retrouvé Sous l’herbe qui accueillait La lente fécondité Au langage des lunes Ils parlaient d’infini De silence dans les brumes Et de vent dans la nuit Sous ces cieux infusés De tremblantes illusions Ils venaient ramasser Leurs airs de floraisons Quand la pensée des pierres Sous leur blason de sel Mûrissait hors de terre Une envie de soleil Et les songes de calcaire Dans l’aube des mémoires Interrogaient l’espoir Des croissances millénaires Didier Venturini, 1999

    en cours de vérification

    D

    Didier Venturini

    @didierVenturini

    Le phare Il a toujours été là Comme érigé par les vents Pour qu’il puisse être ce mât Enchassé dans l’océan Et même si des carcasses gisent Comme des monstres de fer crevés Au pied de ces tempes grises Faites de sel sur les rochers Il a l’oeil sur les ressacs Colosse au squelette de pierre Combien d’Ulysse loin d’Ithaque Lui doivent leur retour à terre Dans les abimes de la nuit Sur l’incertitude des heures Quand le soir se sait promis Aux égarements des douleurs Quand la colère des flots fume Et qu’elle déchire les récifs Que des écharpes de brumes S’enroulent à son corps massif Il tend son flanc souverain Aux torpeurs enivrantes Affilé par les embruns Et leurs étreintes conquérantes Sur l’autel de ses écumes Dans l’orgie de ses reflux Quand sous ses quartiers de lune La peur déroule ses affûts Il émerge de cette attente Epuisé par les aguets Et les craintes de ces tourmentes Qui menacent de leurs ivraies Ce n’est que dans les aurores Qu’il détend son col de nuit Puis renaît de ses efforts Et de ces scènes d’agonies

    en cours de vérification

    D

    Dominique Bernier

    @dominiqueBernier

    Mésanges d’amour Au détour d’un printemps, dans un silence parfait, Curieuses et décidées au charme d’une glycine, Elles espèrent en silence, la nichée engagée Dans le secret des fleurs complices et voisines, Pas un souffle de vent ne vient troubler l’audace D’un passereau précieux, d’un oisillon braillard, Pas l’ombre d’un sujet n’ose troubler la place De ces instants fragiles qui accrochent les regards. Ainsi, nait le doux message de liberté de l’oiseau, Il anime le précieux envol d’un printemps fragile Ainsi nait l’espoir d’un été aux accents de tourtereaux Il traverse les âges dans une valse d’aller retours, Ou la vie nous guide vers une harmonie perfectible Et créée un message de bonheur pour une vie d’amour.

    en cours de vérification

    E

    Edgar Georges

    @edgarGeorges

    La cage Hamsters, réveillez-vous la paille vous attend, là-bas et les regards qui vous fustigent lorsqu’on recherche l’absolu Une maison, de beaux vêtements, des voyages… Réveillez-vous et brisez l’algorithme du monstre qui vous écrase ! La marguerite un jour n’aura plus de pétales Le vent tournera sous ce ciel cristallin Les bols de jouvence seront bientôt vidés La foret n’aura plus de secrets, plus de charme Et sur le chemin de la cage ils diront : « Marchons tout droit vers la liberté ! » Donnez-moi raison, laissez-moi crier Pour nous tous Du haut de la colline Que la pureté revienne

    en cours de vérification

    E

    Edgar Georges

    @edgarGeorges

    Randonneuse Apprendre à descendre vite la vie est faite de montagnes de chutes inattendues, de cascades infinies de paysages verticaux sublimes, de couchers de soleils eternels Ne jamais s’arrêter Ne jamais s’arrêter même au creux de la vallée où le chemin se rétrécit sans cesse et les sommets s’écroulent, sans fondations S’essouffler, crier détresse Je me réveille les jambes lourdes je fixe l’horizon je prends ma bouteille d’eau et la jette contre le rocher je regarde pendant des heures chaque goutte descendre Je rentre par la forêt le rêve peut recommencer sans qu’elle puisse me voir sans qu’elle puisse me parler

    en cours de vérification

    Edmond Rostand

    Edmond Rostand

    @edmondRostand

    Hymne au soleil Je t'adore, Soleil ! ô toi dont la lumière, Pour bénir chaque front et mûrir chaque miel, Entrant dans chaque fleur et dans chaque chaumière, Se divise et demeure entière Ainsi que l'amour maternel ! Je te chante, et tu peux m'accepter pour ton prêtre, Toi qui viens dans la cuve où trempe un savon bleu Et qui choisis, souvent, quand tu veux disparaître, L'humble vitre d'une fenêtre Pour lancer ton dernier adieu !

