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Amour

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Amour

Poésies de la collection amour

    Marceline Desbordes-Valmore

    Marceline Desbordes-Valmore

    @marcelineDesbordesValmore

    Les cloches du soir Quand les cloches du soir, dans leur lente volée, Feront descendre l'heure au fond de la vallée ; Quand tu n'auras d'amis, ni d'amours près de toi, Pense à moi ! pense à moi ! Car les cloches du soir avec leur voix sonore A ton cœur solitaire iront parler encore ; Et l'air fera vibrer ces mots autour de toi : Aime-moi ! aime-moi ! Si les cloches du soir éveillent tes alarmes, Demande au temps ému qui passe entre nos larmes : Le temps dira toujours qu'il n'a trouvé que toi, Près de moi ! près de moi ! Quand les cloches du soir, si tristes dans l'absence, Tinteront sur mon cœur ivre de ta présence : Ah ! c'est le chant du ciel qui sonnera pour toi, Et pour moi ! et pour moi !

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    Marguerite de Valois

    @margueriteDeValois

    Nos deux corps sont en toi Nos deux corps sont en toi, Je le sais plus que d'ombre. Nos amis sont à toi, Je ne sais que de nombre. Et puisque tu es tout Et que je ne suis rien, Je n'ai rien ne t'ayant Ou j'ai tout, au contraire, Avoir et tout et tien, Comment se peut-il faire ?… C'est que j'ai tous les maux Et je n'ai point de biens. Je vis par et pour toi Ainsi que pour moi-même. Tu vis par et pour moi Ainsi que pour toi-même. Le soleil de mes yeux, Si je n'ai ta lumière, Une aveugle nuée Ennuie ma paupière. Comme une pluie de pleurs Découle de mes yeux, Les éclairs de l'amour, Les éclats de la foudre Entrefendent mes nuits Et m'écrasent en poudre. Quand j'entonne les cris, Lors, j'étonne les cieux.

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    Marie Catherine de Villedieu

    @marieCatherineDeVilledieu

    Jouissance Aujourd'hui dans tes bras j'ai demeuré pâmée, Aujourd'hui, cher Tirsis, ton amoureuse ardeur Triomphe impunément de toute ma pudeur Et je cède aux transports dont mon âme est charmée.

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    Marie De France

    @marieDeFrance

    Ni vous sans moi D'eux deux il était ainsi Comme du chèvrefeuille était Qui au coudrier se prenait. Quand il s'est enlacé et pris Et tout autour le fût s'est mis, Ensemble peuvent bien durer. Mais qui les veut ensuite désunir Le coudrier meurt bien vite Et le chèvrefeuille avec lui. « Belle amie ainsi est de nous Ni vous sans moi, ni moi sans vous. »

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    Marie Krysinska

    @marieKrysinska

    Ariane À Jean Moréas. Trêve aux plaintes, assez de sanglots; Ce triste cœur est dévasté de larmes; Et devenu pareil à un champ de combat, Où la trahison de l’amant – Sous son glaive aux éclairs meurtriers – Coucha toutes les jeunes et puissantes joies Mortes, baignées dans leur sang. Et parmi tes roches plus clémentes Que l’âme criminelle de Thésée, Sur ton sol muet, ô farouche Naxos! Ariane s’endort; Tandis que sur la mer complice, A l’horizon s’effacent Les voiles blanches des trirèmes. Elle dort. Les mélancoliques roses Nées sous les pleurs, Font albatréen son beau visage. Et sur ses bras nus, aux joyaux barbares, Frémissent les papillons d’ombre saphirine, Que projettent les sapins Dans le soir tombant. – Le ciel a revêtu ses plus riches armures D’or et de bronze. * * Mais, voici approcher le char Et retenir les sistres; Et voici le Dieu charmant Dionisos, Couronné du gai feuillage Pris à la vigne sacrée. Et, cependant que l’agreste troupe Des Faunes et des Satyres Demeure auprès des outres pleines, Dionisos approche. Sa nudité a la grâce triomphale De l’impérissable jeunesse; Et sa chevelure de lumière S’embaume des aromates Conquis aux Indes lointaines. Au rythme prestigieux de sa marche, Ses cuisses de héros Ont l’ondoyance voluptueuse des vagues; Et le geste de son bras victorieux qui porte Le thyrse saint Montre la toison fauve de son aisselle, Attestant l’androgyne nature De l’Animale – Divinité. * * Ariane endormie est pareille A une neigée de clairs lotus. Le Dieu ravi S’émeut de délire célestement humain; Et sa caresse comme un aigle s’abat Sur le sein ingénu de la dormante belle, Qui s’éveille alors. Mais la flamme des yeux noirs Du Dieu qui règne sur les sublimes ivresses A consumé dans le cœur d’Ariane Les douleurs anciennes; Et séduite, elle se donne Aux immortelles amours Du Dieu charmant Dionisos.

