Titre : Automne
Auteur : Carlo Bordini
Quand l’imagination
découvre l’invention de soi-même
elle se lasse
d’inventer la réalité
les heures n’existent plus, ni les jours, l’existence et la vie se confondent.
C’est cela le paradis? ou l’automne?
l’hiver précéderait-il l’automne? C’est cela la cabale?
tout comme la guerre précède la paix.
l’eau est l’eau du puits, vagues molles, concentriques.
Ce que rappelle ton sourire incertain. Un souvenir d’au-delà les mers, d’au-delà des colonnes du soleil. Les feuilles tournent et retournent en arrière.
tu n’imagines pas de vivre en un château enchanté, et
de te réveiller après trente ans, en croyant avoir dormi
dix minutes
peut-être ce sont les toiles d’araignées qui ont dormi, ou peut-être avons-nous dormi tous deux. j’ai abandonné
dans tes terreurs les miennes. l’automne
a tout juste commencé.