    en cours de vérification

    E

    Eleni Cay

    @eleniCay

    Des larmes sur une pierre humide De la fenêtre, on voyait des arbres, silencieux et étonnés. Ils avaient fini par se résigner. Il y a ce matin-là qui est resté inachevé… ça ne saigne plus, mais ça fait toujours mal. Le bras a lâché au niveau de l’épaule, ne tiendra plus la pierre, ne taillera plus. Indifférents, on s’enjambe mutuellement. Plus personne à croire, plus rien ne semble vrai. Autour tout est vide, jusqu’à s’en étouffer. Des valeurs ont perdu toutes leurs positions construites au cours des âges, il ne reste que des pierres d’un escalier, sans démarquer de frontières. Quand notre journée est courte, plus rien ne compte. On dirait que tu cherches l’équilibre, mais chaque pierre est glissante et tu retombes. La spirale tourne de plus en plus vite et jusqu’aux étoiles, elle fait monter un homme manquant de plus en plus d’humanité. Aujourd’hui, il n’y a plus d’escalier, on y amène l’homme par une piste balisée. Eleni Cay, Frémissements d’un papillon en ère numérique, 2015

    en cours de vérification

    E

    Eleni Cay

    @eleniCay

    La maison c’est des mains Les jours tombent, l’un après l’autre, telles des gouttelettes d’une pluie chaude. Un vent insolent tourne des pages de ton livre jusqu’à ce que tu oublies tout. Tout. Tout ce qui t’était cher et précieux. Sur une plage, on voit une vague remuer du sable, le lisser. D’un moment à un autre, la vie te revient en pensée. Tu ne te souviens de presque rien, c’est tellement effrayant… Des billes en verre témoignent de tout : comme au tribunal. Oh, mon Dieu, dis-moi, qu’est-ce qui a été oublié et qu’est-ce qui le sera encore ? Ne te soucie de rien, tout finira bien. Il y a des moments rares comme de la nacre des coquillages. Le temps et l’océan ne rattrapperont plus ces moments, car trop loin sur la côte, ils s’étaient enfuis. Ces moments-là avaient l’odeur d’un tabac amer, et uniques – comme les mains de nos mères, ils te porteraient, jusqu’aux étoiles. Eleni Cay, Frémissements d’un papillon en ère numérique, 2015

    en cours de vérification

    E

    Elodie Santos

    @elodieSantos

    Comprendre Ecrire un poème c’est comprendre le jour comprendre la nuit comprendre l’amour Comme une fleur qui s’est fanée J’ai oublié la belle histoire qu’on me racontait quand j’étais petite Une histoire simple Une histoire bleue Comme le vent qui s’est mis à souffler j’ai volé à toute vitesse Par dessus la prairie Par dessus la maison Comme la vie qui ainsi continue Je continue de croire Qu’il faut Comprendre

    en cours de vérification

    E

    Elodie Santos

    @elodieSantos

    Le chat sous la fenêtre Le chat sous la fenêtre soulève sa petite patte pour pouvoir sortir et ses yeux grands ouverts qui cherchent des regards pour qu’il puisse l’ouvrir Le chat sous la fenêtre tapote doucement avec son coussinet sur quelques marguerites qui se reflètent sur la vitre derrière une ombre bleutée Le chat sous la fenêtre observe les oiseaux, et d’un coup sec s’envole dans le ciel pour attraper le papillon qui a pu s’échapper La chat sous la fenêtre d’un coup a disparu Alors je regarde une corbeille de cerises posée sur le vieux banc cassé La petite patte n’est plus là Le papillon vole un peu plus loin J’entends le son du beau ruisseau qui coule au pied de ma maison il n’y a plus qu’un grand rayon de soleil qui traverse la fenêtre Et c’est bientôt l’été

    en cours de vérification

    E

    Elodie Santos

    @elodieSantos

    Oiseau de printemps Joli Chardonneret tu es sorti de l’ombre Posé sur la rembarde pour venir me chanter Une ode à la Nature, au Soleil, au Printemps Tu es venu me dire que l’Amour est devant Saute, vrille, vole Et mange toutes les graines que je t’ai données Reviens sur mon balcon, recommence ton chant Qui m’envahit toute entière Ces matins des beaux jours Joli Chardonneret je te veux sur ma route dans ma jolie campagne au pied de mon balcon

    en cours de vérification