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    Marie Krysinska

    @marieKrysinska

    Nature morte À Louis Forain Un boudoir cossu : Les meubles, les tentures et les œuvres d’art, ont la banalité requise. Et la lampe — soleil à gage — éclaire les deux amants. Elle est teinte en blonde, car Il n’aime que les blondes. Lui, a les cheveux de la même nuance que son complet très à la mode * Par la fenêtre ouverte on voit un ciel bleu comme une flamme de soufre. Et la lune, radieuse en ces voiles, flotte vers de fulgurants hymens. * Ayant achevé de lire le cours authentique de la Bourse, Il allume un cigare cher — et songe : « C’est une heure agréable de la journée, celle où l’on SACRIFIE À L’AMOUR. » Ils se sont rapprochés et causent DE L’ÉGOÏSME À DEUX, DES ÂMES SŒURS. . . Lui, bâillant un peu Elle tâchant à éviter la cendre du cigare. * Par la fenêtre ouverte on voit un ciel bleu comme une flamme de soufre, Et les arbres bercés de nuptiales caresses. * Lui, ayant fini son cigare, se penche pour donner un baiser à celle Qu’au club il appelle « sa maîtresse ». Il se penche pour lui donner un baiser — tout en rêvant : « Pourvu que la Banque Ottomane ne baisse pas ! » Elle, offre ses lèvres pensant à ses fournisseurs Et leur baiser sonne comme le choc de deux verres vides. * Par la fenêtre ouverte on voit un ciel bleu comme une flamme de soufre Et les oiseaux veilleurs chantent l’immortel Amour Tandis que de la terre monte une vapeur d’encens Et des parfums d’Extase. * — Si nous fermions — disent-ils — cette fenêtre qui gêne NOTRE EXTASE !

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    Marie Krysinska

    @marieKrysinska

    Valse Ah! pourquoi de vos yeux Tant appeler mes yeux, Et pourquoi d’une folle étreinte me dire Que tout est puéril Hors élan de nos cœurs Éperdus l’un vers l’autre. Ces lampes claires et ces girandoles Dévoileraient mon trouble sans doute, Si je laissais vos yeux Tant parler à mes yeux. Vois l’enchantement de cette nuit complice Et ces roses Amoureuses Aux corsages des Amoureuses. Respirons les arômes charmants Qui montent de ces fleurs, Parées comme des femmes, Et des ces femmes parées Comme des fleurs. Enivrons-nous du doux vin Cher à Cythérée, Tandis que les violons Traînent des notes pâmées Et que les violoncelles sont Des voix humaines extasiées. Ne fuyez pas, chers yeux, tes yeux Abandonnez-vous vaincus et vainqueurs, Abandonnez-vous, tes yeux à mes yeux.

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    Martineau Philippe

    @martineauPhilippe

    Ai-je Ai-je assez de corps, ai-je assez d’encore pour t’aimer jusqu’à l’aurore ? Ai-je assez d’amour, assez de toujours pour t’aimer même le jour ? Ai-je assez dansé, ai-je assez d’assez pour t’aimer jusqu’au passé ?

