Titre : Ciels brouillés
Auteur : Théodore de Banville
Campagne, où sur le cerisier
Je mange à même des cerises,
Chez toi je puis m'extasier !
Mais le ciel t'en fait voir de grises.
C'est vrai, nous sommes en juillet
Par ce temps-là, sang et tonnerre !
Voici bien la rose et l'œillet,
O vieux siècle nonagénaire !
Mais par un procédé nouveau,
Puisque, pour imiter décembre,
Le vent pleure et geint comme un veau,
J'allume un grand feu dans ma chambre.