Titre : Mon blase
Auteur : Aimé Nouma
Mon blase
On m’appelle comme ça depuis que j’suis né .
Bien avant même que je n’ai montré le bout du nez ,
boudiné comme un bon gros bébé, un beau baigneur
né donc vainqueur que ne peuvent snober ni moqueurs
ni maux de coeur
Aimé, Aimé, Aimé, Aimé, Aimé, Aimé, Aimé
Ça c’est mon blase depuis le bas-âge
Un label, un message
qui je cite, nécessite du courage
Du vrai cœur à l’usage
Et que j’ai dissimulé pendant mes années d’apprenti-sage
A l’écoute du mal qu’on peut bien faire à son nom, à son image .
Car c’est mon blase, j’dois être en phase avec mon blase
J’veux être en phase avec mon blase, mes sens en phase,
Mais sans emphase car c’est mon blase, car c’est ma base
C’est mon ancrage
qui fait couler de source l’encre dans mon sillage,
qui fait papillonner des cils les sages ou les pas sages
sylphides sur mon passage.
Qui fait japper les gens qui jasent,jacassent et jactent
parce que du mal, j’ai tourné la page
C’est mon ancre, sympathique ou non, comme un oui ou un prénom
Ce simple article aux rayons multiples des appellations
Qui peut paraître être comme le sommaire
De certains traits de caractère, ou de tout leur contraire.
Mais sinon le prénom assume et assure toujours ses fonctions
Personnaliser ton nom et te relier à ton Saint Patron –
N’imagine pas qu’on te l’a donné par égard ou par hasard
Et que tu ressusciteras parce que tu t’appelles « Lazare ». Gare!
Car j’ai connu des “Marine “aux yeux bleu clair
qui avaient le mal de mer
Une Lune et une Celeste très terre à terre
qu’on avait l’une et l’autre du mal à faire taire .
Sans parler d’un Aimé qui avait du mal à s’humer, à s’aimer !
Sans parler d’un Aimé , qui avait du mal à assumer de s’aimer!
Mais c’est mon blase, j’dois être en phase avec mon blase
J’veux être en phase avec mon blase, mes sens en phase,
Mais sans emphase car c’est mon blase, car c’est ma base
Et y’a plus naze comme base.
Aimé, Aimé, Aimé, Aimé, Aimé
C’est très grisant quand on m’appelle ou que j’m’appelle
Et dégrisant quand ce que j’épelle m’interpelle
Chaque fois que je me l’épelle : je me les pèle.
a….. i…..m…..é
a.i........m.é
haï..... aimé
Oui c’est comme ça que ça s’écrit et on entend un ou deux cris
Le premier « haï » est proscrit,
Le deuxième « aimé » est prescrit et même dernier cri .
Haï / Aimé, juste comme n’importe quel être humain
Auquel il importe juste de faire son chemin
Ma résonnance sonore dans la résidence des humains
résonnance qui s’honore dans le réseau dense humain
Danse Humain ! Danse humain !