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    Maurice Scève

    Maurice Scève

    @mauriceSceve

    L'aube éteignait étoiles à foison L'Aube éteignait Étoiles à foison, Tirant le jour des régions infimes, Quand Apollo montant sur l'Horizon Des monts cornus dorait les hautes cimes. Lors du profond des ténébreux Abîmes, Où mon penser par ses fâcheux ennuis Me fait souvent percer les longues nuits, Je révoquai à moi l'âme ravie : Qui, desséchant mes larmoyants conduits, Me fait clair voir le Soleil de ma vie… L'ardent désir du haut bien désiré, Qui aspirait à cette fin heureuse, A de l'ardeur si grand feu attiré, Que le corps vif est jà poussière Ombreuse : Et de ma vie, en ce point malheureuse Pour vouloir tout à son bien condescendre, Et de mon être, ainsi réduit en cendre Ne m'est resté, que ces deux signes-ci : L'œil larmoyant pour piteuse te rendre, La bouche ouverte à demander merci…

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    Max Elskamp

    @maxElskamp

    Et tout au fond du domaine loin Et tout au fond du domaine loin, Où sont celles que l’on aime bien, La plus aimée me pleure, perdue De ma mort aux semaines venue ; La plus aimée de mon coeur s’attriste Et plonge ainsi que des fleurs ses mains Aux sources de ses yeux de chagrin, La bien-aimée de mon coeur s’attriste. Et tout au fond du domaine loin, La bien-aimée a mis ses patins, Se sentant dans le coeur de la glace, Et loin vers moi s’efforce et se lasse ; La bien-aimée accroche aux vitraux De la chapelle d’où l’on voit loin, Avec le pain, le sel et les anneaux, Ma pauvre âme, elle, qui ne meurt point. Et tout au fond du domaine loin, La bien-aimée ne pleurera plus Les beaux jours de fêtes révolus, Aux bagues de famille à ses mains ; La bien-aimée m’a vu comme un saint Promettant un éternel dimanche Aux âmes enfantines et blanches, Et tout au fond d’un domaine loin.

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    Max Elskamp

    @maxElskamp

    La femme Mais maintenant vient une femme, Et lors voici qu’on va aimer, Mais maintenant vient une femme Et lors voici qu’on va pleurer, Et puis qu’on va tout lui donner De sa maison et de son âme, Et puis qu’on va tout lui donner Et lors après qu’on va pleurer Car à présent vient une femme, Avec ses lèvres pour aimer, Car à présent vient une femme Avec sa chair tout en beauté, Et des robes pour la montrer Sur des balcons, sur des terrasses, Et des robes pour la montrer A ceux qui vont, à ceux qui passent, Car maintenant vient une femme Suivant sa vie pour des baisers, Car maintenant vient une femme, Pour s’y complaire et s’en aller.

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    M

    Max Elskamp

    @maxElskamp

    À mon Père Mon Père Louis, Jean, François, Avec vos prénoms de navires, Mon Père mien, mon Père à moi, Et dont les yeux couleur de myrrhe, Disaient une âme vraie et sûre, En sa douceur et sa bonté, Où s’avérait noble droiture, Et qui luisait comme un été, Mon Père avec qui j’ai vécu Et dans une ferveur amie, Depuis l’enfance où j’étais nu, Jusqu’en la vieillesse où je suis. * Mon Père, amour m’était en vous, Que j’ai gardé toute ma vie, Ainsi qu’une lumière luie En moi, et qui vous disait tout ; Mon père qui étiez ma foi Toute de clarté souriante, Dont la parole m’était loi Consentie par mon âme aimante, Mon Père doux à mes erreurs, Et qui me pardonniez mes fautes, Aux jours où trop souvent mon coeur De sagesse n’était plus l’hôte, Mon Père ainsi je vous ai su Dans les heures comme elles viennent Du ciel ou d’enfer descendues, Apportant la joie ou la peine. * Or paix et qui était en vous En l’amour du monde et des choses, Alors que mon coeur un peu fou Les voyait eux, parfois moins roses, C’était vous lors qui m’apportiez Foi en eux qui n’était en moi, Lorsque si doux vous souriiez À mes craintes ou mon émoi, Et vous étiez alors mon Dieu, Et qui me donniez en silence, Et rien que par votre présence Espoir en le bonheur qu’on veut. Pour mieux accepter en l’attente L’instant qui est, le jour qui vient, Et sans que doute les démente Croire aux joies dans les lendemains. * Ô mon Père, vous qui m’aimiez Autant que je vous ai aimé, Mon Père vous et qui saviez Ce que je pensais ou rêvais, Un jour où j’avais cru trouver Celle qui eut orné ma vie, À qui je m’étais tout donné, Mais qui las ! ne m’a pas suivi, Alors et comme je pleurais, C’est vous si doux qui m’avez dit Rien n’est perdu et tout renaît Il est plus haut des paradis, Et c’est épreuve pour ta chair Sans plus mais d’âme un autre jour, Tu trouveras le vrai amour Eternel comme est la lumière, Et pars et va sur les navires Pour oublier ici ta peine, ue c’est ce que tu désires, Et bien que ce soit chose vaine, Va, mon fils, je suis avec toi Tu ne seras seul sous les voiles, Va, pars et surtout garde foi, Dans la vie et dans ton étoile. * Or des jours alors ont passé De nuit, de brume ou d’or vêtus, Et puis des mois et des années Qu’ensemble nous avons vécus Mon Père et moi d’heures sincères, Où nous était de tous les jours La vie ou douce, ou bien amère, Ainsi qu’elle est et tour à tour, Et puis en un matin d’avril Les anges noirs eux, sont venus, Et comme il tombait du grésil Sur les arbres encore nus, C’est vous mon Père bien aimé, Qui m’avez dit adieu tout bas, Vos yeux dans les miens comme entrés Qui êtes mort entre mes bras.

