Titre : La nuque
Auteur : Philippe Rousseau
Elle était dans l’ombre d’un rêve.
Mes yeux n’y ont vu que sa nuque.
La vision était blanche et brève.
Mes sens n’étaient pas eunuques.
Et moi, troublé, je rêve encore
De voir son corps abandonné
Dans un « je t’aime » murmuré fort
Audible dans l’intimité
Les astres sont en mouvement
Sa bouche me voit, ses yeux sourient
L’envie fait désastre dedans
Et mon corps lui sourit aussi
Et moi, troublé, je rêve encore
De voir son corps abandonné
Dans un « je t’aime » murmuré fort
Audible dans l’intimité
Peut-être un jour lui demanderais-je
Ce qu’il y avait dans ce sourire.
Peut-être à de futures neiges
Ou une lointaine éclipse.
Et moi, troublé, je rêve encore
De voir son corps abandonné.
Le rêve est là et puis alors
Le rêve est beau, le rêve est fort.