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Titre : Les vices et la vertu

Auteur : Amisador Andréa

Je m'adresse à un juif du XXe siècle On a un peu la même histoire toi et moi Toi qui un beau jour fut accusé de trahison Puis martyrisé au plus profond de ton être Ces bons adorateurs du christ Que tu refuses d'admettre Ceux qui prônent le pardon S'abstiennent d'omettre Que de ta propre foie Tu aie l'entière raison   C'est ainsi qu' on t'asservit Au vice et à l'argent Flambeau de belles discriminations Tu  devint banquier malgré toi Et devint riche jusqu'à l'ivresse Par les années et par les siècles Ces beaux adorateurs du christ Louant sa sainte piété Te reprochèrent ta richesse Te vilipendant avec passion Ce n'est pas que c'est hypocrite C'est juste une belle ironie Il était une fois On a fait de notre mieux Et on tenta de prendre congé de toi On rassembla tout notre racisme Pour dissiper les tâches sémites Qui empêchait l'europe de voir (car ta culture est une cécité L'on avait que faire de ton ancestral savoir Ta présence pesait lourd, c'était un véritable poids Par charité c'était donc de notre devoir de nous en accommoder Pour toujours) À quelle point elle est raciste, Qui se vanterait d'y croire Alors qu' elle efface lentement ses différences Alors qu'elle étouffe ses couleurs D'une telle toile ,qui veut entendre les cris Les poésies d'une douleur Qui étonna par sa latence Qui s'étoffa de malheur Et qui s'écrivit en France Pour mieux voir l'avenir Il fallait gommer la trace communiste Qui aux abords semble refléter La générosité dont elle se prétend l'image Car vivre d'eau fraîche et de partage Est quelque peu nihiliste Et faire d'idées nouvelles Un mauvais cordage Pour se pendre devant si peu de félonie Rendrait soutenable tant de marxisme Pour mieux nous repentir Nous devions aussi nous débarrasser De nos obsolètes valeurs De notre courage, notre fraternité N'en déplaise à tout ce l'on avait accomplit A nos combats pour la démocratie Et mieux encore à notre grandeur Pour devenir des lâches Et trahir ce que l'on vociféra à outrance Liberté En ce qui me concerne j'ai autrefois gambadé en Afrique Temps où elle fut riche Temps ou elle fut vierge Ce n'est une qualité que pour moi Mais je la préférais douce et sauvage Et voilà qu' un beau jour On vint me parler d'esclavage De servitude et d'Atlantique À cause de maux que je ne connus que trop tard Je dû quitter quitter ma mère, prendre une autre Trahir mon sang d'or Oublier mes soleils noirs Dans les cales d'une sorte de galère M'en aller vers les Amériques Moisissant trois mois dans ma propre merde Pour qu' ensuite on me fasse marchandise Étouffé par les chaînes Puis Languisant tendrement sous le soleil Je ramassais ma propre peine Je souffrais des cannes à sucres Et Du poids de l'injustice de ce système Dont je tairais le nom Celui qui me fit esclave Celui qui les fit maîtres Qui par le fouet sillona ma chair Y faisant naître la douleur Autant que le désespoir Et on viendrait omettre Que c'est de toi que je parle Toi qui me pris ma dignité Et qui me fis être inférieur Toi, Esclavage Tu vois, nos histoires sont similaires Toi fut martyrisé et insulté Jusqu'au plus profond de ton être Puis gazé, et brûlé Moi aussi brisé, humilié Vendu, utilisé En somme, une vie de nègre Ou la mémoire d'un déporté Enfin Comme tous ceux dont je n'ai pu aujourd'hui parler Nos histoires doivent se faire connaître Il serait idiot de refaire les erreurs du passé De vendre quelques personnes Près de l'Égypte, en Afrique du nord De séquestrer quelques croyants Voire de leur donner la mort Cette fois de condamner les méritants À la pauvreté et à la misère Ce n'est pas que l'histoire se répète C'est une coïncidence Une boutade que nous fait le sort Et non le manque de sens Ou la bêtise de nos sociétés Qui s'y ainsi honore Même si nous étions à l'image De nos propre valeurs Y verrait-on quelques présages Des désastres à venir   Et pourtant Je reste français Dans mes défauts Et mon ancestrale hypocrisie Je garde mon cran et mon courage Même si autant de fois que je les trahi Je les ai honoré J'ai parfois tant de mépris Pour ce que j'ose nommer justice Même si mon être ne laisse pas à penser Que de liberté, de fraternité et d'égalité Je demeure le feuillage Même si j'ai su me réinventer Malgré le cri de ma souffrance intérieur Qui mena des peuples à la révolution Je continue d'avoir des peurs Je continues d'être malhonnête Et de m'envenimer de corruption Même si je n'adore pas la guerre Toujours je guerroierais pour mes convictions Contre un 49.3 à république Même si j'ai soutenu les responsables De la Shoah et de l'holocauste Même si j'ai vendu et acheter des esclaves Comme 66 millions de personnes Dans mon immuable fierté Dans l'espoir d'être meilleure De me rendre plus forte A force de solidarité Je fus et demeure la France Qu' importe les épreuve Je suis et je serais français