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    Max Jacob

    Max Jacob

    @maxJacob

    Angoisses et autres J'ai peur que tu ne t'offenses lorsque je mets en balance dans mon cœur et dans mes œuvres ton amour dont je me prive et l'autre amour dont je meurs Qu'écriras-tu en ces vers ou bien Dieu que tu déranges Dieu les prêtres et les anges ou bien tes amours d'enfer et leurs agonies gourmandes Justes rochers vieux molochs je pars je reviens j'approche de mon accessible mal mes amours sont dans ma poche je vais pleurer dans une barque Sur les remparts d'Édimbourg tant de douleur se marie ce soir avec tant d'amour que ton cheval Poésie en porte une voile noire

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    Max Jacob

    Max Jacob

    @maxJacob

    À un poète amoureux J'ai cru trouver mon âme en m'entourant de livres et c'est l'âme d'autrui que l'on m'offrait de suivre. J'ai cru trouver mon âme en cherchant la vertu j'ai fatigué mes nerfs las d'avoir combattu. J'ai cherché le talent j'ai trouvé des complices j'ai cherché Jésus-Christ obtenu l'armistice j'ai cherché le secret du monde des humains et l'âme est restée loin même du médecin. Un soir que je rêvais dans un jardin de fleurs une fille m'a dit : « Pense à moi ou tu meurs » j'avais trouvé mon âme et l'ai perdue en elle. Poète ami, Phébus a poursuivi Daphné l'amour nous révélant nous a vite incarnés avant que nous ayons vu le miroir qu'il tend." Le Seigneur est toujours déjoué par Satan. La terre donne l'âme et la terre la prend. Beau Montretout de l'univers chaudement dit en ver de vers de clous en clous de moelle en moelle il totalise les étoiles. Terre et chair ce qu'on appelle une belle langue ce que j'appelle une belle cangue. Terre et chair, quand la pensée (tout repensé et compensé) s'empuantit bon avec l'engrais pied sur la nuque et ventre à l'ail plus de passe-boule que de travail. Terre et chair ou l'étonnement à minute minute du génie ingénument qui n'en peut mais... d'être là las pas lassé mais cancrelas là ! et jusqu'à ce que l'ange se mêle au côte à côte pour les faire saigner ! l'aie ! aïe ! aïe ! jusqu'à faire rire la langue à frire... à frire, la langue à l'écarlate langue de bœuf rugueuse, la langue échec et mat, qui fait se réveiller plus tôt de la Belle qui dort le parc et le château. Non ! Pas de porte ! on n'entre pas dans les gens comme dans une usine et de la naissance au trépas ils sont seuls avec leurs cuisines. Si tu entres, c'est un scandale ! ameutez l'opinion le juge les amis et la police. « J'appelle mon mari ! vous en avez du vice ! « Sorcier c'est un sorcier, l'anneau du roi Candaule. »

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    M

    Michel Ménaché

    @michelMenache

    Étreinte Ascension radieuse lianes de soie lovées en chrysalide frémissements d’ailes sous la peau la grâce et l’ivresse aux convections ardentes de poussières d’étoiles caresses d’années lumière

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    Nadia Ben Slima

    @nadiaBenSlima

    Ciel utopique Retrouve-moi au prochain soleil rose Je serai assise au bord du gouffre À feuilleter la prose, la beauté et les affres, Des mots que tu m’as soufflés Jadis bercée et honorée Rejoins-moi sur la pointe des pieds Au bord de la lune que tu m’as contée Car si je souffre de l’absence Ce n’est que pour rejouer ton inélégance Un goût de souffre dans nos regards J’ai lu la poésie de tes gestes Sur un parchemin écrit de hasards Maintenant sois confiant… je reste Volcanique

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    Nadia Ben Slima

    @nadiaBenSlima

    Son nid Quelque part je t’ai choisi comme mon arbre jumeau tu es née sur un nuage roses et bleuets et de ton rire tu as saupoudré mon enfance nominale, tu es dans l’équation de ma vie un hommage collatéral d’une beauté sincère main dans la main et toujours le jasmin

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    Nashmia Noormohamed

    @nashmiaNoormohamed

    Apprendre à s’aimer Il le faut, un petit peu, S’aimer soi-même, Assez pour se respecter, Assez pour s’accepter, Il le faut, un petit peu, Apprendre à s’aimer, Pour à son tour aimer, Pour à son tour donner, Il le faut, un petit peu, S’aimer soi-même, Afin de ne pas se blesser, Afin de ne pas en chagriner, Il le faut, un petit peu, Apprendre à s’aimer, Dans cet amour, s’abriter, De ses racines, se relever, Il le faut, un petit peu, S’aimer soi-même, S’estimer et s’en habiller, Se mouvoir avec dignité, Il le faut, un petit peu, Apprendre à s’aimer, Éducation inachevée, Celle qui ne l’a enseigné. Il le faut, un petit peu, S’aimer soi-même, Contours clairement tracés, De cette âme, à toujours respecter.

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    Nashmia Noormohamed

    @nashmiaNoormohamed

    Aux prises avec le lâcher-prise Je suis aux prises avec le lâcher-prise. Comment fait-on le vide? On entrouvre la porte et on attend que le tout sorte? Et que se passe-t-il quand les sentiments réels subissent la réalité des sentiments? Qu’en est-il de la manière dont se déversent ces flots dans notre univers quotidien? Pourrons-nous en assumer les conséquences? Je suis aux prises avec le lâcher-prise. Vite, colmatons la brèche, recouvrons cette laide douleur. Cachons-la sous nos airs faussement empruntés. Mettons en avant nos sourires fades et fatigués, oublions tout, aux oubliettes la vérité, que la réalité se déguise. Ni vu ni connu, notre âme se travestit. Je suis aux prises avec le lâcher-prise. Aimer à en mourir, souffrir au point d’en perdre la raison, aller de l’avant sans se retourner, fuir même, brûler les ponts pour mieux s’égarer, perdre le nord et se perdre tout court, abysse ou labyrinthe, la chute est vertigineuse, la quête interminable. Je suis aux prises avec le lâcher-prise. Quand donc le coeur acceptera-t-il ce qu’il ne peut changer? Quand donc acceptera-t-il d’avoir eu tort? Quand donc laissera-t-il les rênes à la raison? C’est une question de temps, le temps qui passe et qui nous berce d’illusions, qui nous fait croire que nous y arriverons un jour. Je suis aux prises avec le lâcher-prise. Mon âme s’est arrêté à ce moment précis, comme pour me dire de ralentir, de faire le deuil, d’accepter cette cruelle vérité, une vérité douloureuse; mon âme a voulu me montrer ce que ma raison voulait embellir et mon âme reste là, inamovible, entêtée et majestueuse, à l’image d’un baobab qui t’invite à t’y réfugier. Je suis aux prises avec le lâcher-prise. Je dois te laisser partir maintenant, mais je m’agrippe encore, à m’en écorcher les mains. Apprendre à lâcher, accepter de se quitter mais surtout accepter de ne jamais plus se retrouver. Allez viens, hâte-toi et oublie ce doux rêve. Il est temps de grandir, il est temps de lâcher-prise, enfin !

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    Nashmia Noormohamed

    @nashmiaNoormohamed

    Intimement vôtre Intimité de coeur, Intimité de l’esprit, Intimité de corps, Intimités apprises? Est-ce cela l’amour? Une triple intimité… Utopie ou retour, Vers les âmes figées. Intimité, Intimité… Timide initiée, À pas feutrés, En direction du baiser.

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    Nashmia Noormohamed

    @nashmiaNoormohamed

    La fin des mots Il arrive qu’un couple sombre, comme un bateau pris dans la tourmente, que l’orage soit si violent que le navire malmené, prenne l’eau, que les voiles tendues, que l’équipage aurait omis de régler, se détachent et que la coque se brise. La passion des premiers jours passée, la réalité nouvelle de la vie à deux, la possession de l’autre, le don de soi, les mots doux qui cimentent cette idylle rêvée, le nid d’amour se construit, peu à peu, brin par brin. Il arrive que la source se tarisse, que le flot, un temps puissant et généreux, faiblisse, que le lit de la rivière s’assèche et laisse pousser de nouvelles espèces, faute d’eau; que ces deux forces, un temps complémentaires, s’ignorent longtemps. L’amour se transforme, au gré de la vie et de ses changements, il se teinte de mille nouvelles couleurs, il se renouvelle face aux obstacles, il grandit à l’ombre des arbres centenaires; à l’abri, il s’exprime et se renforce. Il arrive que les mots se perdent, que le couple en soit réduit à parler de toutes les tracasseries des jours monotones, en s’y limitant, faute de temps; au lieu de trouver les mots justes pour s’aimer et se respecter au quotidien, il se chamaille, se querelle et se perd. On en vient à cette saison qu’on nomme la fin des mots, cette saison où le verbe est limité à des ordres, des injonctions, des instructions, des reproches. Qu’en est-il de la poésie, des mots pleins de tendresse et de désir, des messages pleins de bienveillance ? Qu’en est-il du langage du coeur, cette langue sans mots, qui s’exprime par des regards complices, des sourires admiratifs et des tendres caresses ? Quelle saison succède à la fin des mots?

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    Nashmia Noormohamed

    @nashmiaNoormohamed

    La perle dans sa coquille La perle dans sa coquille, Ne se laisse approcher, Que par le doux corail. Toute autre espèce marine, Ne peut prétendre la voir, Par-delà ses fumantes bulles. La perle dans sa coquille, Se retire du brouhaha mondain, En s’abritant dans sa maison. Tout en y restant cloitrée, Elle observe attentivement, Ces vies étriquées, éphémères. La perle dans sa coquille, Aime le doux corail voisin, Elle rêve et rêve encore… Tout en espérant un jour, Pouvoir lui dire les mots, Qui les emporteront au loin. La perle dans sa coquille, Ne se soucie guère qu’ils aient, Si peu d’affinités en commun. Toute à son admiration sans bornes, Elle s’imagine que leur amour sincère, Ne saurait s’embarrasser de telles futilités.

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    Nashmia Noormohamed

    @nashmiaNoormohamed

    Le chemin à deux Deux routes parallèles, Jamais ne se touchent, Un choeur si fusionnel, Qui jamais ne s’abouche. Deux vies nouvelles, Parfois s’entremêlent, Un fossé, une bretelle, Un lien, une passerelle. Deux rails, une échelle, À l’assaut du temps, filent, Deux esprits, une étincelle, À l’assaut du vent, graciles. Deux forces, aussi belles, Amies et complices réelles Deux êtres, aussi rebelles, Là, sous la même ombrelle.

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    Nashmia Noormohamed

    @nashmiaNoormohamed

    Ma peine Ma peine, ma vieille amie, Douleur imperceptible, Au fond d’une abysse infinie, Ma tristesse, mon véhément reflet, Que me renvoie cette vile peine, Inénarrable sentiment désabusé, Mes sentiments, mes vacillants vassaux, Fluctuants et insaisissables, Débordements continus de flots, Mes larmes, mes vénérables alliées, Flots promptes à rompre la digue, Tendres, libres et émancipés, Mes regrets, mes vénéneux remords, Plaies ouvertes et blessures inoubliables, Infâme culpabilité rendue tendre bourreau, Mes cris, mes virulents ennemis, Aveux perdus dans l’épaisse obscurité, Chaotiques regrets et indicibles avis, Mes sanglots, mes vains sanglots, Incontrôlables aveux saccadés, Laide résonance de ces maux, Mon corps, ma vétuste armure, Jonchés d’amours et d’amitiés Maux réels et virtuelles fêlures, Mes mots, ma vibrante verve, Écrits voraces, virtuels et excessifs Interprétations confuses et brèves, Ma voix, mon velouté timbre, Tantôt confus tantôt apaisés, Note éraillée, en mal de sisymbre, Mon esprit, mon vif serviteur, Voix raisonnable et insensible à l’envie, Repaire de percutants franc-tireurs, Ma mémoire, ma volubile maîtresse, Esprit inique et insolente compagne, Bouillonnante et émotive traîtresse, Mes peurs, mes victorieuses frayeurs, Crainte de l’échec, mauvaise conseillère Insolente faiblesse menant droit à l’erreur, Ma lâcheté, ma véritable faiblesse, Symbole sans égal de tous mes abandons, Réussites avortées, réel signal de détresse, Mes défauts, mes vaseuses défaillances, Fuyants, embrumés, réels et incorrigibles, Oeuvrer sur soi sans cesse et à outrance… Mes choix, mes vertueuses résolutions, Chemins fuyants impairs, pavés de naïveté, D’immaturité, d’oublis… tristes tribulations, Mes défaites, mes vexantes pertes, Choix irresponsables, chèrement payés, Certes instructifs, édifiants casse-têtes, Mon coeur, mon vaillant protecteur, Forteresse de courage et de cran, Édifiant d’audace, mémoire de douceur. Ma vie, ma verdoyante vie, Au coeur de précieux instants passagers, Des bonheurs fugaces sitôt ternis, Mon amour, mon vagabond soupirant, Mon ami, mon amant, ma vie, mon tout, Qui m’a effleuré de ce doux sentiment.

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    Nashmia Noormohamed

    @nashmiaNoormohamed

    Mon homme Tu me façonnes, tu dessines les contours de mon être, comme un sculpteur à l’ouvrage, tu n’as de cesse de me travailler, de tes mots, de tes mains, de tes caresses, de tes baisers, de ton amour. Tu es la mer, qui meurt sur la côte, vague après vague, elle change le dessin des terres; et le continent lui cède, son sable fin, ses roches poreuses, ses rivages couverts de mousse, l’océan l’éclabousse. Tu m’enseignes, tu me portes, tu me désires pour toi, comme on se fait l’habit, sur mesure; et si je me trompe, tu me couvres de ta bienveillance, tu m’entoures de patience, tu me relèves avec douceur. Tu es le vent, qui joue dans les arbres, un air familier, qui souffle, qui caresse et qui sème, dans les terres; et la nature au coeur de ce ballet magique se réveille et bourgeonne en une nouvelle saison. Tu es mon roi, tu es mon homme, tu m’aimes malgré tout; et quand je ne m’aime plus, quand je n’arrive plus à voir au-delà de mes défauts, tu deviens ce seigneur magnanime, à jamais loyal. Tu es le ciel, qui veille sur la terre, qui marche à ses côtés, avec indulgence, qui l’accompagne sans jamais s’en éloigner; voûte parallèle qui se renouvelle au fil des contrées et des cycles, pour mieux l’exalter. Parce que ton amour me grandit, m’illumine et me libère, parce qu’à m’aimer ainsi, tu me construis; tu nous édifies notre refuge, notre sanctuaire, qui s’enracine entre terre et mer, comme une ancre, un repère, un phare de lumière, fendant les airs.

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    Nashmia Noormohamed

    @nashmiaNoormohamed

    Mon refuge préféré Ma vie est comme cette maison, En ruines, abandonnée, négligée, Elle respire le chaos, l’amertume, Elle aspire à l’abandon, au vide. Ma vie est comme ce vaste monde, Opportunités et ressources infinies, Gâchée, pillée, éventrée et défigurée, Elle se déroule lasse et imperturbable. Ma vie est comme ces multiples doutes, Qui m’assaillent, me tourmentent encore, Acceptations, désirs et éternels dilemmes, Elle s’accommode de ces maints regrets. Ma vie est comme cet havre de paix, Si souvent parfaite, si tant généreuse, Qu’elle me semble factice et alarmante, Au point de redouter tant de maux à venir. Ma vie est comme ces labyrinthes secrets, À la croisée de mille chemins traversants, À la lisière de tant de belles rencontres, Quel chemin suivre? Quel destin choisir? Ma vie est comme ce tendre souvenir, Rejouant cent fois cette même séquence, Quand tu m’as serré fort dans tes bras, Cet instant où tu es devenu… mon refuge préféré.

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    Nashmia Noormohamed

    @nashmiaNoormohamed

    À vrai dire, à dire vrai Aujourd’hui, je me suis levée, Et j’ai vu le désordre de ma vie ; Toi, l’homme que j’ai aimé, Durant tant d’années, je t’ai chéri. Maintenant, je me trouve face à l’ennui, Et les sentiments qui étaient miens, Ont disparu de mes récits ; Ennui de tout et envie de rien. Vie à l’envers et les revers d’une vie. Amour à prendre et apprendre à aimer, Cœur de pierre et cris épris, Malaise mal à l’aise d’une blasée. Où suis-je ? Qui suis-je ? Et pour qui suis-je, Cœur à prendre, cœur épris, D’un sentiment de déjà péri

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    Nicolas Boileau

    Nicolas Boileau

    @nicolasBoileau

    Amitié fidèle (Sur la mort d’Iris en 1654.) Parmi les doux transports d’une amitié fidèle, Je voyais près d’Iris couler mes heureux jours: Iris que j’aime encore, et que j’aimerai toujours, Brûlait des mêmes feux dont je brûlais pour elle: Quand, par l’ordre du ciel, une fièvre cruelle M’enleva cet objet de mes tendres amours; Et, de tous mes plaisirs interrompant le cours, Me laissa de regrets une suite éternelle. Ah! qu’un si rude coup étonna mes esprits! Que je versais de pleurs! que je poussais de cris! De combien de douleurs ma douleur fut suivie! Iris, tu fus alors moins à plaindre que moi: Et, bien qu’un triste sort t’ait fait perdre la vie, Hélas! en te perdant j’ai perdu plus que toi.

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    Nicolas Boileau

    Nicolas Boileau

    @nicolasBoileau

    Vers à mettre en chant Voici les lieux charmants où mon âme ravie Passait à contempler Silvie Les tranquilles moments si doucement perdus. Que je l’aimais alors, que je la trouvais belle! Mon coeur, vous soupirez au nom de l’infidèle: Avez-vous oublié que vous ne l’aimez plus? C’est ici que souvent, errant dans les prairies, Ma main des fleurs les plus chéries Lui faisait des présents si tendrement reçus. Que je l’aimais alors, que je la trouvais belle! Mon coeur, vous soupirez au nom de l’infidèle: Avez-vous oublié que vous ne l’aimez plus?

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    N

    Nérée Beauchemin

    @nereeBeauchemin

    À celle que j'aime Dans ta mémoire immortelle, Comme dans le reposoir D'une divine chapelle, Pour celui qui t'est fidèle, Garde l'amour et l'espoir. Garde l'amour qui m'enivre, L'amour qui nous fait rêver ; Garde l'espoir qui fait vivre ; Garde la foi qui délivre, La foi qui nous doit sauver. L'espoir, c'est de la lumière, L'amour, c'est une liqueur, Et la foi, c'est la prière. Mets ces trésors, ma très chère, Au plus profond de ton coeur.

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